Jour 14 : Les Cloches de Noël
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Jour 14 : Les Cloches de Noël
La légende des Cloches de Noël, par Jean-Christophe Mojard
Les Cloches silencieuses
Un silence de plomb sur le bronze des cloches,
Depuis cent ans déjà les avaient fait se taire.
Muettes sentinelles, elles ne sonnaient plus guère,
Pas même par grand vent, battants ou coups de pioche !
On pensait leur langage à jamais disparu,
Abandonnées des anges, ou par Dieu répudiées,
Elles étaient démontées, remontées, étudiées,
Couvertes de trésors pour louer leur vertu.
Mais, de tous les trésors, aucun d’eux ne parvint
À percer le secret de cette léthargie ;
Pas même les évêques en sainte liturgie,
Jusqu’au petit Pedro qui, un jour, intervint
D’une pièce en argent, humble, si désintéressée,
Que les cloches chantèrent sa générosité !
La légende des Cloches de Noël par Juliette Norel
Il y a bien longtemps, dans un petit village isolé entre les montagnes enneigées, demeurait un artisan renommé pour ses talents de fer et de blanche sorcellerie. Par une froide nuit d'hiver, il forgea une clochette en argent, gravée de runes anciennes et bénie par les sages du village. Cette campanule de métal précieux n'était pas seulement d’une beauté fascinante ; elle était surtout infusée de magie.
Son tintement délicat et cristallin détenait le pouvoir de chasser les mauvais esprits qui erraient, tapies dans les ténèbres hivernales.
Chaque année, à la veille de l'hiver, la Nuit des Esprits approchait.
Les vents glacés hurlaient à travers les arbres dénudés et les ombres dansaient à la lumière pâle de la lune.
Les villageois tremblaient de peur, car cette nuit-là, les esprits maléfiques cherchaient à semer la terreur.
Mais l'artisan courageux, vêtu de son manteau épais, prenait la clochette magique et parcourait le village endormi.
À chaque carrefour, à chaque porte, il faisait tinter la clochette argentée, dont la mélodie enchantée fendait l'air glacial, dispersant les ombres et apportant un sentiment de sécurité.
Avec le temps, la menace des esprits s'évanouit, remplacée par la sérénité et la prospérité. Pourtant, les villageois n'oublièrent jamais la magie protectrice de la clochette.
Bien des années plus tard, lors d'une nuit tranquille empreinte de solennité, le silence seulement troublé par le bruissement des flocons tombant sur les toits enneigés, le conseil du village se réunit autour de la grande table en bois de la salle commune. Chacun ressentait la nostalgie des anciens temps et la volonté de raviver la magie de la clochette... Il fut décidé que chaque famille créerait une nouvelle clochette, inspirée de la clochette d'argent, et la suspendrait à leur porte pour chasser les ténèbres et accueillir la lumière de Noël.
Les habitants se mirent à l'œuvre avec passion et dévotion. Les enfants, les joues rougies par le froid, façonnaient de petites créations d'argile qu'ils décoraient de motifs festifs. Les artisans du village, guidés par l'exemple de l'ancien forgeron, créaient des versions métalliques ornées de gravures délicates et de pierres étincelantes. Les femmes tissaient des rubans colorés et parfumés pour suspendre ces symboles magiques.
Le soir de Noël, à la tombée de la nuit, les villageois se rassemblèrent sur la place centrale, autour du grand sapin décoré de guirlandes scintillantes et de boules chatoyantes.
Chaque famille, emmitouflée de belles étoffes hivernales, apporta ses créations artisanales confectionnées avec amour et soin. Dans un murmure de prières et de chants doux, les clochettes furent accrochées une à une aux branches du sapin, résonnant doucement sous le ciel étoilé.
Puis, à minuit, le prêtre du village fit tinter la cloche d'argent magique depuis le clocher de l'église. Le son cristallin se répandit dans l'air, empli de souvenirs et de promesses, vibrant à l’unisson avec celles accrochées à l'arbre. Chacune de ces notes mélodieuses se mêla aux carillons, créant une symphonie d'espoir et de paix, une musique céleste qui embrassa le village d'une chaleur mystique et réconfortante.
Chaque année, cette tradition se renouvelait, perdant lentement, dans la mémoire des hommes, son essence mystique pour se muer au fil du temps en un symbole de Noël.
Ainsi, ces frêles campanules wiccanes continuent de chanter leur histoire tout en protégeant silencieusement nos foyers, liant le passé et le présent dans un concert harmonieux de tintements et d'étoiles, en un soupçon de magie.
(image réalisée avec Copilot pro et retravaillée par Canva)
Erwann Avalach il y a 7 heures
Voilà qui nous ramène à notre fée Clochette
(modifié)Dont la veille déjà, nous entretint Juliette.
Moi qui ne savais rien du mouvement wiccan
Je serai moins bête, ce soir en m’endormant...