Par la fenêtre. Chapitre 18. Joseph
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Par la fenêtre. Chapitre 18. Joseph
Et bien voilà, on arrive au bout du voyage. Il y en aura d’autres. Je l’aimais bien cet appartement. Et puis j’aimais bien Joseph Polignac. Un personnage facile à jouer. Plus facile que certains autres. Les années quatre vingt ont été les pires à ce niveau. Bon en même temps j’avais les soviétiques aux trousses. C’est vrai que depuis quelques années je me la coulais douce. Mais voilà , il a suffit d’une fois. Je n’ai toujours pas compris comment ils ont fini par me dévoiler.
- Bon Günter, il faut y aller maintenant.
- Attends, je veux prendre le bouquet d’hortensias.
- Non mais tu rigoles! Tu nous as déjà fait déménager tes œuvres, on doit être le plus discret possible et toi tu vas descendre avec un bouquet de fleurs dans les mains, c’est une blague j’espère.
- Tu ne peux pas comprendre. Je m’y étais attaché à ce petit.
- Ah ouais, et depuis quand un agent des services de renseignements s’attache? C’est pas dans le manuel je te rappelle.
- Ex-agent!
- Bon Günter, ils nous attendent. Tu as très bien su jouer la vieille folle pendant toutes ces années mais maintenant, si tu tiens à rester en vie il va falloir te glisser dans une autre peau.
- Juste une question. Il est merveilleux votre plan mais il n’a pas vraiment prévu que j’avais un ange-gardien dans l’immeuble. L’écrivain il se doute de quelque chose. Il observe tout de sa fenêtre.
- Ne t’en fais pas pour ça. Dès que tu auras franchit cette porte, Joseph dans sa belle robe de chambre va venir s’allonger sur le canapé. Et c’est là que, PAN!
- Si tu le dis.
- Bon faut y aller maintenant.
- C’est bon j’arrive. On se retrouve en bas, j’imagine que tu ne veux pas sortir par la porte comme d’habitude, tu préfères l’escalier de service! Rends moi un service tu veux bien
- Quoi encore. Dépose ce livre dans la boîte aux lettres de mademoiselle Valentine au 7 rue Debussy. Et fais gaffe de ne pas faire tomber la lettre qu’elle contient.
- Valentine, Valentine comment d’abord? Comment tu veux je la trouve?
- Je ne sais pas, démerde toi.
Ouais, c’est bon j’arrive. Et puis c’est quoi cette voiture? C’est là dedans que je vais aller à l’aéroport? Ben dis donc, il a perdu de sa superbe Joseph Polignac.
- Prêt Günter?
- Hum! Et roule moins vite s’il te plaît. Ah ben dis donc je vois que la maison a mis les gros moyens. Ambulance, police, y’a même les mecs en blancs de la médico légale. Vous ne craignez pas d’arriver un peu trop tôt sur les lieux?
- Laisse faire les professionnels, Günter.
- Certes! Et c’est quoi le titre à la Une prévu pour demain matin? « Un vieil aristo gay assassiné d’une balle dans la tête à son domicile parisien. » ou alors « Günter Ofman alias Joseph Polignac, l’agent double s’est fait doubler. »
- Tu as trop d’imagination Günter.
- Ouais peut-être. J’ai hâte de descendre de l’avion pour lire les journaux quand même.
Jackie H 4 months ago
Eh bien, je ne m'y attendais pas à celle-là ! 🙂😆
Claire Brun 4 months ago
Ahah! Tant mieux. 😉