Je suis peut-être démodé
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Je suis peut-être démodé
Serge Fouchet, Les Romantiques ont disparu (S. Beldone/P-A. Dousset), Philips, 1972.
« Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé »
Comme Christophe dans Les Mots bleus, Serge Fouchet revendique son côté désuet :
« Les romantiques ont disparu
Les bleuets ne poussent plus
Qu’aux endroits les plus perdus
De notre terre
Les romantiques ont disparu
Même si je suis le dernier
Laisse-moi encore t’aimer
À leur manière »
L’idéalisation du sentiment amoureux, l’écoute de son moi profond, c’est le romantisme du siècle dernier dans ce qu’il a de plus iconique et de plus figé.
L’air du temps
Pour le reste, le chanteur embrasse son époque, que ce soit avec sa voix, son image ou les arrangements de sa chanson. Hervé Vilar, Jean-François Michaël, Didier Barbelivien, tous calibrés au même gabarit, jusque dans les intonations. Personne ne veut renverser l’ordre établi, personne n’est là pour ça, c’est de la variété, chacun y occupe son poste. C’est la chanson sublimée, figée dans ce qu’elle a de plus gratuit et de plus léger, une image, un cliché, l’air d'un temps démodé, qui passe et reste toujours ce qu’il est. Voilà le fond de la question.
Le morceau est ici.