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Chap 5 : L'île du croissant

Chap 5 : L'île du croissant

Publié le 6 sept. 2022 Mis à jour le 17 nov. 2022 Culture
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Chap 5 : L'île du croissant

Alice ne se rappelait plus depuis combien de temps elle courrait, poursuivit par une fumée noire dans un long couloir au sol carrelé, elle semblait avoir perdu toute notion du temps. Sur les murs, une multitude de portes étaient alignées les unes à côtés des autres. Alice courrait aussi vite qu'elle le pouvait, mais la fumée ne cessait de gagner du terrain, bientôt elle l'aurai rattrapé et la jeune fille n'osait imaginer ce qui se produirait, car la fumée dégageait une énergie maléfique. Alice commença à s'épuiser, elle ne voyait toujours pas le bout du chemin, à bout de souffle, elle décida d'ouvrir une porte au hasard, peu importe laquelle du moment qu'elle échappe à la fumée. Elle en choisit une qui se trouvait sur sa droite, ne voyant pas de poignée, elle poussa la porte faite en marbre blanc qui s'ouvrit dans un grincement désagréable, à s'en boucher les oreilles. Aussitôt, Alice tomba dans le vide et se retrouva piégée dans un cube de verre. Alice chercha par tous les moyens à sortir, elle frappa de toutes ses forces sur la paroi du cube, mais rien à faire elle était incassable, la jeune fille n'arrivait qu'à se faire mal. Au-dessus d'elle, à l'endroit où le cube s'était refermé, des trous laissèrent passer la fumée qui s'infiltra à l'intérieur, ses jambes furent très vite recouvert et plus la fumée montait, plus Alice avait du mal à respirer. Elle appela à l'aide, mais le son de sa voix ne parvint pas au-delà de sa prison. La fumée la recouvrait jusqu'au cou maintenant et Alice sentait ses forces l'abandonnée, elle allait disparaître au sein des ténèbres. Soudain, une silhouette se dessina dans l'ombre, à l'extérieur une personne approchait du cube, avec un grand soulagement Alice vit la fumée redescendre puis retourner par où elle était entrée au fur et à mesure que la silhouette approchait. Les jambes de la jeune fille se dérobèrent face à la peur qu'elle venait de ressentir, puis elle se tourna vers la personne qui venait de la sauver. C'était un jeune garçon à la peau noire, il était vêtu d'une veste et des bottes marron ainsi que d'un pantalon noir. De la mélancolie pouvait se lire dans son regard. Le garçon s'agenouilla et posa les deux mains sur le cube, lorsque leurs yeux se croisèrent le cœur d'Alice battit très fort, à son tour, elle déposa ses deux mains sur la paroi comme si elle voulait toucher celles du garçon. À ce moment, le mur vola en éclats libérant Alice. Les deux adolescents se sourirent mutuellement, sans même parler et avec ses seules pensées, elle le remercia chaleureusement. Le garçon s'inclina respectueusement comme si il avait reçu ces pensées et aussi mystérieusement qu'il était apparu, il se transforma en une lumière argentée qui aveugla la jeune fille puis il disparu.

 

 

Alice émergea doucement de son songe, elle ôta une éponge qu'elle avait sur le front et la déposa dans un bol rempli d'eau posé sur un tabouret. Quel affreux cauchemar venait-elle de faire. La jeune fille se redressa et se prit la tête dans les mains. Ce n'était pas la première fois qu'elle était poursuivie par une fumée noire dans l'un de ses rêves, mais jusqu'à maintenant, elle avait toujours réussi à lui échapper. Elle se laissa tomber sur l'oreiller perdu dans ses pensées. Le sourire àux lèvres, elle repensait à celui qui l'avait sauvé. Qui était donc ce garçon, elle aurait parié l'avoir déjà vu quelque part, mais elle avait beau fouillé au fond de sa mémoire elle ne s'en rappelait plus, frustrée la jeune rousse bâtit des pieds sur le lit. Finalement, elle se leva et constata qu'elle était toute nue, elle prit ses habits pliés sur une chaise dans le coin de la chambre et les enfila.

- C'est étrange, je ne me rappelle pas m'être déshabillé.

Alice fit quelque pas dans la pièce qui était une chambre relativement modeste, voulant s'aérer le visage, elle ouvrit la fenêtre, une vue spectaculaire sur la mer s'offrit à elle. Habitant relativement loin de le côté, Alice n'avait vue qu'une seule fois cette gigantesque étendue d'eau qu'est la mer lorsqu'avec son père, sa mère et sa sœur, ils étaient partis rendre visite à l'Oncle Ben le frère aîné de sa mère. L'Oncle Ben était un homme qui s'était enrichi grâce à des jeux d'argent dans les plus grands casinos de la ville de Mirapolis. Avec l'argent récolté, il construisit un hôtel en bord de mer qui accueillait la plus grande noblesse du pays. Alice avait 10 ans lorsqu'ils étaient partis le voir et elle n'en gardait pas un très bon souvenir car l'hôtel était rempli de riches personnes et l'Oncle Ben était bien trop occupé à satisfaire les moindres envies de ses clients que de passer un peu de temps avec sa famille moins fortuné. Alice et sa sœur s'étaient consolées en allant tous les jours à la mer où elles s'étaient amusées à construire des châteaux de sable toujours de plus en plus grand sous l'œil amusé de leurs parents. Ce sont des beaux souvenirs comme celui là que la jeune fille chérissait au plus profond de son cœur. 

Fermant les yeux, elle laissa l'odeur de l'air marin emplir ses narines lui donnant la sensation agréable de nager parmi les poissons. Au loin, le bruit d'un bateau rentrant au port parvint jusqu'à ses oreilles.

- Si j'entends un bateau d'ici c'est que la ville ne doit pas être bien loin. Allons découvrir un peu les lieux, je me demande si Natie est arrivé au même endroit que moi.

Avant de sortir de la chambre, Alice repéra plusieurs compartiments à même le mur où étaient rangés des livres, elle en feuilleta quelques-uns et découvris des ouvrages sur le droit, sur la stratégie militaire et également des livres d'histoires concernant un pays appelé Danar. Un autre compartiment était lui réservé à des livres poussiéreux rempli de belles images. Sur l'un des livres, elle put lire le titre d'un conte qui s'appelait " la légende du pingouin fêlecoeur". La jeune fille s'assit sur le rebord du lit et se mit à le lire, cela parlait d'enfants perdus dans une tempête de neige, un animal ressemblant à un pingouin de la taille d'un humain avec un cœur sur le ventre apparaissait de nulle part traînant dans son sillage une traînée de poudre scintillante, prenant pitié pour ces enfants perdus dans ce froid glacial, ils les aidaient à retrouver le chemin de la maison. Alice aima beaucoup cette histoire, lorsqu'elle reposa le livre à sa place, elle en déduisit que cette chambre devait sûrement appartenir à un enfant. Il n'y avait qu'une seule porte à côté de la chambre d'où Alice venait de sortir, mais elle n'osa pas allez voir ce que c'était, la pièce suivante donnait directement dans une salle commune qui faisait également office de cuisine dans laquelle une femme dormait assise dans une chaise à bascule. Sur ses genoux, étaient posés de longues aiguilles, une pelote de laine ainsi qu'une couverture qu'elle devait être en train de tricoter avant de s'endormir sur laquelle on pouvait voir dessiner un petit oiseau au pelage brun posé d'un air majestueux. Dans son dos, sur un petit meuble à vaisselle, des poupées attirèrent l'attention de la jeune fille. Elle marcha sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller la dame et pris l'une des poupées dans ses mains. Toutes les deux avaient le corps aussi doux qu'une perle et elles étaient vêtu de robes en dentelles et d'un élégant chapeau. Alice n'avait jamais eu de poupée à elle, ses parents ayant peu d'argent, elles se contentaient de récupérer d'ancien joué de sa grande sœur. Elle ne supportait pas de voir ses copines se pavaner avec leur poupée quand elles les invitaient à goûter. Pendant longtemps, elle s'était consolé en se disant que toute manière, elle préférait passer du temps à lire un bon livre de cape et d'épée où le beau chevalier sauve sa ravissante princesse et où la justice triomphe toujours, mais maintenant qu'elle se voyait tenir une poupée dans ses mains, elle se dit qu'elle aurait été heureuse d'en recevoir au moins une. À côté, une petite ballerine posée sur un socle la fit littéralement rêver, elle tourna la petite manivelle sur le socle faisant retentir une musique, la ballerine se mit à tourner sur elle-même dans des petits pas danses. Alice la contempla durant de longues secondes, elle n'arrivait pas à décrocher son regard, elle la trouvait merveilleuse.

- C'est un cadeau de mon fils, il l'a acheté à un célèbre orfêvre sur le continent.

Alice sursauta, elle fit tomber la ballerine qui tomba par terre, mais heureusement sans le moindre dégât.

- Oh, pardon, je ne voulais pas y toucher. Dès que je l'ai vu, je n'ai pas pu résister.

- Ne t'en fais pas dit la dame, en ramassant le jouet. C'est vrai qu'elle est ravissante. Tu vois l'artisan qui a fabriqué cette ballerine s'est inspiré d'une célèbre danseuse qui s'est représenté dans toutes les grandes salles du pays. Sa marque de fabrique, c'est que toutes ses œuvres sont  réaliser en porcelaine pure et cela vaut très cher.

- Les poupées sont de lui aussi ?

- Oui, d'après ce que mon fils m'a raconté lors de sa dernière visite, avant de mourir l'artisan aurai fabriqué moins d'une centaine de ces petites ballerines. Autant dire que j'ai en ma possession un objet rare.

- Vous devez être contente alors.

- Très, j'espère juste que mon fils ne s'est pas endetté pour faire plaisir à sa petite mère, plaisanta la dame.

Alice afficha un large sourire, l'enthousiasme de la femme de maison lui plaisait, elle s'attendait à être tombé sur une grincheuse qui n'accepte pas que l'on touche à ses affaires.

- Je suis rassuré de voir que tu te portes mieux, c'est que tu m'auras fait une peur bleue en apparaissant de nulle part comme ça, dit la femme en posant ses poings sur les hanches.

- Apparaître ?! Que voulez-vous dire ?

- Tu ne t'en rappelles plus ? Ma pauvre enfant, tu as dû te cogner la tête plus fort que je ne le pensais. Assis toi à table, je vais nous préparer du café. Ou bien préférais tu un chocolat chaud ?

- Je voudrai bien un chocolat si ça ne vous dérange pas.

La femme de maison agréa à sa demande, pendant qu'elle faisait bouillir le lait dans une petite marmite à l'aide du feu de la cheminée, Alice s'assit à une table rectangulaire ornée d'un drap rouge. La jeune fille observa les alentours de la salle commune, deux petites fenêtres laissaient entrer la lumière du jour, à côté de l'âtre de la cheminée qui prenait tout un coin de la pièce se trouvais une petite porte qui devait sûrement mener àu cellier. Sur la table, la jeune fille repéra une bouteille remplie d'un liquide clair, pensant que c'était de l'eau, elle déboucha la bouteille, une forte odeur d'alcool parvint jusqu'à ses narines. Alice reboucha la bouteille et la repoussa très loin d'elle, sur celle-ci était écrit sur une étiquette " eau de vie."

La femme de maison prit deux bols dans le vaisselier et deux cuillères dans un tiroir sous la table. Le lait suffisamment chaud, elle en rempli un bol avec une louche, jeta un bon gros morceaux de tablette de chocolat pris dans un bocal sur une sur une étagère rempli de divers aliments et le tendit à Alice.

- Voilà, avec ça, tu seras revigoré. Eh ben, dis moi, tu en fais une tête.

Alice avait le nez qui la démangeait, à cause de l'odeur de l'alcool, elle ne cessait de se frotter le nez qui était devenu aussi rouge que ses cheveux.

- J'ai cru que c'était de l'eau, j'ai ouvert la bouteille et...

La femme jeta un coup d'œil vers la bouteille d'eau-de-vie et éclata de rire.

- Je m'en sers uniquement pour préparer mes tartes, mon mari aime en boire aussi de temps en temps, mais en général, je ne la sors jamais quand il est là, quand il commence, il ne s'arrête plus. Ne t'en fais pas, ça finira par passer.

Alice se frottait le nez tellement fort que des larmes commençaient à lui monter aux yeux, elle avait toujours été trop sensible aux odeurs. Le chocolat était encore chaud lorsqu'elle porta le bol à sa bouche, il s'en dégageait un arôme qui épousa ses papilles. La femme se servit à son tour et dégusta son chocolat les yeux rivés sur l'adolescente en face d'elle.

- La boisson à l'air de te plaire, ça me fait plaisir. Le lait que tu bois vient directement de mes vaches que l'on peut voir dans le pré derrière la maison. 

- Chez moi, seule Natie et son père  élèvent des vaches, le village vient leur acheter du lait où c'est mon amie qui va en vendre. Dans ma famille nous élévons uniquement des poules et des moutons.

- Donc tu vis dans une ferme, pas dans les environs alors, car je ne t'ai jamais vu avant le jour de la tempête. Comment t'appelles - tu?

- Alice, Alice Mira et oui j'habite une ferme dans un village qui s'appelle Alone.

- Alone? C'est la première fois que j'en entends parler. En-tout-cas Alice, je suis ravie de faire ta connaissance. Moi, c'est Cilène et mon mari se nomme Gaspard, c'est lui qui t'as porté jusqu'à la maison quand tu es tombé du ciel.

- Pouvez - vous me raconter ce qu'il s'est passé ?

- Je te préviens, c'est une histoire invraisemblable, je n'en suis encore toute retournée rien qu'en y pensant. L'autre jour, dans l'après-midi, Gaspard est revenu plus tôt de la pêche, normalement, je ne le vois revenir qu'en début de soirée, mais la mer était tellement agité qu'il craignait pour sa survie. J'étais en train de balayer le sable devant la porte quand je vis quelque chose tombé du ciel. De stupeur, j'en lâchais mon balai, car la vitesse à laquelle cette chose tombait, elle allait s'écraser sur le sol. Soudain, il se passa un événement que moi et mon mari ne nous expliquons pas, un vent violent se leva entoura la chose et ralentit sa chute.

- A votre avis que pouvait bien être cette chose?

- J'étais malheureusement bien trop loin pour le savoir. Gaspard est immédiatement allé voir, car c' était tombé au milieu des dunes de sable. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsqu'il me ramena dans ses bras une jeune fille à la chevelure rousse.

Alice avait le nez dans son bol de lait quand elle entendit que la chose tombée du ciel était en vérité elle-même, elle s'essuya la bouche recouverte de mousse. La mémoire lui revint subitement, après s'être endormi suite à la mélodie de Loga, elle était apparu mystérieusement au-dessus de la mer dans un halo doré. Lévitant dans le ciel, Alice survolait la mer comme si elle avait des ailes quand elle aperçut la chaumière. Elle voulut s'en rapprocher quand le ciel au-dessus d'elle se mit à s'assombrir et des orages éclatèrent, le halo autour de la jeune fille disparu, elle se mit à chuter très vite vers le sol. Inconsciemment, elle pointa ses bras dans cette direction, attendant le choc, c'est alors que le vent se mit à souffler très fort ralentissant sa chute. Cependant, la catastrophe ne put être évitée complètement et Alice tomba lourdement sur le sable. La dernière image qu'elle vit avant de s'évanouir est celle d'un homme moustachu la prenant dans ses bras.

- Mon mari te mit au lit aussitôt, dans la chambre de notre fils. Cela fait quatre jours aujourd'hui, j'ai cru que tu ne te réveillerais jamais.

- Pardon, vous avez bien dit quatre jours ? Ce n'est pas possible.

- Je crois bien que si, tu as souffert d'une très grande fièvre même le médecin de la ville voisine ne savait comment y remédier. Alors j'ai passé nuit et jour à ton chevet épongeant ton front brûlant et par miracle la fièvre à fini par descendre.

Alice se leva brusquement faisant trembler la table, malgré toute la gratitude qu'elle éprouvait pour Cilène, elle ne pouvait rester une seconde de plus ici, ses parents devaient se faire un sang d'encre. Elle les voyait déjà avec tous les habitants d'Alone arpenter les moindres recoins de la ville à sa recherche et prendre Loga pour responsable de sa disparition. L'adolescente s'était levé tellement vite que sa tête lui tourna, elle faillit s'écrouler par terre, mais Cilène la rattrapa de justesse et passa une main sur son front encore tiède.

- On dirait que la fièvre n'a pas complètement baissé, je suggère que tu ailles te reposer un peu.

- Mais ma famille, je dois les prévenir, haleta Alice.

- Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité sur l'ile du Croissant, tu es ici chez toi. Quand tu iras mieux nous trouverons un moyen de te ramener chez toi.

Pour une raison qu'elle ignorait à ces simples mots, "Tu es ici chez toi", Alice se remémora la raison de sa présence en ces lieux. Selon Loga, c'est à cet endroit que sa magie doit s'éveiller en découvrant à quelle caste elle appartenait. Elle ne pouvait pas partir avant de l'avoir découvert par égard pour son nouveau mentor.

- Vous... Vous avez raison, je vais rester encore un peu, je pense que je vais aller tremper un peu mes pieds dans la mer, cela me fera du bien.

Cilène la laissa sortir, en lui faisant promettre de faire bien attention à elle, en l'absence de son fils, la femme de maison se comportait en véritable mère poule envers l'adolescente. Au-dehors, le ciel était clairsemé, aucun nuage ne se profilait à l'horizon ce qui contrastait grandement avec le temps orageux de l'autre jour. Sur le toit de la maison, Alice aperçut Gaspard affairer à recouvrir le toit d'une étrange matière vert et gris.

- Bonjour monsieur, fit Alice.

Gaspard à califourchon sur le toit regarda en bas qui lui adressait la parole.

- Oh, mais tu es réveillée ma petite dame. C'est ma femme qui doit être contente. C'est que tu nous as fait une sacré frayeur en tombant du ciel comme ça. De ma vie, je n'ai jamais vu un tel spectacle. Qui sait, ce sont peut-être les dieux qui t'envoient.

Alice ne pouvait tout bonnement pas leur expliquer que c'était un homme au tatouage de dragon qui était la cause de tout ça, elle se contenta alors simplement de remercier le pêcheur.

- Je vous remercierai jamais assez vous et votre femme de m'avoir secouru. Dites-moi qu'êtes vous en train de faire ?

- C'est normal, je ne pouvais tout de même pas te laisser inerte sur la plage voyons.  Actuellement, je suis en train de rajouter une couche d'algue sur le toit.

- Votre toit est fait d'algues ? Répéta Alice, incrédule. Et ça protège bien la maison ?

- C'est encore plus résistant que de la chaume naturel. L'algue que j'utilise s'appelle de la zostère, elle pousse dans la mer entourant l'île et fini par s'échouer sur la plage. Je m'occupe de les ramasser en grande quantité et une fois séchées ma femme les entasses, les entortilles dans des cordes épaisses qui sont tissées à travers les chevrons de la maison.

La jeune fille monta à l'échelle pour sentir la texture de l'algue. Elle n'avait jamais rien vu de pareil. Sa maison à elle était recouverte de chaume traditionnel, c'est-à-dire à base de paille de blé.

- C'est très dur, vous devez être bien protégé des intempéries.

- Exactement, avec le temps  l'algue durcie et devient de plus en plus dur. Autant te dire qu'avec ça, je suis tranquille pour le restant de mes jours.

Alice descendit de l'échelle, elle se demanda si chez elle on connaissait la zostère et surtout si ça existait, soudain elle se rappela qu'elle en avait oublié de demander des nouvelles de Natie.

- Excusez-moi, vous n'auriez pas vu une fille brune avec des nattes ? Elle serait peut-être apparue comme moi non loin d'ici.

Gaspard réfléchit quelques instants et secoua la tête, il n'avait trouvé qu'elle. Alice marcha le long des dunes, pensives, elle s'inquiétait pour sa meilleure amie. Elles s'étaient tenu la main pensant allée au même endroit, mais au final elle avaient été séparé. Les pieds dans l'eau qui lui montait jusqu'au cheville, Alice remonta sa jupe verte pour ne pas la mouiller. Au loin, des bateaux de pêche sillonnaient la mer qui semblait s'étendre à l'infini. " L'île du Croissant", Alice n'avait jamais entendu parler d'une île pareille, elle se demanda dans quelle contrée Loga pouvait bien l'avoir envoyée.

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Bernard Ducosson
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