

"Les démoniaques" de Mattias Köping
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"Les démoniaques" de Mattias Köping
Ce livre est un roman qui ne fait pas dans la finesse. Dès les premières pages, on est plongés dans le sujet le plus abject du livre : La petite Kimy, 15 ans, subit un viol collectif pour « l’initié » à la prostitution. Son père, son oncle et d’autres clients dégueulasses en sont les auteurs…
Après ce prologue qui donne le ton du livre, on découvre l’énorme business du père, à base de prostitution et de drogues principalement. Dès le départ, j’ai eu un dégoût et une révolte directe envers cette ordure de père appelé « Jacky » ou « L’ours ».
L’histoire se déroule 3 ans plus tard. La petite Kimy, dealeuse pour son père, presque analphabète, mais loin d’être bête, nourrit des désirs de vengeance envers la pourriture qu’est son père et toutes ces ordures qui gravitent autour de lui… Malgré son caractère assez froid voir odieux parfois, on s’attache rapidement à cette jeune femme, on veut tout comme elle, que tout cela cesse, on nourrit des désirs de vengeances à ses côtés… Et sa rencontre maladroite avec Henry, professeur dépressif, va changer la donne…
J’ai senti dans cette histoire des inspirations du Comte de Monté-Cristo. J’ai aimé le style direct et cru de l’auteur. J’ai été révolté par ce business dans lequel un nombre incalculable de femmes et de jeunes ados ont laissé leur vie. J’ai adoré Kimy, qui est un personnage à la fois cru et brutal et en même temps un être blessé, manquant cruellement de confiance en elle, cherchant un moyen de s’extraire de cette horreur que compose sa vie…
C’est sombre, ça dénonce la perversité et une certaine réalité, car ce genre de business existe, mais surtout, ça se lit très vite, entre les horreurs décrites, l’organisation du business, la relation Kimy / Henry, la vengeance qui se construit… On ne s’ennuie jamais. On se révolte contre ces horreurs, on pleure avec la petite Kimy qui a tant souffert, on se réjouit quand une de ces crevures paye enfin pour ses crimes…
Bref : je recommande fortement si vous avez le cœur bien accroché.
J’aurais juste un petit truc à reprocher à ce bouquin, mais ça concerne l’intrigue donc, on rentre en zone SPOIL ici (même si je reste très vague, au moins vous êtes prévenu) :
Le dernier chapitre, constitué de 1 ou 2 paragraphes, m’a déçu. Je n'ai pas compris l’utilité de faire ça, ça n’apporte rien au roman. J’ai l’impression que l’auteur a fait ça juste pour dire « on ne fait pas une fin convenue et on surprend le lecteur », mais franchement, je trouve ça dommage, surtout que la fin était très bien.

