Ce qu’il reste du Motif
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Ce qu’il reste du Motif
L’automne s’empare lentement du jardin dont j’avais accouché. Les arbres fruitiers ont perdu tous leurs ornements, les terres, jadis fertiles, se durcissent en prévision de l’éternel hiver à venir. Ces luxuriantes forêts d’Arcadie qui traçaient nos frontières, ces feuilles suintantes de mystère, ne sont plus qu’un amas impénétrable de branches décharnées, une architecture pesante et translucide. Seuls quelques pampres inoxydables gardent encore quelques lieux familiers de nos profanations.
Les blés ont depuis longtemps courbé l’échine. Placenta, saignements utérins et autres reliquats viennent d’entrer en putréfaction. Mais ces fumiers fertiles, produit de la décomposition des vieilles idoles, iront engraisser d’autres cultures ; celles-ci ont déjà donné leurs fruits, juteux d’être aimés en entier mais connus imparfaitement, et ce monde ne leur prête qu’une vie.
Je remonte par le petit sentier, rendu boueux et glissant par le crachin ; je me retourne et lance un dernier regard dans cet endroit que j’ai connu foisonnant.
Le silence s’est installé, sanguin bourgeonnement. Elle vient d’éclore, la clef de ce mystère abominable : l’intime fleur d’Eontébule.
Alexia Monrouzeau il y a 2 ans
Bonjour, qu'est ce qu'une fleur d'Eontébule...?