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Quand le ciel fleurira

Quand le ciel fleurira

Publicado el 1, sept, 2024 Actualizado 16, sept, 2025 Poetry and Songs
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Quand le ciel fleurira


Crédit musique : Joe Hisaishi - One summer's day (spirited away) | voix : Risperdalice

Quand le ciel fleurira

Le temps aura fait son œuvre

Cet ennemi irréductible, qui paraît-il, permet de guérir tous les maux

Je voudrais plonger dans un coma de plusieurs mois, voire de plusieurs décennies

Un coma cotonneux, loin des misères humaines, loin du chaos, loin du deuil

Je voudrais mettre sur pause ma vie, mes pensées mortifères, mes affects destructeurs

Le temps d’aller mieux

Le temps de t’oublier

D’oublier que jamais tu ne m’offriras un bouquet de fleurs ni ne me prendras dans tes bras

Que jamais tu ne m’aimeras comme je t’aime

"C’est la vie", diront-ils de façon un peu bateau

Tu es la personne la plus importante de mon monde, mais je ne suis pas la tienne

Quand le ciel fleurira, le temps se sera écoulé, indéniablement

Mais en attendant, les fleurs pourrissent dans mon cœur

Entends-tu le chuchotement du persifleur ?

Des lianes de barbelés soigneusement tissées autour de mon cœur

À chaque respiration, la douleur intensifie sa poigne de fer

Le temps est figé, n’est-ce pas ?

Parce que chaque seconde me semble durer un siècle

Mes ailes n’arrivent plus à battre, je reste au sol, triste à en mourir, privée de ma liberté

J’aimerais mourir là, tu sais, renoncer, ce serait si simple de tout arrêter

Tout a un goût terne

Le goût de la poussière âcre remplit ma bouche, ma gorge et mon âme désincarnée

Tu ne m’aimes pas, pas comme je le voudrais

Et avec tes mots, tu as emporté mon envie de vivre

Je n’arrive plus à rester debout, mes jambes flageolantes vont me lâcher

Mon cœur est broyé par tant de souffrance que j’ai peur qu’il n’éclate en un million de petits morceaux, rouges et brûlants

Littéralement et définitivement

J’enchaîne Xanax sur Seroquel et Seroquel sur Tramadol

N’importe quoi qui me permette de moins penser

Ces artifices chimiques et colorés seront-ils ma perte ?

Serai-je ma perte ?

La peur du vide est si grande et terrifiante

Elle s’est immiscée en moi depuis tant d’années maintenant

Lorsque le ciel fleurira, le temps aura passé

Mais en attendant, les épines des roses transpercent ma peau comme mille aiguilles

J’aimerais plonger dans l’oubli

Une cascade ruisselant d’amnésie plutôt que d’oxyde de dihydrogène

Ce serait si plaisant

De devenir amnésique

Ou de laisser mes poumons se noyer d’H2O

D’oublier jusqu’à ton existence même

Parce qu’imaginer une vie sans ton amour m’est insupportable, insoutenable

J’arrive à la croisée des chemins

Deux routes semblent se dessiner devant mes yeux épuisés

Celle de la vie, sinueuse, difficile, mais également celle du soleil, des coquelicots et du futur

Et puis, il y a celle de la mort, celle vers laquelle je suis irrémédiablement attirée comme hypnotisée.

La voie de la facilité ?

La voie de la rapidité.

Il me faut prendre une décision, au risque de rester empêtrée

Au milieu des sables mouvants qui ventousent mon corps tout entier

Au risque de devenir un non-être

Un fantôme sans enveloppe charnelle

Cet entre-deux, cette frontière invisible sur laquelle je suis momentanément en équilibre, me prive de ma capacité à raisonner

Je n’appartiens ni au monde des vivants ni à celui des morts

Je suis perchée entre deux univers

Je suis une coquille vide

Un zombie du deuxième millénaire

Il m’a dit « Choisis la vie, choisis donc de l’aimer »

La mélancolie tue, le sais-tu ?

Un présage de mort tout en existant péniblement

Une mort vivante

En dépit de tous les obstacles, malgré toutes mes résistances, jamais tu ne lâches ma main

Tu me montres la voie, mais c’est à moi de faire le cheminement

Donne un poisson à une personne affamée et elle mangera ce soir

Apprends-lui à pêcher et elle mangera toute sa vie*

Lorsque le ciel fleurira, l’hirondelle se posera sur mon épaule et j’aurai enfin appris à aimer la vie

Citation reformulée de Lao-Tseu, philosophe chinois

Crédit image : © Risperdalice


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