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Littérature- SILA 2022/ Une 12e édition dans toute sa splendeur autour du livre et de la lecture

Littérature- SILA 2022/ Une 12e édition dans toute sa splendeur autour du livre et de la lecture

Publié le 26 avr. 2022 Mis à jour le 26 avr. 2022 Culture
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Littérature- SILA 2022/ Une 12e édition dans toute sa splendeur autour du livre et de la lecture

 

De 2020 à 2021, l’ambiance des grandes rencontres autour du livre, de la lecture et de l’éducation a fait défaut en Côte d’Ivoire à cause de la pandémie à Covid-19. Ces deux années d’activités discontinues ont été pénibles pour les auteurs, les agents, les éditeurs, les imprimeurs, les diffuseurs, les distributeurs et les librairies. Rare sont jusqu’ à ce jour des festivals du livre qui ont refait surface. Quant au Salon Internationale du livre d’Abidjan (SILA) après deux années d’absence le revoilà dans toute sa splendeur avec une 12e édition prévue du 18 au 22 mai 2022, au Palais de la Culture d’Abidjan et qui sonne comme un renouveau et une responsabilité nouvelle à travers son thème « Engagement pour le lectorat actif et durable ». Suivez-nous dans cet article pour découvrir ce festival dont le pays à l’honneur est le Sénégal, mais également comprendre le livre en Côte d'Ivoire, son’importance dans le développement.

ANGE N-Comissaire Général du SILA

 

"Nous allons démontrer que le livre peut recharger votre batterie motivationnelle quand votre moral est à plat et qu’il peut vous aider à garder l’esprit clair, quand tout semble brouiller autour de vous". Cette phrase percutante est celle de Ange Félix N’Dakpri, commissaire général du salon, lors de la conférence du lancement le 09 février dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette orientation du Commissaire général traduit nettement les innovations de ce 12e Sila qui se résume en trois axes à savoir, l’espace jeunesse avec les ateliers créatifs pour les enfants, la ville hôte et le Restau’Livre.

 

Le Sila un festival du livre et de la lecture

Pour ceux qui se sont toujours demandés à quoi sert un festival de livre et de lecture comme le Sila, eh bien la réponse est qu’il s’agit d’une fête, d’une célébration autour de livre et la lecture. Le Sila s’appréhende comme une tribune d’intention de lecture qui stimule l’envie pour le livre et vise à créer des objectifs nouveaux à travers des actions, soit de promotion, mais également le moyen de faire du profit financier et aussi avec une audience, un lectorat. Le plus intéressant est qu’il est bien possible de côtoyer des auteurs, des lecteurs, mais aussi des professionnels du livre. À cela, il faut bien ajouter la promotion de la littérature pour enfants à travers des programmes qui promeuvent l’alphabétisation. L’ambiance du Sila comme l’indiquent les innovations ressemblera par moment à un véritable grand événement en plein air avec de la musique et des activités intéressantes et amusantes. À côté de cela, cette tribune a été toujours marquée par de grandes conférences, des tables-rondes et des séances de dédicaces avec les auteurs de nouvelle parution. Cela dit le Sila apparaît comme une tribune de présentation de nouveautés.

 

Le pays invité le Sénégal

La fête du livre se traduit chaque année par de grands moments de fraternité de retrouvailles et surtout d’opportunités d’affaires autour du livre. Au nom des amitiés entre les pays de l’Afrique, il est de coutume de voir un pays frère invité pour la célébration du livre et de la lecture. C’est bien ce qui explique l’invité et l’honneur fait au Sénégal. Avant de poursuivre, sachez que le Sénégal pays à l’honneur est un grand pays de littérature. L’évocation des noms comme Léopold Sédar Senghor, Sembène Ousmane, Cheikh Anta Diop et Mariam Ba et sa si longue lettre sont assez suffisants pour montrer la valeur du Sénégal que nous appelons affectueusement « le Sénégal de la littérature ». Surement monsieur Ibrahima Moctar Lo l’actuel directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture Sénégalais sera présent aux côtés de son hôte Henri Nkoumo directeur des arts et du livre du ministère de la Culture des arts et de l'industrie du spectacle. Le Sénégal est un pays qui abrite chaque année des festivals de poésie, des fêtes du livre, des célébrations de Journées du livre et de l’écrivain africain, le printemps des poètes, des ateliers d’écriture et des séances de présentation-dédicace. 

 

L’industrie du livre en Côte d'Ivoire

Le sila est également le festival de toute une chaîne de valeurs. Comme nous l'indiquions plus haut, les auteurs, les agents, les éditeurs, les imprimeurs, les diffuseurs, les distributeurs et les librairies sont compris dans le processus de production et de commercialisation du livre. C’est pourquoi chacun de ces entités reçoit une partie du prix du livre, et ce, légalement. Cela nous emmène à parler de l’industrie du livre particulièrement en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, les acteurs du livre sont aussi les critiques littéraires, les journalistes littéraires, les bibliothécaires, les clubs de lecture, les militants associatifs engagés dans la promotion de la lecture, les responsables d’atelier d’écriture. Au regard de cette dimension, l’industrie du livre est encore plus importante qu’on pourrait le penser. Le standard de production moyenne chaque année a été depuis près de deux décennies pour la Côte d’Ivoire, environ 150 nouveautés avec plus de 7 millions de livres imprimés soit 70% pour l’édition scolaire et 30% pour la littérature générale. Ce qui représente seulement pour la région d’Abidjan un chiffre d’affaires avoisinant 4 millions de francs CFA et offre près de 2000 emplois. La question de l’importation se chiffre a près de 15 milliards et 800 millions pour l’exportation. Ce qui montre que l’industrie du livre en Côte d'Ivoire a un positionnement fort dans la sous-région. Ces chiffres ont été réalisés avant la Covid-19. Il est vrai que certaines maisons d’édition et librairies ont été contraintes de fermer ou de marquer une pause à cause de cette crise. Juste pour dire que cette industrie contribue à un véritable développement économique. Et s’il faut trouver un mécanisme de crédit ou autres pour remettre sur les rails les éditeurs dans le besoin, car l’industrie du livre est un domaine de profit, mais également d’éducation et de développement durable. C’est bien pour cela que la Côte d’Ivoire a instauré, une politique visant à développer les activités éditoriales, structurer le secteur de l’édition et renforcer les performances de la chaîne de valeurs.  

La politique du livre en Côte d'Ivoire

Une politique qui a permis à la Côte d’Ivoire d’être dotée d’un cadre normatif global à même de répondre aux préoccupations liées à la principale activité de la chaîne du livre. La loi N° 2015 - 540 du 20/07/2015 relative à l’industrie du livre a pour objectif principal de régir l’industrie du livre. Elle vise la professionnalisation de toute la chaîne du livre et son financement. Cette loi a également établi des objectifs spécifiques parmi tant d’autres «promouvoir les livres ivoiriens à l’étranger et participer aux grandes foires et salons internationaux ». c’est bien pour cela que l’Assedi qui est l’association des éditeurs et certains écrivains ivoiriens sont présents lors de ces événements. Il y a aussi des grands festivals avec des prix ivoire. Au nom de cette promotion, le Sila se présente comme un événement de la vitrine de la littérature ivoirienne.

Rappelons que plusieurs professionnels du livre en provenance de différents continents seront présents. Comme le disait à la 8 édition du Sila en 2013 l’ex ministre de la Culture et de la francophonie Maurice Bandama actuel ambassadeur de la Côte d’Ivoirien en France, et je cite : « C’est fort de l’approbation du livre par les populations que nos pays pourront assurer efficacement leur marche dans ce monde en quête de paix et de rêves neufs pour la jeunesse. Le salon international du livre d’Abidjan apparaît comme l’une des meilleures réponses à cela». Et c’est vrai et juste de le dire.

Christian Guehi

guehichristianh@gmail.com 

 

 

 

 

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