Chapitre 9/10 – Oh là là !
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Chapitre 9/10 – Oh là là !
— Beurk Solène ! T’es dégueu !
— J’ai eu peur, je t’ai dit !
— Beurk beurk beurk !
Tonton se penche pour récupérer Solène, me tenant bien fermement dans ses bras. Et je m’agrippe bien aussi. Je suis sans doute en train de lui bousiller son t-shirt avec mes griffes.
Tant pis pour lui ! Il n’avait qu’à nous dire comment retourner dans nos corps, mince alors ! Je n’en peux plus moi. Je ferais bien une sieste d’ailleurs.
Fermant les yeux, je m’endors aussitôt… Pour me réveiller en sursaut lorsque Solène réussit à me hurler dans la tête.
— HÉLIOS !
— Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
— Bah, rien, mais je m’inquiétais, tu ne disais plus rien, et tu faisais un bruit bizarre, comme si tu… Oh. Tu ronflais ?
— Merci hein ! Je dormais très bien, je te signale !
Baillant largement, je me lèche les babines, ouvrant les yeux péniblement. Quelle fatigue ! Je veux bouger un peu mes pattes pour m’étirer, mais impossible. Non seulement je suis toujours dans les bras de tonton, mais j’ai l’impression que mes griffes sont bien empêtrées dans son t-shirt.
Oups. Je rétracte tranquillement ces petites choses bien aiguisées se trouvant au bout de mes adorables petits coussinets.
Je regarde tonton, mais d’après ce que je peux lire sur son visage, il n’a pas l’air de m’en vouloir. Il semble plutôt pensif. Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi, mais pas assez, ça c’est sûr !
— Dites. Vous ne voudriez pas retourner dans vos corps maintenant ? Hélios est soigné et vos parents sont là, vous allez bientôt devoir rentrer chez vous.
— Hélios ? Il plaisante là ? Me lance Solène d’un ton inquiet.
— Je ne crois pas non.
— Non, mais quel idiot ! Il ne comprend même pas qu’il a oublié de nous dire comment rentrer dans nos corps !
Évidemment, tonton ne peut rien entendre de tout ceci. Mais heureusement, il doit enfin comprendre le sens des couinements de Solène, parce qu’il ajoute presque aussitôt :
— Vous ne savez pas comment faire ? Normalement, ça devrait pourtant être facile. Il vous suffit de penser à l’endroit où vous êtes réellement… Heu… Je ne sais pas moi. Vous pensez à vos corps ? Au garage dans lequel ils sont ? À la sensation de vos casques sur la tête ? Celle de vos vêtements ? Au ronronnement de mon ordinateur ?
— « Je ne sais pas moi » ! Non, mais sérieusement ! Il exagère tonton ! s’énerve Solène.
— Ben moi je vais essayer tout ce qu’il nous dit alors chut, tais-toi Solène.
J’essaye de me concentrer autant que je le peux, mais c’est assez difficile. J’ai plein de trucs qui me tournent dans la tête. Et le fait que mes parents soient à deux pièces seulement d’ici est également assez inquiétant.
Bon. Je n’y arrive pas du tout.
Et bien évidemment, c’est ce moment que choisissent nos parents pour sortir de la salle de bain. Mon père a le bras droit tout bandé et une griffure sur le visage. Il n’a pas l’air content du tout.
— Nous, on va y aller, lance-t-il avec un regard noir en direction de tonton, maîtrisant difficilement sa colère. Où sont les enfants ?
— Non, mais attends… Tu ne vas pas partir fâché comme ça, essaye de le raisonner tonton.
— Dans le garage, je suppose ? En train de jouer à je ne sais quelle console ?
Malgré tous les efforts de tonton, Papa se dirige vers le garage, dont une porte intérieure le sépare de la pièce principale dans laquelle ils se trouvent actuellement.
Oh là là ! Papa et Maman vont nous découvrir avachis dans nos fauteuils !
Nous nous mettons à courir à toutes pattes à leur suite, débarquant presque tous en même temps dans la grande pièce pleine de bazars.
Crédits :
Photo de la creative room : Jean-Luc Catarin sur Unsplash
Photo smiley : Markus Winkler on Unsplash