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« L’art d’avoir toujours raison » de Schopenhauer

« L’art d’avoir toujours raison » de Schopenhauer

Publié le 4 déc. 2024 Mis à jour le 4 déc. 2024 Culture
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« L’art d’avoir toujours raison » de Schopenhauer


« ce qui importe, ce n’est pas la vérité mais la victoire » Arthur Schopenhauer



Dans cet essai, Schopenhauer vous dévoile sa dialectique éristique, l’art de discuter, et ce de telle sorte que l’on ait toujours raison, per fas et nefas, c’est-à-dire par tous les moyens possibles.

En dehors bien sûr de la référence à l’Art de la guerre de Sun Tzu (qui arrivera bientôt ici en critique), cette citation résume parfaitement cette œuvre de Schopenhauer.


Avant de vous donner mon avis sur cette œuvre, je préfère être honnête avec vous : elle est loin d’être facile à lire.


D’un niveau très technique, il faut bien souvent revenir plusieurs fois sur un stratagème pour vraiment en saisir l’essence et surtout, la finalité, pour l’assimiler et pouvoir voir dans quelles situations de notre vie l’utiliser.


C’est assez déroutant au début, souvent très difficile, parfois indigeste, mais si le thème et cette idée de pouvoir tenir tête aux plus grands argumentateurs autour de vous vous intéresse, si vous souhaitez vraiment défendre vos idées, devenir convainquant dans vos discussions, de vous-même, vous reviendrez dessus, encore et encore.


Par contre, a contrario, si vous désirez un livre « détente » cela risque très fortement de vous déplaire, voire de vous dégoûter…

 

Maintenant que cela est dit, je vais vous donner mon avis sur cette œuvre.

 

J’aime beaucoup ce livre. Vraiment. Même si le texte est ancien, il apporte une vraie valeur ajoutée.

Beaucoup d’écrivains modernes ont essayé de reproduire le schéma de cette œuvre, avec plus ou moins de succès.

Mais cette œuvre de Schopenhauer est mondialement connue, et ce n’est pas pour rien.

Elle est dure, mais sa cible est très précise: elle s’adresse à des personnes qui veulent aller plus loin dans l’art de convaincre, dans l’art d’argumenter et de contre argumenter.

Le découpage en stratagème est très malin : on peut ainsi, stratagème par stratagème, faire une pause et essayer, au mieux, d’assimiler l’information.

Ils sont plutôt court, avec, dans cette édition du moins, de nombreuses notes de bas de pages venant aider et compléter l’information initiale.

D’ailleurs, ces notes de bas de pages donnent souvent de bonnes indications de recherche d’informations complémentaires si vous avez d’en savoir encore davantage.

 

Vous êtes plutôt subtile ou pour un passage en force?

 Les stratagèmes vont de la méthode très subtile à des méthodes de passages en force (« mettre l’adversaire en colère »…), ou encore par exemple le stratagème 21, qui se voit résumé par Schopenhauer par « ce qui importe, ce n’est pas la vérité mais la victoire »… »

Avec cette citation, on comprend le lien avec l’Art de la guerre de Sun Tzu, puisque chaque discussion avec un interlocuteur ennemi devient une attaque ou une défense stratégique.

Selon l’attaque, Schopenhauer valorise un certain type de réponse. Selon l’intelligence ou la force des arguments de la personne avec qui on parle, une autre.

Un autre avantage de cette œuvre, c’est sa durée de vie. J’ai beaucoup de livres dans ma bibliothèque. D’autres ont été lu et aussitôt donnés.

Celui-ci, je l’ai au mieux prêté, mais je le garde car, au fur et à mesure du temps, je reviens dessus et ce que j’avais compris il y a 5 ans n’est pas la même chose que j’ai compris la semaine dernière.

Avec l’âge, nous évoluons, notre expérience aussi, notre interprétation des stratagèmes se précise.

C’est définitivement un livre difficile, mais qui mise sur du très long terme, qui demande des efforts, de la relecture, de la patience, de l’acharnement.

C’est ce qui en fait sa force : il est complet, difficile, et donc par définition, réservé à des personnes motivés dans cet art langagier.

Au travers le texte, vous découvrirez également d’autres auteurs appréciés ou non par Schopenhauer , cités dans des mises en situation et qui nous permettent, là encore, de poursuivre l’aventure de la dialectique éristique.

 

Conclusion

Si cette œuvre d’Arthur Schopenhauer est mondialement connue, ce n’est pas pour rien.

C’est une œuvre qui peut vous apporter  beaucoup, pour le peu que vous arriviez à la dompter.

C’est très certainement son plus grand atout.

Du fait de sa difficulté, elle est très sélective… et c’est tant mieux pour nous, cela limite son accès à nos “adversaires” rhétoriques 😉



Informations:

  1. La photo en couverture vient de moi: j'ai pris en photo le livre que je possède
  2. Cet article est un résumé issu d'une publication de mon blog littéraire publiée en 2023, que vous pouvez lire en entier [ ICI ]



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Commentaires (4)

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Patrick James il y a 4 heures

Merci beaucoup, cela fait plaisir d'avoir ce genre de retour !

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Cedric Simon il y a 14 heures

Instructif.
Je vais tenter...

(modifié)
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Cedric Simon il y a 5 heures

Se cultiver sur un sujet complexe est un vrai plaisir. Je profite pleinement grâce à votre conseil de lecture, d'un moment que notre vie limite souvent au superficiel.
Merci encore

(modifié)

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