Aïe, putain, ça fait un mal de chien. J’aurai dû allumer, maintenant je me retrouve avec un orteil fendu. Bon j’exagère il est peut être pas fendu, mais ça fait mal. Et ce corridor qui n’en finit pas! Et pour couronner le tout, pas d’eau au frais! Il doit faire encore 27 degrés, les températures ne baissent pas. Quel chance il a Joseph avec sa clim. Toutes ses fenêtres sont fermées et il est au frais. Pas très écologique je l’admets mais bon il est plus tout jeune et puis il compense, il est végétarien. Il fait sûrement plus de bien à la planète que de mal. Il est encore là, lui? Mais c’est pas possible, il ne va jamais le lâcher. Ne te laisse pas faire vieux. Fout le dehors! Ça fait un moment qu’ils discutent, on dirait que le ton monte. Je le reconnais mon Joseph quand il s’énerve. Il gesticule dans tous les sens. Non pas le Cocteau! Ah bon je préfère ça. Repose ce cadre sur la console. C’est ça, barre toi. Quel emmerdeur. Non mais dans quel état tu es mon pauvre Joseph! Voilà pose toi sur le sofa. Faut que tu ménages ton cœur tu le sais. Demain j’irais lui porter son bouquet après avoir appelé Daniel et avant de faire le tri dans la petite pièce.