Volume 1 Chapitre 1
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Volume 1 Chapitre 1
Volume 1
1
Alors que la vie se poursuivait à un rythme infernal sur Terre, Siana continuait l’écriture de son livre. Sa fille aînée Aliana venait la voir en faisant des allers et retours entre sa chambre et le bureau pour lui demander conseil, de l’aide et que sais-je encore. Siana n’eut d’autre choix que de stopper son processus d’écriture et la rejoindre pour régler la situation. Une fois que ce fut le cas, elles retrouvèrent Nohra, la mère de Siana faisant petit-déjeuner la sœur cadette, Oria, âgée de dix-sept mois et Elien le mari de celle-ci en train de se chamailler.
Siana prépara en un temps record le petit-déjeuner de sa fille, partit se préparer à son tour et peu de temps plus tard, emmena celle-ci à l’école, cartable sur le dos.
Lorsqu’elle rentra, elle ne retrouva plus personne dans la cuisine, mais elle entendit des cris fusaient à droite, à gauche. Ces cris ne venaient pas de son conjoint, de sa mère ou de sa toute petite fille mais bien des entités vivant sous le même
toit qu’eux. Elle petit déjeuna rapidement et retourna à l’écriture de son livre. Elle mit ses écouteurs et tapota sur son ordinateur sans aucune difficulté.
Elle écrivait dans une pièce qui était censée être une véranda mais celle-ci était miteuse, des pans de mur s’effondraient à cause de l’humidité, il semblait même que la pluie s’infiltrait au travers des plaintes. Les portes-fenêtres étaient un peu rouillées. La pièce avait une forme un peu biscornue, au milieu se trouvait un grand lit et le bureau de cette dernière, avec l’ordinateur qu’elle avait reçu de son conjoint, il y a quelques années.
Elle s’était mise à écrire par hasard, alors qu’elle n’allait pas bien et qu’elle se trouvait dans une période compliquée. L’écriture lui avait permis de se libérer du lourd poids du quotidien avec ces entités maléfiques qui refusaient de la
laisser tranquille. Elle avait un don de clairvoyance et de clairaudience depuis toute petite. Son don, elle ne le trouvait pas super cool, non, elle, ce n’étaient pas les âmes des défunts qu’elle entendait, qu’elle voyait et avec qui elle discutait, c’étaient les démons, qu’ils soient très importants ou pas, qu’ils aient beaucoup de pouvoirs ou non. Et elle avait dû composer avec toutes
ces entités qu’elle voyait défiler devant ses yeux depuis toujours. Elle avait donc une vision claire de qui était qui. Par exemple, elle pouvait savoir si la personne qui se trouvait en face d’elle était un humain ou non, parce que oui, au cours de sa croissance, de ses expériences, Siana avait pu constater qu’en fait les démons naissaient également dans des corps et se faisaient passer pour des humains. Leurs esprits étant synchronisés avec leurs corps, ils pouvaient œuvrer de manière anonyme ailleurs que là où ils se trouvaient au moment en question. Et pour eux, c’était une aubaine qu’ils n’allaient pas louper.
Siana avait vécu des traumatismes terribles auprès d’un homme qu’elle croyait être son père depuis plus de 31 ans.
Elle avait découvert, quelques mois auparavant, qu’en fait, il faisait partie de ses démons dans les corps mais qu’avec la magie qu’il avait fait contre elle, elle ne s’en était pas rendu compte. Cette période fut l’une des pires de son existence parce qu’elle réalisa qu’en fait, tout ce qu’elle croyait connaitre, tout ce qu’elle pensait être, n’était basé que sur des faits et pensées faussées par cette chose inhumaine, toxique, malveillante, manipulatrice, menteuse, fourbe et fausse à souhait et elle n’avait pas assez de qualificatifs
pour le décrire, tant il lui avait fait du mal. Ce dernier s’appelait Lucien et elle comprit, ainsi que sa mère Nohra et Elien son mari, que toute la famille de ce dernier était comme lui. Autrement dit, elle avait vécu dans l’antre des monstres toute sa vie, luttant pour sa survie physique, psychique, émotionnelle. Il lui avait fallu un temps considérable pour réaliser ces faits là et ce n’est qu’en apposant des mots sur tout cela, qu’elle commença à se libérer de ses démons, sans mauvais jeux de mots.
Siana écrivait toujours lorsque Nohra vint et lui dit : « Excuse moi de te déranger mais j’entends depuis tout à l’heure des bruits derrière toi, tu veux bien aller voir ce que c’est ? Penses-tu que ce soit les gluau ? »
Siana haussa les épaules, elle semblait agacé, elle était en train de décrire une scène très importante de son histoire.
Elle stoppa sa musique, se leva et alla jeter un coup d’œil à l’endroit que lui indiquait sa mère. Elle toucha le mur et sentit une vibration, elle s’écarta un peu quelques secondes, elle trouva cela louche. Elle finit par se rapprocher et entendit des voix lointaines, elle se retira et dit à sa mère : « Laisse tomber maman, ce sont les gluau, je les ai entendus. Ils ne savent plus quoi inventer pour tenter de nous nuire. Tu peux retourner à tes occupations, tout va bien. »
Nohra la remercia et retourna à ses occupations auprès de sa petite fille. Siana retourna écrire quelques heures de plus, la musique tournant en boucle.
Au bout de ce temps, elle s’étira un moment, mit sur pause son livre et alors qu’elle allait s’allonger, elle trouva une toute petite chose rouge brillant sur ses couettes, la regardant fixement avec un sourire. Elle n’attendit pas davantage de temps et lui dit : « Bonjour, je suis Fraisia une confiture de fraises qui ne veut pas se faire tartiner sur une tartine de pain grillé, je viens d’un monde parallèle au tien, mais tu me connais déjà, n’est-ce pas ? »
Siana n’en revenait pas, elle s’assit près de cette dernière et lui dit : « Mais comment est-ce possible ? C’était toi que j’entendais derrière le mur, je t’ai prise pour un gluau ! »
Fraisia :
Ce n’est pas grave. Je comprends tout à fait que tu l’ai pensé, mais ce n’était pas leur œuvre mais la mienne. J’ai été envoyé par tu sais qui pour te venir en aide, te soutenir et te guider autant que faire se peut. J’ai un ami qui va me rejoindre d’ici quelques minutes, as-tu une idée de qui cela pourrait être ?
Siana :
Non, cela pourrait être n’importe qui. Mais attends, je parle avec mon personnage, c’est incroyable ! Comment c’est possible une chose comme ça ?
Fraisia :
Dieu nous a créés pour que l’on te soutienne dans ta quête, quel qu’elle soit. Les dernières révélations que tu as eu concernant Lucien, t’ont déstabilisé mais nous sommes là pour t’aider dans ta vie. Tiens, j’entends du bruit. Il arrive !
Elle sautillait sur le lit puis se mit à décompter : "3, 2, 1 youpi !"
Siana se releva et se retrouva face à un majestueux cheval blanc perle, sabots jaune paille, étoile multicolore sur le front, crinière et queue arc-en-ciel. Ilétait vraiment très grand, le portrait craché de la peluche de Siana, enfant.
Il lui dit (hennissement) : « Comme je suis heureux de te rencontrer enfin, Siana ! Nous avons entendu beaucoup de bien te concernant, je n’ai pas pu faire plus vite, désolé Fraisia ! »
Celle-ci tournait la tête de droite et de gauche, l’air de dire : « Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave ! »
Siana le prit dans les bras et il sentit le cœur lourd de cette dernière. Son étoile s’illumina fortement et des particules de lumière se déposèrent sur celle-ci. Elle se sentit mieux instantanément.
Elle les regarda longuement après s’être éloigner un peu et n’en revenait pas de les avoir près d’elle, dans sa véranda miteuse. Ils la regardèrent et lui dirent : « Nous avons une nouvelle qui va te laisser sans voix, accroche toi bien ! »
Siana :
Je ne crois pas que l’on puisse faire plus surprenant que cette situation, honnêtement.
Fraisia et son ami se firent un clin d’œil et dirent dans une parfaite synchronisation : « Tu vas pouvoir nous rejoindre de l’autre côté, avec toute ta famille ! Le temps sur terre est révolu, tu verras il fait bon de vivre à nos côtés. Nous allons prendre soin de toi, petite Siana. »
Cette dernière n’en revint pas, effectivement, elle ne pensait pas cela possible, alors cette annonce fit l’effet d’une bombe sous ses pieds, elle se laissa tomber contre le lit et se prit la tête dans les mains. Elle sanglotait.
Fraisia s’approcha et lui dit tout doucement dans l’oreille : « Je sais à quel point tu as souffert, nous sommes là pour te soutenir, nous sommes avec toi et peu importe ce qu’il se passera de l’autre côté, tu ne seras pas seule. »
Siana la remercia et finit par dire : « Mais nous ne pouvons pas encore venir, l’école n’est pas terminée, les vacances d’été approchent à grand pas, il ne reste plus qu’une semaine et demie.
Arc-en-Ciel :
C’est parfait, ça vous laissera le temps de vous préparer pour nous rejoindre. Pendant ce temps-là, nous continuerons à venir vous voir, c’est d’accord ?
Siana hocha la tête. Elle avait l’impression de rêver, elle se pinça fortement et réalisa que ses personnages qu’elle pensait fictifs existaient bel et bien et se trouvaient à ses côtés, dans sa maison, sur Terre, et plus pour longtemps, en plus.