Parlons de Dieu
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Parlons de Dieu
Ce n'etait pas prévu initialement, mais cela tombe le jour ou le pape prend congé de ses fonctions... bonne suite à toi Benoit, ton Eglise a encore de beaux jours devant elle !!...
Ah, là, là ! Comment parler de l’Afrique sans évoquer la question des religions ? A l’heure où la question du divin est de plus en plus malmenée dans nos contrées, elle n’a jamais été aussi primordiale dans le reste du monde. L’Afrique n’y échappe pas, bien au contraire, et si l’Islam s’est imposé en Afrique du Nord et de l’Ouest, ici en Afrique Centrale, on est résolument chrétiens.
Les Eglises y prolifèrent en masse. Catholiques, protestantes, orthodoxes ; mais aussi et surtout Evangélistes, Pentecôtistes, Adventistes, EglisesNouvelles…. Si vous voulez être à la pointe question chrétienté, voir tout ce qui s’innove en matière d’Eglises, mesurer les dernières tendances concernant les modes de prières, il faut venir ici ! On assite à une émulsion spirituelle sans précédent, c’est la Silicone Valley de la chrétienté, tout s’essaye, s’expérimente, se diffuse, chacune rivalise les unes par rapport aux autres. On défend ici le modernisme et l’innovation religieuse, bien en avance sur les sociétés dogmatiques européennes, empêtrées dans leurs archaïques traditions.
Oui, la religion ici est une religion ! On se rend trois fois dans la semaine à son Eglise, plus le samedi et/ou le dimanche ; on assiste à des veillées qui commencent le samedi soir 20h et terminent le lendemain à 7h ; toute la nuit, dans l’Eglise, les enfants compris, à chanter les louanges de Dieu et à communier dans la joie du Christ ! Noel est une fête religieuse ; on fait donc veillée toute la nuit à l’Eglise. Et puis Nouvel-An le devient aussi. l’Etat d’ailleurs décrète le 2 janvier jour férié, car les gens ayant réveillonné à l’Eglise décident de faire la fête populaire à partir du 1er au soir seulement.
Dans bon nombre de taxis, on est branché en boucle sur radio chrétienne, qui diffuse des prêches tout au long de la journée, tout comme on pourrait nous être connectés à France-Info ou i-Télé. On pourra aussi écouter les prêches en allant chez le coiffeur par exemple, à la place de lire un Gala ou un Voici. Et quand on veut écouter un peu de musique, il y a toujours des chansons et musiques populaires fredonnant un Alleluia ou un Gloire à Toi Seigneur très dansants.
Les petites Eglises pullulent donc de partout, petites parcelles aménagées, dans lesquelles se retrouvent parfois pas plus de 50 individus, habitants provenant des alentours, tel un lieu de rassemblement fédérateur de la vie du quartier. On ne manque pas de prêtres, au contraire on en a même trop, et il est parfois difficile de leur trouver un lieu d’affectation.
Et quand on vient à discuter avec un mundelé, on n’arrive pas à comprendre qu’il puisse ne pas croire en Dieu. C’est de l’ordre de l’inconcevable, une vision du monde dépourvue de sa substance première, celle qui gouverne l’existence de tout et à laquelle on doit la plus grande allégeance. Comment peut on imaginer un monde sans Dieu ? C’est aussi anti-naturel que d’avoir 30 ans et ne pas être encore marié, ne pas avoir d’enfants.
Oui, ici la religion est vivante, bien vivante. Il faut venir dans une Eglise un dimanche matin pour voir combien l’Eglise est un lieu de vie à part entière, combien elle joue un rôle de fédération communautaire, comment toute une vie s’organise autour d’elle, combien on la chante, combien on la danse, et combien on s’amuse et on peut rire à la messe. La religion ici n’est pas un livre de latin poussiéreux, mais bien une langue vivante que bon nombre parlent couramment tous les jours.