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Hausser le ton face à 1 collègue sans perdre son sang-froid

Hausser le ton face à 1 collègue sans perdre son sang-froid

Publié le 11 janv. 2021 Mis à jour le 11 janv. 2021 Entrepreneuriat et start-up
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Hausser le ton face à 1 collègue sans perdre son sang-froid

Il est parfois indispensable de montrer les muscles pour remettre un collègue ou un collaborateur sur les rails. Mais attention de ne pas vous laisser emporter par la mauvaise humeur !

Hausser le ton face à 1 collègue sans perdre son sang-froid

1 Quand c’est un signe d’émulation : NON

Pourquoi tout de suite dramatiser ? « L’expression perdre son sang-froid peut couvrir un large spectre de situations », recadre d’entrée Stéphane Trichet. Ce coach et intervenant en entreprise décrit ainsi des situations courantes où des salariés, stressés, pourraient se départir de leur calme habituel. « Contrairement à une idée reçue, le stress n’est pas uniquement contre-productif et paralysant : c’est aussi une adaptation naturelle de l’organisme face à une situation qui peut justement conduire à une motivation supplémentaire. » Exemple de situation : un collaborateur soudain fébrile, qui doute et manifeste des sautes d’humeurs plus ou moins agréables pour son entourage. Mais ce spécialiste tient à distinguer ce stress ponctuel et une véritable anxiété chronique. « Il faut parfois accepter de travailler en situation de stress modéré car on a besoin d’un peu d’excitation pour être performant, explique-t-il. Jusqu’à un certain niveau, perdre son sang-froid permet d’être efficace. »

 

 

“Face à quelqu’un qui perd son sang-froid, il est tentant de donner dans la surenchère et de transformer l’incident en conflit.” 

2 Quand c’est tout le temps et avec tout le monde : OUI

Certes, mais le coach en convient : tout est question de mesure… « Il y a bien sûr un pallier à ne pas franchir, poursuit Stéphane TrichetAu-delà d’un certain stade, le stress se transforme vraiment en anxiété. Le salarié peut commencer à être fatigué, prisonnier de ses émotions et empoisonner la vie de ses collègues. » Situation classique : un collaborateur régulièrement colérique qui décharge ses émotions sur son entourage. « C’est le rôle du manager d’identifier les premiers signes. Même si le salarié s’en aperçoit, il n’osera souvent rien dire de peur que ce soit interprété comme un signe de faiblesse. Au contraire, il poussera le plus loin possible pour voir jusqu’où il peut aller. » « Perdre son sang-froid,  c’est souvent se retrouver dans une situation de mal-être au travail sans forcément pouvoir l’identifier.

3 Quand on se lâche avec un manager bienveillant : NON

Perdre son sang-froid, oui… mais pas avec n’importe qui. « Perdre son sang-froid peut-être positif, assure Pascal Christin, coach chez CSP Formation. Si seulement les acteurs en cause sont capables de prendre du recul sur la situation. » Selon cet intervenant en entreprise, l’exercice est toutefois délicat et requiert deux conditions importantes. « Idéalement, il faut déjà que l’intéressé s’en rende compte et ait assez de lucidité pour reconnaître ses débordements. Il peut se dire “J’ai perdu mon sang-froid mais de quoi ai-je voulu me libérer au juste ?” Cet expert insiste sur l’aspect libérateur de la situation. Mais encore faut-il que le manager soit alerte et surtout bienveillant. « Il doit déjà savoir que quelqu’un qui perd son sang-froid libère son stress. Ensuite, libre au manager de voir la situation comme une faute ou un signal. Car quand on perd son sang-froid, c’est qu’on n’a souvent pas d’autre façon de montrer ses états d’âme. 

4 Si le manager réagit mal : OUI

Sauf que tous les managers ne seront pas toujours aussi bien intentionnés. « Même sans vouloir nuire au collaborateur, beaucoup de managers ne savent pas faire dans ce genre de situation et laissent le salarié s’enfermer dans son mal-être, reconnaît François Delpierre. Beaucoup manquent à leur devoir d’écoute, d’alerte et de remise en cause. » Pascal Christin en convient. « Face à quelqu’un qui perd son sang-froid, il est souvent tentant de donner dans la surenchère et de transformer l’incident en conflit. » Autre option :le Code du travail autorise lemanager à se montrer procédurier, surtout si l’incident s’est déroulé devant des témoins. « Une insulte, isolée de son contexte, peut être interprétée comme une faute grave et valoir au salarié un avertissement voire un licenciement. Parfois, perdre son sang-froid peut coûter très cher. »

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