¡Felicidades! Tu apoyo al autor se ha enviado correctamente
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage »

« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage »

Publicado el 11, jun, 2020 Actualizado 11, jun, 2020 Música
time 2 min
1
Me encanta
0
Solidaridad
0
Wow
thumb comentario
lecture leer
1
reacción

En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.

Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis! Inicar sesión

« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage »

Carole Serrat, Suzy et moi

 

Suzy et moi, Carole Serrat, Apache, 1985.

 

Carole Serrat appartenait à une race ancienne qui s’est éteinte au début des années 90 et dont elle a été l’une des dernières représentantes, celle des speakerines de télévision, celles qui étaient chargées de présenter les programmes à venir.

Au début des années 80, elle a enregistré quelques titres sous le nom de Martine Serror, dont l’injustement oublié Plus bas les tam-tams (1982), avant de reprendre son vrai nom pour enregistrer cette chanson magnifique, empreinte d’une mélancolie que le ton enlevé laisse apparaître en filigrane.

Suzy et moi raconte l’histoire de deux fillettes qui se rencontrent pendant les vacances d’été sur une plage en Angleterre. Il y a là la mythologie des ciels gris, l’empreinte du spleen cher à Baudelaire… Elles grandissent en parallèle, se revoyant pour les vacances, s’écrivant entre-temps, maintenant le contact coûte que coûte, dans un temps préhistorique, hors des réseaux sociaux. C’est une belle histoire d’amitié et d’enfance pour commencer :

 

« On s’écoutait changer sans même y penser »

 

Puis les enfants grandissent et se transforment sans s’en rendre compte et sans pouvoir le formuler :

 

« Puis sans y croire

On a eu treize ans

Et partagé nos douleurs

Quand venait le sang »

 

Alors là chapeau, il fallait oser ce genre d’allusions dans une chanson de variété. Le parolier et compositeur n’est autre que Laurent Stopnicky, le mari de Carole Serrat. Il a réussi à créer dans cette chanson une merveille de subtilité, où tout est sous-entendu, dissimulé en profondeur sous un verni faussement éclatant. À ce propos, une petite correction au passage : on apprend sur wikipedia que c’est Michel Berger qui a produit ce titre, mais c’est faux : ce sont Jean-Pierre Janiaud et Philippe Gaillard. C’est peut-être moins prestigieux, mais plus proche de la vérité.

La suite du morceau fait apparaître une sorte de malaise, car Suzy fait des rêves étranges pour une jeune fille :

 

« Suzy disait : « Quand je serai femme

Je serai princesse d’un monde

Où l’on rit des drames » »

 

Quels genres d’enfants formulent de tels souhaits, sinon ceux qui traversent un monde en colère… Certains signes commencent alors à nous faire craindre le pire :

 

« Son père disait

« Suzy n’est pas bien »

Et elle haussait les épaules

En cachant ses mains.

 

Cette phrase nous laisse tout supposer, à commencer par le pire. Suzy disparaît, parfois toute une nuit, et un jour, fatalement :

 

« Un matin elle n’est pas revenue

On ne l’a jamais revue »

 

Cette conclusion laconique n’offre aucune réponse et laisse flotter dans l’air un parfum étrange. C’est vraiment une belle chanson, très subtile et faussement légère.

 

Morceau disponible sur le site de bide et musique

 

 

lecture 463 lecturas
thumb comentario
1
reacción

Comentario (0)

¿Te gustan las publicaciones de Panodyssey?
¡Apoya a sus escritores independientes!

Seguir descubriendo el universo Música
Jour 23
Jour 23

C'est la MUSIQUE qui adoucit les mœurs, pas le RAP. — Franck Labat

Franck Labat
1 min
PAULOMANIA
PAULOMANIA

PréliminairesCela faisait quelques semaines que la date du 4 décembre me trottait dans la tête. Et p...

Joseph-Marc Francois
2 min
Métronome
Métronome

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min
No Fun
No Fun

Par ici la musique :

Benjamin Mimouni
1 min
Requiem
Requiem

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vôtre sourire, ma joie.Parmi les textes chantés...

Bernard Ducosson
1 min

donate Puedes apoyar a tus escritores favoritos

promo

Download the Panodyssey mobile app