C’est la prise de contact d’une information vibratoire entrant en résonance avec un organisme conscient. Ce contact est interprété et mis en forme de façon particulière, en fonction des capacités de l’organisme et son environnement. Percevoir, c’est former son monde.

Nos capacités de perception sont en relation directe avec notre état de conscience et notre réalité. Ces capacités ne sont pas toujours égales d’un individu à l’autre, d’un moment à l’autre, et d’un contexte à l’autre. Elles peuvent être modulées. Percevoir, c’est acter son contact avec une information. Ça passe par les sens. Captée par un ou plusieurs sens, une perception peut se traduire par une image, un ressenti, une odeur, un son. Une perception implique une réaction sensitive qui peut aussi bien être interne qu’externe. C’est alors que nous sommes amenés à localiser, identifier et donner forme à l’élément que nous désignons comme responsable de cette interaction.

En étant un peu attentif, nous pouvons constater que nous percevons beaucoup d’informations, et cela de manière ininterrompue. Entre ce qui se passe en nous et autour de nous, ce qui s’entend, ce qui se voit, se sent, se touche… ça peut tout simplement paraitre énorme quand on y pense. Heureusement, un grand nombre de nos perceptions sont traitées machinalement, sans besoin de réflexion particulière quant à la réponse à mettre en œuvre. Mais tout ce qui est perçu fait bien partie du domaine de notre conscience. Dès lors, les qualités, les capacités et l’étendue de notre conscience, permettent d’ouvrir un spectre d’informations plus ou moins important et de nature variable. Cette conscience est globalement commune et semblable pour tous. En même temps, elle est personnelle et unique au travers des spécificités qui caractérisent chaque individu. C’est alors ici que la perception s’exprime au travers d’une interprétation et d’une mise en forme particulière à la conscience que chacun déploie. Pour une même information contactée et traitée, nos modes d’intégration, nos sensations, notre analyse et notre mise en forme sont personnalisés. Qu’il s’agisse d’éléments matériels ou immatériels, la perception de toute chose est une question d’interprétation en lien avec une réalité propre à l’intéressé. Cette perception s’ajuste à tout ce qui nous touche. Pour exemple, des sensations de douleur, de joie, de peine, de confort, ne sont pas identiques pour tous face à un même évènement. Il n’y a pas une posture ou une juste évaluation meilleure qu’une autre, seule l’intensité du ressenti vécu fait preuve de la réalité de cette perception. Il en est de même pour les couleurs, les sons, le toucher, les objets et leurs qualités, etc.

Au-delà des capacités de chacun, la méthode apporte aussi sa différence de perception. La démarche et le rendu diffèrent lorsque l’on souhaite éclaircir un gris en retirant du noir ou en rajoutant du blanc. Pareillement lorsque l’on souhaite apaiser une douleur en retirant la gêne pour laisser place au confort, ou en rajoutant du confort pour masquer la gêne. La perception qui en résulte est un état très relatif qui doit être rapporté à la juste valeur du ressenti individuel.

A tout moment, la perception peut être modulée et adaptée, par nécessité ou pour d’autres raisons. La sensation, son traitement et son interprétation peuvent être réorientés par un vécu, une éducation, un apprentissage, une contrainte, une prise de conscience quelle qu’elle soit. Le fait de pouvoir intervenir sur notre perception des choses met en évidence la subjectivité d’un monde conscient, et nos capacités à y prendre place de manière particulière pour chaque individu.

Echanger sur nos perceptions, c’est ouvrir le regard sur de multiples réalités bien légitimes et une vérité bien incertaine. C’est aussi mieux éclairer son monde, et découvrir ce qui demeurait imperceptible pour soi jusqu’alors.

Soyez conscient de l’imperceptible dans tout ce que vous percevez.

Pour aller plus loin ou approcher autrement :

Percevoir par la vue, l’audition ou le toucher, est-ce similaire ?

En quoi mon expérience de perception diffère ou se ressemble selon le mode de contact privilégié ?

Nous pouvons percevoir un même objet au travers de plusieurs sens en même temps. Une perception multi-sensorielle est-elle une exception ou une généralité ? Est-elle avantageuse et meilleure ou pas ? En quoi le rendu peut-il être affecté ?

Nous percevons plusieurs éléments simultanément. Chaque élément perçu porte-t-il une influence sur la perception des autres ? La perception globale d’un ensemble d’éléments n’est-elle que la somme des perceptions de chaque élément, ou peut-elle générer une nouvelle perception particulière à un ensemble interactif ?

Peut-on parler de perception sans conscience ?

Peut-on parler de conscience sans perception ?

Une perception est-elle forcément concrète et palpable, ou bien peut-elle aussi être immatérielle et insaisissable ?

Pouvons-nous envisager différentes perceptions de notre monde physique ?

Quelle réalité et quelle vérité face à différentes perceptions d’un même objet ?

Une réalité perçue est-elle contestable ou pas ?

Basty - Perception - Extrait des livres ‘Réfléchis’ et ‘notion’ - 2024 - www.etreconscient.com

Image d’illustration générée par IA sous WordPress

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