La pause virale
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La pause virale
Photo by Fabrizio Verrecchia on Unsplash
Le silence de la matinée m’a appelé au dehors.
Mes pieds, restés confinés, ont laissé mon esprit,
Divaguer hors de mon antre, braver la mort,
Jouir de la liberté de marcher sans but précis.
La rue est vide de la civilisation autrefois pressée,
Celle des oiseaux l’a envahie, rivalisent de chants,
Emplissent l’espace de discussions animées,
Sur l’amour et le bonheur du retour du printemps.
Mes pas résonnent contre le bitume abandonné,
L’angoisse monte de cette absence des moteurs,
Des rires étouffés s’échappent des demeures
La vie est toujours là, indicible et cachée.
Je suis explorateur de ces ruines abandonnées,
Anthropologue rêveur sur le champs de fouille
Fossoyeur des catastrophes présentes et passées,
les racines percent les pierres pissantes de rouille.
Paris est vide, illuminée d’une lumière vespérale,
Les râles du métro passant trouble la quiétude,
D’un champs de Mars ramené à la paix virale,
La beauté unique d’un jardin vécu en solitude.
On sent l’air lourd et parfumé de la liberté,
Celui qui s’échappe en rêve est libre du présent,
Il est hygiène et vertu que de prendre ce temps,
Pour soi, pour les autres, retrouver sérénité.
C’est la grande leçon du porteur de mort,
Votre temps doit être vécu en cette occasion,
Dusse La pause virale prolonger ses torts,
Ce sont des secondes à exploiter à raison.
Donnez-vous à corps perdu dans ces voyages,
Aucun artifice n’est nécessaire dans la tête,
La réalité crue ressemble de trop à un naufrage,
Il faut fuir en son sein, sourire, faire la fête.
Ma tête est revenue trop vite à ses pieds, à regret,
Que la parenthèse ne puisse, un temps, durer encore
S’enfermer dans la peur de l’avenir et du dehors,
Attendre le retour de l’aurore, et de nouveau, s’envoler.