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Anaïs (Paris)
Publié le 11 mai 2020
Mis à jour le 29 sept. 2020
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1 min
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Publié le 11 mai 2020
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Anaïs (Paris)
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10 mai, 19h
De ma fenêtre, je vois la vie reprendre.
Dabord parce que jai posé plein de plantes sur le rebord pour égayer et occuper le confinement.
Je te vois, toi, hagard, marchant dans la rue. Tu ne sembles pas avoir d'endroit où rentrer. Pas de fenêtre d'où regarder.
Je vois l'immeuble d'en face. Je voulais te dire merci, je t'ai senti bienveillant pendant ces deux mois et puis j'ai attendu la boum du vendredi soir assez impatiemment chaque fin de semaine.
Je te vois comme un lieu de vie de gens que j'ai appris à observer.
Mais surtout, je te vois toi, mon bar de quartier, mon repère, mon salon et ma terrasse. Mon hamburger rassurant et ma bière de fin de journée.
Et je te vois toujours fermé.
Comme pour me rappeler que la vie ne reprend pas tout à fait pareil demain.
Anaïs
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