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Les Hyperboréens

Les Hyperboréens

Publié le 12 févr. 2025 Mis à jour le 12 févr. 2025 Poésie et chanson
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Les Hyperboréens

"Les Hyperboréens sont présentés, depuis Aristée de Proconnèse, vers -600, comme un peuple qui habite aux confins septentrionaux du monde habité. Leur terre, appelée Hyperborée, est comme parfaite, avec le soleil qui y brille constamment." Wikipedia.



Les Hyperboréens



Ils poussèrent en file depuis leurs antres souterraines

Comme des coulemelles sur les terres brunes de l’automne

Des monstres sans couleurs qui parlaient en crapaud

Venus sans coup férir conquérir les landes humaines

Et se blanchir les mains de farine de ce crime de n’être pas très beau


Par milliers ils construisirent une usine

Chantant fabriquèrent des lavabos d’algues et de farine

L’un d’entre eux se fit serviteur assistant puis coiffeur

Et tressa tes cheveux noirs le jeudi soir

Bouclés ils devinrent blancs et verts d’algue et de farine

Sorcière tu étais sorti du coiffeur comme de l’affreuse caraïbe

Et soudain perlèrent de tes cheveux comme des larmes

Des mouches et des larves d’eau douce


Le monstre-coiffeur déroba ensuite mon coeur le vendredi

Le jeta le lendemain dans un marécage très nordique

Y ajouta la farine les algues les larves et les mouches

Qui plongèrent affamées sur mon coeur

Comme sur un bout de viande


Et m’arriva enfin le long hiver du Nord

Les mouches et les larves par centaines

Immobilisées par la glace et quelques poissons rouges coincés

Autour de mon coeur vieux steak surgelé

Et les touristes américains venus du monde

Vinrent prendre quelques photos pointant du doigt

C’est celui de ce monsieur dont on ne se souvient pas!


Mais le ciel n’avait pas dit son dernier mot


Un lézard d’été tomba brusquement

Sur le petit étang isolé

Ce paradis pour des mouches surgelées

La langue affreusement brûlante

Fit pleurer de douleur les stalactites ô les rêvantes qui pendent


Et je pris le bateau de loin

Pour voir si comme ce roi mythique de Britanie

J’allais déraciner mon coeur de cette fonte

Je marchais calmement la torche à la main


(Ni par terre ni par mer tu ne trouveras

Le chemin qui mène chez les Hyperboréens)


Derrière la file électorale des villageois

Qui scandaient mon nom de leurs nasales trompettes

Les oreilles boréales qui vibraient stridement la cymbale

Et sortant finalement de l’eau mon coeur trempé

Après toutes ces années vécues seul avec ma cervelle

Une ombre ancienne monta des profondeurs

La même sorcière aux cheveux d’algues noirs

Qui saisit mon pied de ses doigts flasques

Et me tira profond dans son monde aquatique


Elle me donna l’une de ses deux branchies

Et nous nous mariâmes en secret sous l’eau fraîche et montagneuse

L’étang s’était gelé de nouveau

J’étais aveugle et nous ne pouvions respirer que nos branchies embrassées


Et j’y étais heureux de respirer

Mon coeur à la main tes poumons étaient les miens

Et la glace nous séparant du monde

Dont nous voyions les lumières vertes du crépuscule à travers l’onde

A travers l’onde


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