Emmy, ma Mimmy,
Je ne me souviens plus exactement de notre première rencontre, ce n’est pas très important, on était jeune, enfant, puis rapidement adolescent.
On s’est vu grandir sans se voir fréquemment, on s’est fait rire, beaucoup, on s’est vu pleurer quelques fois, mais surtout on s’est fait confiance.
On s’est dit des choses importantes, des choses qui comptent,
On s’est dit des choses dérangeantes, sans avoir honte
Ça nous fera toujours du bien, ce qu’on s'raconte
On n'a pas l'temps pour les chagrins, on les affronte.
Encore en écrivant ces lignes je me demande sur quoi repose notre amitié, notre complicité, déjà tout petit je me sentais bien en ta compagnie, je me sentais moi-même, à l’abris. J’ai bien réfléchi et je crois bien que tu es une amie inclassable, je ne te vois quasiment jamais, mais jamais je ne te laisserai tomber, je ne sais pas pourquoi.
Peut-être parce que j’ai toujours cru en toi, peut-être parce que j’admire ton courage, ton indépendance, ton âme d’artiste, ton audace, ta volonté de t’affirmer. Ça doit être pour ça, tu représentes ce que je n’arrive pas à développer chez moi, tu es ce qu’il me manque, je dois t’envier, te jalouser de cette liberté que tu as tant exploitée pour rêver, tenter, t’amuser, t’exprimer, t’extérioriser, pour vivre quoi…
Aujourd’hui j’espère que tu rêves encore
Que tu n'te lasses pas du goût de l'effort
Que tu n'laisses personne te juger à tort
Que t'envoies chier ceux qui sont pas d'accord
Chacun sa vie, chacun ses torts
Oublions regrets et remords
Demain c'est aujourd'hui, je vois déjà l'aurore
J'aimerais que tes rêveries puissent un jour éclore.