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-RE- Viennoiseries de Proust

-RE- Viennoiseries de Proust

Publicado el 17, feb, 2025 Actualizado 17, feb, 2025 Fantasy
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-RE- Viennoiseries de Proust

"Viennoiseries" ça vient de "Vienne en Autriche"...

... et donc ça marche moyen dans un monde imaginaire. Oui, mais la consigne est que les deux protagonistes épistolaires doivent se croiser, et qu'un stand de viennoiseries soit le support d'un souvenir commun.

Proust avait ses madeleines ; dans ce monde, ce sera les puddings. Sauf que manger un pudding en marchant, ça doit pas être bien pratique. Donc on reste sur de la viennoiserie, mais sans utiliser ce vocable d'un autre monde. Oui, j'aime couper les cheveux en quatre dans le sens de la longueur.


Et ça donne...

Des souvenirs plein les doigts

Théras se hâtait de traverser Grand’Passage, la rue principale de la ville. Il ne lui restait plus que quelques centaines de mètres à parcourir le long des échoppes les plus célèbres de la ville pour se rendre au travail. Et ce matin, il était en retard.

Alors qu’il se précipitait, il fut rejoint par un petit oiseau bleu au ventre rond. Reconnaissant le volatile, il s’arrêta, juste devant l’échoppe de Magoyond, le meilleur punddinguier du pays. Il tendit la main, et l’oiseau vint s’y poser. Il fit tourner son cou comme seuls les twittis en étaient capables avant de délivrer son message d’un piaillement.


— Te-pre-sse-pas-je-gère-Al-per.


Le message venait donc de son frère. Il était déjà arrivé et s’occupait visiblement de la taverne.

Théras farfouilla sa sacoche pour y trouver un petit porte-graines en cuir. il en sortit une grosse graine de tournesol alors que le twitti répétait son message pour la seconde fois. Il lui caressa la tête et l’oiseau ouvrit le bec pour y recevoir la graine. Une fois rassasié, il siffla deux fois, signifiant qu’il était prêt pour recevoir une message ou être libéré. Le jeune homme annonça:


— J’arrive avec des croissants.


Théras fouilla à nouveau sa bourse et en extirpa un trousseau de languettes de cuir. Il chercha celui de son frère et en frotta la base du bec de l’oiseau pour lui donner le parfum de sa prochaine course.


— Allez, vole, dit-il à l’oiseau en le lançant en l’air.


Celui-ci s’éleva à quelques mètres du sol et rejoignit le flot des centaines d’oiseaux messagers qui voletaient de rues en rues. Le jeune homme le regarda s’éloigner quelques instant. Il savait que son message arriverait vite. Les plus gros volatiles étaient plus rapides, mais les twittis restaient très efficaces pour des messages courts. Il s’approcha de la puddinguerie et parcourut l’étal du regard. Une commerçante sortit de l’ombre et lui posa la question sempiternelle :


— Qu’est-ce que je vous sers ? Un pudding ?

— Une poche de croissants.

— Y sont tout chaud. Je vous mets un panier pour une pièce de plus ?


La vendeuse déposait déjà les 5 viennoiseries en forme de quartier de lune dans un panier en osier ornementé de l’enseigne de l’échoppe.


— Non merci, juste la poche. Théras paya sa commande et récupéra le petit sac en tissu qui lui réchauffa les doigts.


À peine avait-il repris sa route qu’il plongea la main dans la poche et croqua à pleine dents la pâte feuilletée encore fumante.


— Tu vas te brûler les doigts Théras’ticot, lui susurra un vieux souvenir enfoui.

— Qui t’appelles Asticot, s’pèce de Zip’nouilles ?


Théras, 8 ans bien tassés, se retourna pour planter son regard de lézardeau dans celui de Zipper, 9 ans et pas toutes ses dents. Zip soutenait la confrontation sans problème de ses yeux d’aigle, les poings plantés sur les hanches, une longue mèche de cheveux lui lézardant la joue.

Après quelques secondes de défi oculaire, les deux enfants éclatèrent de rire. Théras coupa en deux son croissant et en tendit la moitié non machouillée à Zipper. Elle accepta dans un sourire.


— Qu’est-ce que tu fais là Zip ?

— Je détrousse les honnêtes gens de leurs pâtes feuilletées.

— Ha ha. C’est dimanche. Tu files pas un coup de main à la taverne de tes vieux ?

— L’après-midi. Ce matin, je vais au ruisseau relever mes naches.

— Tes quoi ?

— Mes nasses. T’es bouché ?

— Non, mais c’est toi qu’a plus de dents devant. On comprend pas quand tu parles.

— Approche et je t’enlève les tiennes, lança-t-elle avec une grimace faussement menaçante.


Théras tira la langue et ils éclatèrent de rire de concert. Zip souffla sur sa mèche rebelle pour l’éloigner de son nez. Théras tendit la main our lui replacer derrière l’oreille, mais Zip lui agrippa le bras au passage.


— Allez, Théras’ticot. Je t’emmène à la pêche. Ceci est un enlèvement !


Théras ne se fit pas prier. Il n’avait pas le droit de rendre à la rivière seul, mais sa famille n’avait jamais précisé par qui il devait être accompagné. Il ignorait alors que cette échappée belle sonnerait la fin de l’amitié entre leurs deux familles.

Il ne restait que quelques mètres à parcourir au Théras adulte sur Grand’Passage lorsqu’il croisa Zipper qui remontait la rue dans sa direction. Leur regards se croisèrent, comme dix ans auparavant. Elle avait les yeux griffes et crocs, le coup d’œil prédateur. Théras baissa les yeux en se demandant si elle avait reçu sa carte. Zipper continua sa route en soufflant sur la mèche qui lui cachait la joue gauche. Théras se passa les doigts encore couverts de miettes et de gras sur l’oreille, recoiffant une mèche qu’il n’avait pas.


— Oh le nabot ! J’espère qu’il en reste des croissants. T’en as mis du temps.


Alper se tenait devant la taverne des Deux Vouivres, attendant l’arrivée de son cadet.


— Tiens, répondit Théras en lui donnant la poche.

— T’as vue l’autre bourrasque ?

— Hein ?

— Zap-nulle-machin, là. Comment tu l’appelais petite ?

— Zip’nouilles.

— Elle vient de te snober. Quelle famille de mange-vers.

— J’ai pas fait attention, mentit Théras.

— Allez rêveur. Entre, t’as déjà de la vaisselle en retard.


Derrière lui, Zipper continuait sur sa lancée vers le bar familial et concurrent.


...à suivre (parce que la consigne était en deux parties)

Photo Croissant de Max Griss sur Unsplash

Photo Madeleines de Kivanc Erdirik sur Unsplash

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