Challenge expression - Manger sur le pouce
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Challenge expression - Manger sur le pouce
Détail du challenge lancé par C'tam
La toute première fois d'une expression.
Je vous invite à prendre une expression littéralement au pied de la lettre et d'en écrire une histoire. Quel drame terrible a bien pu pousser celui qui, le premier, a « véritablement » donné sa langue au chat ? Sans parler du malheureux qui ne peut pas cracher le mot qu'il a sur le bout de la langue...
Manger sur le pouce
Manger sur le pouce. Une bien drôle d’expression. Quel rapport peut-il bien y avoir entre un doigt et un repas ? Etes-vous prêt à le savoir ? Son origine risque de bien vous surprendre.
Tout commence lorsqu’un travailleur quitte son bureau en retard pour sa pause déjeuner. Un rendez-vous qui a duré plus de temps que prévu. De la paperasse à n’en plus finir. Et Mr Jakob se retrouve enfin à l’extérieur, rue des hortensias, avec des crampes au ventre accompagnées de bruyants gargouillis.
Lorsqu’il arrive au restaurant où il a l’habitude de déjeuner -un petit établissement de cuisine asiatique avec buffet à volonté- il apprend que toutes les tables sont prises et qu’il peut pas prendre son repas avant au moins quarante minutes. Mr Jakob a malheureusement un autre rendez-vous à peine une heure plus tard et ce dernier a en horreur d’être en retard et de faire perdre du temps à ses clients.
Il ressort du restaurant asiatique et se rend illico presto à la boulangerie qui fait l’angle de la rue. Là, il se positionne dans la file d’attente et regarde dans la vitrine les différents sandwichs proposés. Vu l’heure, il n’a plus l’embarra du choix. Alors quand il fait face à la vendeuse, il demande le dernier jambon-beurre qui reste.
Son sandwich entre les mains, Mr Jakob cherche un endroit où s’asseoir. Mais il n’y a pas de banc. Aucun muret non plus. Il se dit qu’il va devoir manger debout, ou adossé au mur d’un immeuble. Il se choisi un petit coin, non loin d’une grande porte en verre. Il croque dans son pain garni et mâche sa première bouchée.
Ses yeux se posent alors sur la structure qui orne la rue des hortensias. Il l’a toujours trouvé laide. Très laide. Affreusement laide. Elle représentait un pouce, tout blanc. Mais pas un beau blanc immaculé ou satiné. Non, un blanc sale. Pas coquille d’œuf ni blanc cassé. Juste blanc sale. Et pourtant elle était entretenue et pas si ancienne. Depuis des années où Mr Jakob avait son bureau ici, il avait toujours connu le pouce. Et il avait toujours été hideux.
Néanmoins, aujourd’hui, le pouce avait peut-être une utilité. C’est que la structure était posée sur un énorme socle. Et Mr Jakob eu l’idée de génie de s’asseoir au bord de celui-ci.
C’est assis sur une seule fesse, le corps un peu penché, qu’il termina son sandwich. Il le fini juste à temps pour accueillir son prochain rendez-vous.
En rentrant chez lui le soir, il expliqua ce qui lui était arrivé à son épouse. Et contre toute attente, il commença son récit par : j’ai mangé sur le pouce
Couverture réalisée sur Canva.