

D'août, encore ... je vous écris.
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D'août, encore ... je vous écris.
Overdose et aphasie de mots, ce mois-ci. Je n’ai plus eu envie.
Sur les réseaux, des hommes, des femmes qui s’exposent, qui t’alpaguent, qui blaguent, qui commentent, qui savent, qui révèlent, qui s’emportent : qui parlent, qui parlent, qui parlent !
Qui, qui, qui !
Qui ?! mais toutes, tous ont quelque chose à dire ! À nous dire !
Et toi, tu scrolles, tu écartes, tu balaies, tu cherches, tu choisis, en force, en force ! Non pas ça ! Oui, ça ! Jusqu’au moment où tu lâches … Et au mieux, tu te retrouves à sourire béatement devant des chats acrobates ou des petons de bébé. Au pire les images et les mots te chargent d’une impuissance incommensurable.
Alors, entre la débilité de certains posts et la cruauté du monde, asphyxiée, je n’ai plus pu.
Et mes mots à moi ont aussi soudain perdu tout leur sens. Mes mots qui trop souvent me submergent au final ne servent qu’à alimenter ce raz-de-marée pour mieux s’y noyer.
Mes quelques retours et partages n’ont aucune existence dans cette virtualité diluvienne. Mon indignation m’épuise mais non l’injustice, l'oppression. À quoi bon ?
Quant à mes élans littéraires jusqu’au-boutistes, ils finissent de consumer mon restant d’énergie … À quelles fins ?
Alors mes ondes saturées ont brusquement disjonctées en silence. Oui, en silence. Pas de fracas dans un retirement du monde. Disparaître se fait sans sommation et sans trace.
Et dans ce silence, ma tête ne m’a même plus parlée. L’acte d’écriture débute pour moi dans mes pensées comme une lettre à quelqu’un.e. Mais je n’avais plus envie de m’adresser à qui que ce soit.
Je ne ( me ) racontais plus rien.
Et mes cordes vocales, en fait, pas tant non plus dans la réalité.
Mais j’ai lu. je veux dire vraiment lu ! Enfin !
Oh oui : la paix !
La paix de n’avoir qu'à ouvrir et fermer un livre. Suivre le cours calme de lignes choisies délibérément en amont et qui ne dévient pas sur l’actualité sordide ou la vacuité suffocante.
Ou mes propres affres inépuisables.
Et dans ce - finalement - presque silence, j’ai attendu … J’ai attendu de voir si les mots réapparaitraient à la lisière de ma conscience. Et si oui, j’ai attendu de voir s'il était possible de leur tendre à nouveau la main, en les flattant de douceur et les incitant à peut-être revenir m'accompagner Allez, on réessaie ? Ensemble, on s’entend plutôt bien ?
D’où cette pensée poétisée imparfaitement aujourd’hui.
https://panodyssey.com/fr/article/poesie-et-chanson/les-mots-nos-coquillages-84u37qtruvc7
Pas la volonté ni la force d’y travailler des heures même si la formulation ne me convient pas tout à fait.
Juste l’essai de partager cette métaphore qui m’est venue en promenade, pour d’éventuel.les autres promeneuses ou promeneurs qui auraient envie de porter à leur oreille de simples mots « coquillages ».
https://youtu.be/oebVebmxx64?si=2DfiAPJaQ0S0F18b

