Chapitre 22 :Héritages Croisés.
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Chapitre 22 :Héritages Croisés.
Chapitre 22: Héritages Croisés.
Le silence dans la maison isolée n’était interrompu que par le craquement occasionnel du bois dans la cheminée. Marbella était tendue, les bras croisés sur sa poitrine, tandis que Yoann se tenait à côté d’elle, fixant Carl d’un regard dur.
Carl eut un sourire amer.
— « Nous étions fauchés. Nous n’avions ni carrière, ni avenir, et pourtant nous rêvions de pouvoir et d’argent. Alors, nous avons monté un stratagème. Une société secrète, conçue pour manipuler les autres en échange de faveurs, d’argent, ou d’informations. Nous avons manipulé des amis, des collègues, même des inconnus. »
Marbella serra les poings.
— « C’est impossible. Mon père n’aurait jamais fait une chose pareille. »
Carl éclata de rire, un rire qui résonna étrangement dans la pièce.
— « Oh, Marbella… Ton père était le plus doué de nous tous. Il avait un don pour lire les gens, pour savoir exactement comment les faire plier à sa volonté. C’est pour ça qu’il a rapidement pris les commandes. Mais tu veux entendre quelque chose d’encore plus intéressant ? »
Il se pencha en avant, son regard brûlant de malice.
— « Dimitri, le père de Yoann, était son meilleur ami. Ils étaient inséparables. Et c’est dans cette société que Dimitri a rencontré Soraya, ta mère, Yoann. »
Yoann blêmit légèrement.
— « Ma mère ? Qu’est-ce qu’elle a à voir avec ça ? »
Carl haussa les épaules.
— « Elle faisait partie du cercle dès le départ. Elle était ambitieuse, tout comme nous. Mais ce n’est pas tout. Dimitri… n’a pas toujours été fidèle. »
Il fixa Marbella, un sourire narquois sur les lèvres.
— « Et tu sais quoi ? Il a eu une liaison avec la mère d’Amélisse. Une liaison dont est née ta demi-sœur, Yoann. »
Yoann recula légèrement, comme si Carl venait de le frapper en plein visage.
— « Non, c’est impossible. Amélisse ne peut pas être ma… »
— « Et pourtant, c’est vrai, » coupa Carl. « Dimitri était jeune, fougueux. Tout comme ta mère. Et la mère d’Amélisse. Nous étions tous pris dans cette folie. »
Marbella, bien que secouée par ces révélations, tenta de garder son calme.
— « Et Cyril ? Et les autres ? Comment sont-ils impliqués dans tout ça ? »
Carl se leva lentement, faisant les cent pas dans la pièce.
— « Cyril… Ah, Cyril. Sa mère a été la chute de notre empire. Elle a découvert nos manipulations, nos mensonges. Elle a décidé que c’en était trop et a tout dévoilé à la presse. Le scandale a détruit la société, et nous avons tous dû fuir. C’est à cause d’elle que ton père a tout perdu, Marbella. »
Carl fit une pause, observant les réactions de Marbella et de Yoann.
— « Quant à Badou et Aminata… leurs parents travaillaient pour nous. Des agents talentueux, mais sacrifiables. Ils nous rendaient des services, faisaient le sale boulot, mais lorsque tout s’est effondré, ils ont été pris dans la tourmente. »
Yoann s’avança, son visage rouge de colère.
— « Et pourquoi est-ce que tu racontes tout ça maintenant ? Pourquoi maintenant, Carl ? »
Carl sourit, mais son regard était sombre.
— « Parce qu’il est temps que vous sachiez. Marbella, tu joues les manipulatrices, mais tu n’es qu’un reflet de ton père. Tout ce que tu fais, c’est reproduire ses méthodes, ses erreurs. Tu penses que ce stage, cette mascarade, c’est ton idée ? Non. Ce n’est qu’un écho de ce qu’il aurait fait. »
Marbella sentit un frisson glacé parcourir son échine. Elle voulut répliquer, mais les mots lui manquaient. Était-il possible que Carl ait raison ?
— « Et toi, Yoann, » continua Carl. « Tu parles d’honnêteté et de droiture, mais ton père n’était pas si différent de toi. Peut-être devrais-tu te demander si tu es vraiment ici par hasard… ou si ton passé t’a conduit ici, comme les autres. »
Yoann, serrant les poings, se tourna vers Marbella.
— « On ne peut pas le croire, Marbella. Ce type est un manipulateur. Il essaie de nous retourner contre nos familles, contre nous-mêmes. »
Carl éclata de rire, un rire qui semblait sans fin.
— « Croyez ce que vous voulez, mais la vérité est là. Tous vos chemins mènent à cette société. À vos parents. Et bientôt… vous comprendrez pourquoi vous êtes tous ici. »