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Métallurgie

Métallurgie

Publicado el 4, sept, 2020 Actualizado 4, sept, 2020 Música
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Métallurgie

Joe Dassin, Si tu penses à moi (B. Marley, Delanoë, Lemesle), Pathé Marconi, 1978.

Joe Dassin

 

C’est loin d’être la chanson la plus connue de Joe Dassin, c’est même une information plutôt confidentielle que j’ai découverte il y a peu alors que j’adore Joe Dassin et le reggae mais que je ne voyais pas d’interaction possible entre ces deux univers et pourtant : Si tu penses à moi est la version française de No Women, No Cry.

 

On savait le chanteur coutumier de ce genre d’adaptations : Guantanamera, Marie-Jeanne (Ode To Billie Joe de Bobbie Gentry), L’Amérique (Yellow River de Christie) et bien entendu L’Été indien (Africa de Toto Cutugno), son plus grand succès. Les paroles originales de cette chanson, bien que signées Toto Cutugno, étaient d’ailleurs en anglais. La version italienne (L’Estate di San Martin) n’est sortie qu’après le succès de L’Été indien. Dans le lot, il faut désormais compter Si tu penses à moi.

 

Autant le dire tout de suite, les amateurs de reggae pourront être désappointés devant un tel objet.

Déjà que l’originale n’est pas ce que Bob Marley a fait de plus roots, la VF, réarrangée par Pierre Delanoë et Claude Lemesle, est carrément devenue de la bonne grosse variété et ne dépareille pas le moins du monde dans la discographie de Joe Dassin.

 

La personne qui parle dans ce morceau est un homme perdu sur une plateforme pétrolière en mer du Nord, qui attend des nouvelles de celle qu’il aime, en guettant l’arrivée d’un hélicoptère à l’horizon.

 

« Si tu penses à moi

Comme je pense à toi

Mon île est triste

C’est une plateforme d’acier

Perdue dans les brouillards du Nord »

 

Ce n’est pas une immense chanson, on est plus proche de l’anecdote que de l’universel, mais il y a quelque chose de touchant tout de même.

 

C’est d’ailleurs étonnant que la rencontre entre la machine à fabriquer des tubes à la chaîne (Joe Dassin), la chanson la plus mythique d’une superstar alors au sommet de sa gloire (No Women, No Cry) et le parolier aux plus grand succès (Pierre Delanoë) n’ait pas fait plus d’étincelles que ça.

L’univers aurait dû s’ouvrir en deux.

Ce n’est pas arrivé.

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