

Mon âme-mie
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Mon âme-mie
https://youtube.com/shorts/huzGkp5LFV8?feature=share
Visuel : @yakupayd1n
Alors on "fées" comme on a dit,
tu t'envoles en premier m'ouvrir les portes du paradis ...
Gommette 06.08 / 05.25
3 jours d’agonie douloureuse - la mienne.
Dans une espèce de vie parallèle paradisiaque, t’offrir les rayons du soleil et la terre à gratter, l’assourdissant du ruisseau, les gazouillis facétieux, à volonté, l’herbe goûtue.
Une soirée ciné, avec bien sûr, les larmes impromptues depuis que dans un sursaut de saturation à l’inquiétude « j’ai appelé ». S’entrecoupent des rires cabossés inattendus - un film qui a su faire. Ton petit corps niché au chaud dans sa « tête Ewok » posée sur mon ventre. Ma main sous ton cou. On se délivre nos ondes. Notre harmonie cocoon, rien qu’à nous.
Une dernière nuit parfaite. Tu attends patiemment que je m’installe. Toi, en paix. Moi, je m’aide un peu.
Ton sommeil entre mes jambes, mon sommeil contre ta confiance, tu ne bougeras pas d’un poil.
Un éclair de rêve : ton regard lumineux me dit « d’accord ».
illustration : @_un_oiseau_bleuu
Tout le long de ces jours tendrement anodins et cruels, ces quelques mots écrits pour me délivrer de ton sort et du mien :
« Elle est si digne, si présente dans son déclin. Comment éteindre son feu ?
Mon petit phare à poils, je ne sais pas, je ne sais pas si c’est la bonne décision,
alors je meurs chaque heure de ne pas être seulement l’enfant
à qui l’on apprend à la toute fin que tout s’est bien passé …
que c’est mieux comme ça.
Je ne sais pas, je ne sais pas. Alors je pleures par bourrasques
le ventre bétonné de culpabilité, le coeur cisaillé de doutes
en attendant demain soir une voix qui je l’espère saura mieux que moi.
Je porte ton petit poids abricot, si lourd sur ma conscience épuisée.
Je ne sais pas, je ne sais pas ... Et je t'aime tellement. »
Te regarder être si heureuse ...
Au milieu d’une liste d’arguments pour ou contre qui ne m’apportent que le déchirement, « la voix » dit « quelle que soit votre décision, sachez qu’aujourd’hui, ce ne serait pas trop tôt … ». Ma délivrance.
Ton corps s’efface mais tu peux tenir encore un peu. Ta volonté est sans limite. Pas la mienne.
Je n’ai plus la force de vivre en apnée. Je ne sais plus depuis quand je vis avec l’idée de ta perte et de ce jour. Aujourd’hui, après ce calvaire couronné d’instants précieux, je ne peux plus faire machine arrière. J’avais dit que je pourrai si … Mais je ne peux pas. Il y a trop de « si » jusqu’à cette possible prochaine fois.
J’ai mis TSF Jazz, conneries de pub … On a tous plaisanté autour de ça, autour de toi.
Je ne t’ai rien caché. Je t’avais promis d’être « ensemble ». Mais je ne savais pas que ce serait dans mes bras que tu pourrais t’endormir. Ma fusionnée.
Comment te quitter, mon petit coeur, toi qui fais le mien si gros. Mon coeur suffoquant … Comment te quitter ?
Tu es partout - ici. Partout en moi. Partout.
Et tout à l’heure, demain - aux rayons du soleil et l’assourdissant du ruisseau.
Juillet 22 : ma force douce.

