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Chapitre 5/10 - Oh non, les parents !

Chapitre 5/10 - Oh non, les parents !

Publié le 11 sept. 2024 Mis à jour le 11 sept. 2024 Jeunesse
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Chapitre 5/10 - Oh non, les parents !

— Solène ! Je suis coincé !

— Quoi ? Mais ta tête est passée ! Tire-toi dehors !

— Mais elle est trop grosse Martha ! Je n’arrive pas à passer mon ventre ! C’est du pipeau cette histoire de crâne !

— Elle n’est pas si grosse que ça. C’est juste sa poche primordiale qui donne cette impression ! Allez ! Tire ! Ou pousse ! Mais reste pas coincé là, je sens la voisine qui s'approche !

Voilà qui ne m’aide pas. Un peu paniqué par cette information, je pousse sur mes deux pattes arrière tout en tirant sur ma patte avant non blessée. Et pof ! Je me retrouve de l’autre côté du portail. Ouf !

— Oh punaise ! Comment j’ai eu peur de rester coincé ! Mais en fait, ça va. C’est juste que je n’arrivais pas bien à me tirer avec ma patte blessée.

— La patte de Martha tu veux dire ?

— Ben, c’est un peu pareil en ce moment, non ?

C’est très bizarre de ne pas pouvoir déchiffrer les expressions du visage de ma sœur. Tout ce que je vois, c’est une petite souris qui chicote – ah tiens, elle ne réussit pas si bien que ça à se retenir.

— Solène ? Tu réalises que tu chicotes là ?

— Quoi ? Oh ! Oups.

Du coup, comme je ne peux pas lire les expressions de son visage, je suis obligé de deviner ce qu’elle pense, par rapport à ce que je sais d’elle.

Bon, j’avoue. Je peux aussi sentir ses émotions. Et là, tout de suite maintenant, je sens sa peur. Même si j’ai du mal à l’accepter. Ma sœur a peur de moi et ce n’est pas très glorieux.

Et moi, je me lèche. Zut ! Je suis tout sale et du coup je me lèche les poils pour les nettoyer sans même le réaliser ! C’est à la fois beurk et super plaisant. C’est bizarre quand même de ressentir les deux sentiments en même temps, ceux de la chatte et les miens.

— Hé, au fait Hélios, on a réussi la mission du coup, non ? Si Martha ne mange plus ses croquettes, c’est juste parce qu’elle va voler dans l’assiette de la voisine ?

— Mais oui, c’est vrai ! Et du coup, comment on fait pour revenir dans nos corps maintenant ?

— Ben, tonton ne te l’a pas dit ?

— Je suis parti juste après toi. Il était inquiet parce que tu as appuyé sur le bouton beaucoup trop vite.

Un silence gêné nous fait réaliser que nous ne savons pas du tout comment retourner dans nos corps et que nous avons plongé un peu trop rapidement dans cette aventure sans vraiment réfléchir.

— Et bien dans ce cas, on va voir tonton et il nous le dira bien. Ce n’est pas comme s’il habitait très loin d’ici !

Oui, c’est vrai. Heureusement qu’il nous a demandé de penser à la chatte de la voisine et pas à un kangourou hein ? L’Australie, ça aurait été un peu loin pour aller chercher de l’aide.

Pendant que je réfléchis à des trucs idiots, Solène est déjà en train de trottiner vers la maison d’à côté, chez tonton, lorsque la roue d’une voiture passe à deux centimètres de sa tête. Je sens tous mes poils qui se dressent d’un coup.

— Attention ! Je hurle bien trop tard.

Je me précipite vers elle, feulant en direction de la voiture qui a failli l’écraser, poils toujours dressés.

Non, mais c’est qui cette voiture folle là ? Tonton est la dernière maison de l’impasse, il n’y a jamais de voiture qui passe par ici ! À part… Je redresse la tête, essayant de comprendre ce que je vois d’après mon angle de vue bien plus bas que celui dont j’ai l’habitude. L’autocollant à l’arrière du véhicule annonçant « si tu peux lire ça, t’es trop près ! » est assez identifiable cependant.

— Solène ! C’est la voiture des parents !

— Oh là là ! Vite Hélios, faut retourner voir tonton ! Si les parents ne nous trouvent pas…

— Tu sais, à mon avis, on est toujours là-bas. C’est juste nos consciences qui sont ici, je réplique sans réfléchir.

— C’est encore pire ! Si maman nous voit comme deux coquilles de noix vides avec un casque sur la tête, qu’est-ce que tu crois qu’elle va penser ?

— Qu’on est morts ? Je suggère, essayant de deviner à quoi pense Solène.

— Pire que ça ! Qu’on a joué trop longtemps aux jeux vidéo avec tonton ! Elle risque de nous punir toute la semaine d’écran, voire même de nous interdire de revenir ici... termine-t-elle dans un chuchotement terrifié.

Ah non ! Ce serait vraiment trop injuste ! J’hésite un instant, mais Solène se contente de couiner — ce que j’interprète comme un cri de peur — lorsque je fais mine de vouloir la reprendre dans ma gueule. Puis elle se met à courir à toutes pattes en direction de la maison de tonton, moi sur ses talons.

 

Crédits :

Photo de la creative room : Jean-Luc Catarin sur Unsplash

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