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Hypnose en exemple
La conscience est en permanence un état modifié.
Un état est dit « modifié » lorsqu’il est provoqué de manière volontaire, exceptionnelle ou accidentelle, et qu’il induit un comportement différencié de l’état conscient de veille classique. Mis à part cela, c’est un état de conscience normal, sachant qu’il est naturel et fait partie de notre comportement usuel. Nous changeons naturellement d’états tout au long de notre vie et tout au long de nos journées. Ce sujet est notamment étudié au travers des fréquences cérébrales (bêta, alpha, thêta, delta et gamma) qui vont correspondre à notre état du moment, d’excitation, de vigilance, de détente, calme, concentration, sommeil profond ou léger. Il se trouve que ces fréquences correspondent en même temps à des états de conscience que l’on dit « modifiés » lorsque nous les provoquons, puisque l’on observe alors des comportements adaptés. Nos priorités, nos ressentis, nos préoccupations, notre attention, notre agilité, nos réactions, nos capacités… ne sont plus les mêmes. Bien que nous restions la même personne, notre état de conscience et notre comportement s’adaptent durant un match de rugby, une sieste, une lecture, au volant d’une voiture, à l’apéro ou pendant une partie de billes. Nous vivons ces situations quotidiennement, de façon plus ou moins prononcée.
Pour exemple, hypnose et états modifiés de conscience, c’est pareil. L’hypnose consiste à utiliser ces états modifiés vers des objectifs déterminés. Le but est de contrôler l’état de conscience d’une personne et mieux orienter son comportement. Cela peut servir pour faire un peu de spectacle, s’amuser, se détendre, soulager, optimiser tous types de capacités, favoriser ou inhiber des comportements acquis, potentiellement réguler toutes sortes de problèmes d’équilibre, santé et bien-être. Eventuellement, cela peut aussi permettre l’accès à des réalités contactées au sein d’une pleine conscience élargie qu’un individu aurait du mal à relier seul. C’est toujours un moyen d’influer sur les sphères de conscience, afin de privilégier un rapport ou un équilibre choisi. C’est agir sur l’organisme de manière globale par la conscience individuelle, ou du moins par son positionnement vis-à-vis de soi et son environnement. On peut penser que c’est la porte ouverte à des manipulations mal intentionnées. C’est vrai, c’est possible. Mais c’est très difficile. Le sujet manipulé n’est pas un pantin, c’est par sa conscience que les modifications opèrent, il reste donc conscient par définition. Il ne peut pas lui être ôtée sa conscience. On peut obliger quelqu’un par la force, en le contraignant physiquement par exemple. Mais si cela n’est pas bon pour lui, sa conscience s’y oppose, elle n’est pas d’accord et elle fera tout son possible pour empêcher cet acte ou le corriger par la suite. La conscience est le feedback travaillant en continu à stabiliser le meilleur équilibre possible de l’organisme. Il est alors bien compliqué d’aller à son désavantage en s’adressant directement à elle via l’hypnose. Cela peut être ce que certains appellent le libre arbitre. C’est cette liberté de conscience qui donne la priorité à sa propre raison d’être, dans tous les cas. En revanche, il ne faut pas attendre plus de libre arbitre ou un meilleur libre arbitre pour une personne sous état modifié de conscience que dans son quotidien habituel. Le manipulateur ne fait que composer avec la conscience d’un sujet et son libre arbitre tels qu’ils se présentent. En cas d’insuffisance, la différence sera vite vue entre le sage manipulateur et les autres. Le premier tâchera de permettre un développement de conscience, non pas en la dirigeant mais en lui permettant un meilleur cadre d’expression individuelle. Les autres essaieront de profiter de la faiblesse du système, pour imposer leur direction à une conscience ayant des difficultés à se situer. Néanmoins, la conscience individuelle reste toujours souveraine et dans son propre rôle que personne ne peut réellement forcer. S’agissant de la question du bon sens dans lequel va une conscience, cela revient plutôt à considérer le bon fonctionnement et les penchants de celle-ci au regard de la dynamique des trois sphères envisagées.
Tout cela signifie que l’on peut contrôler les états de conscience et poser sur eux une sorte de maîtrise. Oui, autant de l’intérieur que de l’extérieur, par soi-même ou un tiers intervenant, par la dynamique des sphères, par divers moyens comme l’hypnose… globalement, toute action permettant de proposer et prioriser une information choisie en quantité et en qualité (information matérielle ou immatérielle, peu importe). Tout élément en rapport au feedback, au mouvement et à l’équilibre des sphères ou à la réalité, implique une influence sur nos états de conscience et sur notre vie, notre santé, notre bien-être, nos capacités. Ainsi, il est dit qu’il est possible d’intervenir délibérément. La connaissance et le contrôle des états modifiés de conscience par l’hypnose en est un exemple de pratique connue et assez puissante. Toutefois, il est préférable de rester prudent tellement le domaine des possibles de la conscience est vaste. La conscience peut tout se permettre pour mener à bien sa mission. Ses possibilités dépassent toujours largement les capacités d’entendement qu’elle met à notre disposition en ce moment. Cette marge de manœuvre intrinsèque est un outil essentiel afin de faire face à n’importe quel imprévu à venir. Alors, pour ne pas être trop brutalement surpris et déstabilisé, il convient de prendre ses précautions lors d’une intervention ou d’une demande dirigée. Le contrôle des états de conscience n’est pas chose aisée si l’on en considère vraiment l’entièreté du système, ses tenants et aboutissants. La conscience est un processus naturel et autonome nous dépassant, dans le sens où c’est elle qui nous révèle et pas l’inverse. Il est donc délicat de manipuler ses états d’âme. Cela doit être plutôt abordé comme un accompagnement, une facilitation du mouvement. Cela ne doit pas se traduire par un acte orienté, décideur ou directeur, ayant toutes les chances de se trouver en opposition. Ceci étant, le système s’alimente d’informations en continu. Son efficacité nécessite qu’il soit en rapport à un maximum d’éléments informationnels, et nous le faisons travailler sans cesse sans vraiment le savoir. Une demande est une information. Si elle est pleinement formulée, de tout son être, sincèrement et véritablement, elle est une puissante énergie informationnelle. Cela implique forcément la conscience à la hauteur de notre investissement. C’est ce qui est appelé intention ou prière. Avec l’esprit un peu joueur, certains utilisent le principe pour créer des synchronicités. Cela a toujours existé et il semble parfois que, de nos jours, ce soit devenu un art réservé à quelques-uns. Il n’en est rien, nous l’avons tous pratiqué au moins une fois dans notre vie et il s’est passé ce que nous avons demandé, que nous en ayons été conscient dans l’instant ou non. Sans nécessairement prétendre à maitriser des outils spécifiques, nous orientons notre réalité naturellement pour peu que nous y mettions l’intention propice à unifier notre conscience vers un objectif clair. Notre conscience détermine notre comportement et notre comportement influence notre conscience. Notre vérité quotidienne à tous commence dans l’application ou l’élégance que nous mettons à choisir ce que l’on exprime et la manière qui va avec. A se souhaiter de belles réalisations plutôt que l’inverse, il est important de se permettre un cadre sain, agréable, paisible, confortable, bienveillant et respectueux, en dedans et autour.
Au-delà de l’acte volontaire ou personnel, influent et maitrisable, il y a la plus grosse part du gâteau qui nous est inconnue. C’est l’information libre, sur laquelle nous avons nettement moins de pouvoir et qui en a énormément sur nous. L’information libre intervient dans notre monde sans alerter, alors que nous n’avons simplement pas idée de son existence. Cette immensité d’information impalpable est le réservoir vital de l’évolution individuelle et collective. Nous y sommes intimement reliés. La connaissance des états modifiés de conscience est aussi la permission d’y accéder plus largement et en pleine présence.
Au travers de cette immensité, nous partons un peu comme au-delà de soi. Comment ça se passe ? A quoi ça ressemble ? Et si c’était ça la vraie vie ? Affaire à suivre…
© Basty - Etat modifié - Extrait des livres ‘être conscient’ et ‘cœur de conscience’ - 2023, 2024 - www.etreconscient.com
Image d’illustration générée par IA sous WordPress
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