Écographie d'un monde en gestation
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Écographie d'un monde en gestation
Le préfixe "eco" est commun à deux mots dont le message, l'intention qu'ils portent, est perçu aujourd'hui comme étant opposé.
Économie et écologie.
L'une est celle du marché, invisible, du progrès, lui, materialisé, de l'échange mais surtout du capital, de l'accumulation, de la rentabilité toujours positive et supérieure pour les détenteurs de la propriété.
L'autre est celle de la matière, de sa préservation, de sa transformation, de son partage sans qu'il puisse avoir de distribution, de son renouvellement pour d'autres générations. La valeur d'usage prime, et elle est temporaire.
En amorce de ces deux mondes qui coexistent depuis les origines de l'homme chasseur cueilleur, il est ce terme grec, oïkos, qui désigne la maison, la maison commune.
L'économie s'intéresse à la gestion des ressources de cette maison. L'écologie surgit à la fin du XIXème siècle en tant que pensée, en tant que réflexion pour la maison en lieu et place d'un agir, d'une exploitation.
La théorie économique se développe sur cette même période. L'une et l'autre discipline ont un statut culturel. L'une et l'autre peuvent être dogmatiques et exclusives ou excluantes.
Ce qui relève de la sensibilité de chacun pour son environnement et des choix d'administration échappe à la théorie, rejoint l'ordre et les désordres de la vie, devient un processus avec un sens, individuel et collectif, qui peut enfin relever du sens commun dit aussi "bon sens".
Et ceux qui le pervertissent font partie de l'écosystème. Leur impact négatif est celui des parasites. D'autres sont là pour poursuivre la maison commune, pour isoler les nuisibles et établir les alliances symbiotiques. Chacun de nous, davantage écologue et économe qu'écologiste ou économiste, poursuit la vie sur terre, l'école qui se prépare à bas bruit, dans les sous bois du pouvoir et du grand vide culturel qui se refonde du vrai, du beau, du juste, des possibles qualités de l'humain. Vos propres qualités.