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Alice

Alice

Publicado el 24, ago., 2024 Actualizado 17, sept., 2024 Poetry and Songs
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Alice

*

Elle n’était ni belle ni laide 

Elle était singulière 

D’aucuns diraient d’une beauté atypique 

On aurait dit qu’une aura sombre encerclait son être tout entier 

Elle semblait toujours hantée par quelque chose ou par quelqu’un 

Et lorsque ses yeux se posaient sur toi, le temps semblait suspendu 

Elle était un oxymore ambulant — un satané paradoxe

Elle jouait avec les gens, mais jamais volontairement 

C’était peut-être pour cela qu’on lui pardonnait ses extravagances... la plupart du temps

Elle semblait fragile — comme si la moindre brise pouvait la faire voler en éclats 

Pourtant elle avait résisté à des ouragans et des marées si noires que même l’ébène ne pouvait rivaliser avec eux  

Elle avait peur d’aimer et s’envolait lorsqu’on tentait de la mettre en cage

Pourtant, elle était obsédée par l’amour, le vrai, le pur 

Ô l’amour, il lui en avait fait couler des larmes assez nombreuses pour noyer un rivage

Elle aimait les femmes et les hommes, parce qu’elle estimait qu’il était déjà assez compliqué de connaître l’amour — alors pourquoi diable se priver d’une moitié de l’humanité ?

Elle portait des robes légères de couleurs crème ou pastel, comme pour contraster avec sa mélancolie intrinsèque 

Elle aimait lire des livres — mais pas sur une tablette

Elle aimait sentir les pages de papier crisser sous ses doigts 

Elle trouvait l'odeur des livres enivrante et ils lui permettaient de rester ancrée dans une sorte de réalité parallèle

Tout en rêvant d’un monde meilleur ; un monde plus juste 

Elle aimait l’azur céleste qui rougissait lorsque le jour commençait à poindre

Elle écrivait ses chagrins dans des calepins à fleurs

Et lorsqu’elle quittait la pièce, son parfum laissait une fragrance de gardénia blanc flotter dans l’air

Ce parfum qui, lui seul, semblait attester de sa présence ici

Subtil — mais néanmoins puissant 

Avec elle, on ne savait jamais vraiment où l’on en était 

Elle mettait les gens en rogne ; ils étaient parfois tellement en colère qu’ils auraient pu en venir aux mains 

Mais, lorsqu’elle souriait, lorsqu’elle te regardait, le reste n’avait plus vraiment d’importance et le monde cessait de respirer 

Elle savait rendre les gens uniques — parce qu’à ses yeux, ils l’étaient véritablement

Elle était capable de détester intensément comme d’aimer passionnément 

Mais vous ne saviez jamais vraiment sur lequel de ces deux pôles vous vous situiez

C’était déroutant, il faut en convenir 

Elle était subtilement positionnée entre la folie et la lucidité 

Elle en avait brisé des cœurs, mais jamais comme le sien à elle s’était cassé 

Et toujours involontairement

Elle s’en voulait d’ailleurs terriblement pour cela 

Elle s’appliquait à se fondre dans la masse, tel le caméléon aux yeux globuleux, mais elle semblait toujours sortir du lot — un peu malgré elle — à son plus grand dam

Tantôt détestée, tantôt adulée, elle n’avait jamais su construire une image d’elle-même assez stable pour vivre sereinement 

Elle ne laissait néanmoins personne indifférent

Elle rêvait d’une époque où le romantisme et l’amour se transmettaient de manière épistolaire 

Mais elle savait bien, en tant que féministe, qui plus est bisexuelle, que cette époque aurait été pour elle mortifère 

Jadis, il n’y avait pas de place pour les femmes qui pensaient — et encore moins pour celles qui rêvaient 

Elle aurait probablement fini sa vie sur un bûcher consummée par les flammes, face à une foule scandant un véritable hullabaloo d'un autre siècle

On lui avait d’ailleurs déjà déclaré, les yeux dans les yeux, qu’elle dégageait un magnétisme un peu mystique à l’instar des sorcières

D’antan, les gens étaient capables du pire ; Ô qu'ils pouvaient être mauvais

Ils n’avaient par ailleurs pas beaucoup évolué

Le fascisme et les oppressions se réinventaient avec les coutumes du XXIe siècle   

Et elle, elle tentait tant bien que mal de survivre aux injustices sociales

Avec sa sensibilité d'écorchée vive, qu'elle considérait tantôt comme un cadeau, tantôt comme un fardeau

 

* Musique : Øneheart, Dreamscape - Morning Rain

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