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PROSOPEE STATUTERRE

PROSOPEE STATUTERRE

Publié le 4 sept. 2022 Mis à jour le 24 sept. 2022 Culture
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PROSOPEE STATUTERRE

Hélas ! Devant le noir feuillage de cet arbre,
J'ai le cœur tout glacé dans ma robe de marbre, 
Et par ses yeux troués d'ulcères inconnus,
La pluie en gémissant pleure sur ses bras nus.
 
Entre ses pieds jadis plus blancs que les étoiles, 
Arachné lentement tisse de fines toiles,
Et tu n'es plus, Scillys, pour que sous ton ciseau
Elle se relève un jour souple comme un roseau !
 
En ce temps où la fleur se cache sous les herbes,
Nul ne sait le secret de nos formes superbes,
Nul ne sait revêtir quelque rêve éclatant
De contours gracieux, et dans son cœur n'entend
L'harmonie imposante et la sainte musique
Où chantent les accords de la beauté physique.
 
Hélas ! Qui nous rendra ces jours pleins de clarté
Où l'on ne l'appelait que Vénus Astarté
Où seule sa pensée habitait sous la pierre
Mais où son corps vivait dans la nature entière
Où Glycère et Lydie, Où Clymène et Phyllis,
Portaient ces noms écrits sous leurs gorges de Lys
Où pour l'artiste élue qui pare et qui contemple
Chaque âge avait un nom, chaque harmonie un temple ?
 
Oh ! Trois et quatre fois malheur au siècle d'or
Où l'artiste éperdu foule aux pieds son Trésor ! 
Car il ignore hélas ! par quel grave mystère
Je venais pour l'instruire et féconder la Terre
Et pour épanouir dans mon type indompté
Le secret de l'extase et de la volupté !
 
Car à chaque morceau qui se brise et qui tombe
De son vieux piédestal, la divine Colombe
Que depuis trois mille ans, je retiens dans ma main
Fait un nouvel effort pour s'ouvrir un chemin
Et, délaissant un jour l'enveloppe brisée
Elles s'envoleront vers la voûte irisée
Emportant toutes deux loin de ce monde vain
La beauté dédaignée avec l'Amour divin !
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