Chapitre 16: Entres ombres et désirs .
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Chapitre 16: Entres ombres et désirs .
Chapitre 16 : Entre Ombres et désirs.
Marbella, installée dans sa chambre, cliqua sur le flux vidéo de l’ordinateur, son regard balayé par la lueur des écrans. Elle observait, captivée, lorsque soudain, une silhouette encapuchonnée traversa le couloir du logis. La lumière était faible, mais elle distingua un trench beige, une écharpe à carreaux et un bonnet. Intriguée, elle se rapprocha de l’écran, scrutant chaque mouvement de l’intrus.
Alors qu’elle s’apprêtait à zoomer pour mieux observer, un grincement léger la fit sursauter. Yoann se tenait là, dans l’ombre, l’air surpris de l’avoir interrompue.
— « Yoann… que fais-tu ici ? » murmura-t-elle, un peu prise au dépourvu.
Il s’approcha, jetant un coup d’œil à l’écran. « Il y a quelqu’un dans les couloirs… Tu l’as vu, toi aussi ? » Sa voix trahissait une curiosité mêlée d’inquiétude.
Marbella, reprenant rapidement contenance, acquiesça. « Oui, mais c’est peut-être un invité imprévu… on devrait le suivre, discrètement. »
Ils sortirent dans le couloir, où seules quelques appliques murales jetaient une lumière vacillante. La silhouette mystérieuse avançait à pas rapides vers l’aile ouest du logis. Yoann et Marbella restèrent à distance, se glissant entre les ombres pour ne pas attirer l’attention. La tension était palpable, chaque craquement sous leurs pieds résonnant dans le silence de la nuit.
Arrivés à un angle, ils observèrent l’intrus disparaître dans une autre aile. Yoann tenta d’accélérer pour rattraper la silhouette, mais Marbella posa une main légère sur son bras, le retenant.
— « Attends… soyons prudents. » dit-elle doucement, son regard toujours fixé sur la silhouette qui s’éloignait.
Ils avancèrent de nouveau, jusqu’à ce qu’ils atteignent une sortie de service. Mais au moment où ils tournèrent le coin, l’intrus avait déjà disparu dans la nuit, avalé par l’obscurité.
Yoann regarda Marbella, frustré.
— « On a perdu sa trace… mais qui était-ce ? Et pourquoi quelqu’un rôde-t-il ici à cette heure ? »
Marbella prit une inspiration, jouant l’hésitation avant de poser une main rassurante sur son épaule.
— « Je comprends que tu te poses des questions, Yoann. Moi aussi, je veux savoir ce qui se passe ici. » Elle lui lança un regard inquiet, puis ajouta d’un ton plus bas : « Je ne voulais pas t’effrayer, mais d’après les propriétaires, ce n’est pas la première fois que ça arrive. »
Yoann la dévisagea, un mélange de surprise et de curiosité dans les yeux.
— « Tu veux dire… qu’il y a d’autres incidents de ce genre ? »
Elle hocha la tête, ses yeux cherchant les siens pour l’apaiser tout en nourrissant le mystère.
— « Oui. Ce logis a ses secrets, semble-t-il. Mais ne t’inquiète pas, on est en sécurité. » dit-elle d’un ton rassurant, bien que sa propre inquiétude perçait légèrement.
Yoann hocha la tête, pensif. « Merci… mais je veux savoir ce qui se passe ici. »
Marbella lui sourit, gardant ses propres questions pour elle. Tandis qu’ils faisaient demi-tour pour regagner leurs chambres, elle sentait que cette nuit marquait un tournant. Yoann se rapprochait de ses secrets, tout comme ce mystérieux intrus dont la présence éveillait en elle une inquiétude grandissante.
Marbella était toujours sous le choc de la silhouette inconnue qu’ils avaient suivie sans succès. En regagnant le logis, Yoann brisa le silence, son regard perçant jeté vers elle.
— « Pourquoi étais-tu en train de surveiller quelque chose sur ton ordinateur quand je suis entré ? » demanda-t-il d’un ton curieux, presque accusateur.
Marbella hésita, cherchant ses mots pour garder son contrôle. Elle joua la carte de la franchise déguisée, ses lèvres se fendant d’un sourire tranquille.
— « Oh, juste une habitude. Avec ce logis ancien et ses recoins, je vérifie parfois les pièces pour être certaine que tout est en ordre. »
Yoann n’était pas totalement convaincu, mais il garda un sourire amusé, hochant lentement la tête comme s’il acceptait la réponse. « C’est vrai que ce lieu a de quoi intriguer. »
Mais au fond de lui, il savait qu’il devait en découvrir plus. En marchant aux côtés de Marbella, il se dit que c’était peut-être le moment idéal pour creuser davantage et saisir une chance de trouver quelque chose dans sa chambre, un carnet de notes, un indice sur sa véritable nature.
Alors qu’ils progressaient dans le couloir faiblement éclairé, Yoann hésita un instant avant de dire :
— « Je n’ai pas envie de rentrer dans ma chambre… pas seul en tout cas. »
Marbella tourna la tête vers lui, surprise par l’honnêteté de sa demande. Son regard, dans la pénombre, trahissait à la fois une certaine chaleur et un soupçon de malice. Ils marchèrent encore un peu, lui plaisantant pour alléger l’atmosphère, et elle, étrangement sensible à chaque geste de sa part, se perdit peu à peu dans ses paroles. Yoann, trouvant le moment propice, s’approcha un peu plus, et d’un mouvement doux et calculé, il caressa son visage.
Avant qu’elle ne puisse réagir, il l’embrassa. Marbella sentit toute sa volonté de contrôle flancher. Elle se laissa emporter, la tension qu’elle avait accumulée se libérant en une passion charnelle qu’elle n’avait pas prévue.
Ils se perdirent dans cet instant d’abandon, les gestes devenant de plus en plus passionnés. Yoann, profitant de cette proximité inattendue, ne pouvait s’empêcher de songer que la nuit lui offrait peut-être plus qu’il n’aurait pu espérer pour percer les mystères de Marbella.
Ils restèrent ainsi, complices et perdus l’un dans l’autre, jusqu’au petit matin.
Yoann ouvrit les yeux au petit matin, une lueur de satisfaction dans le regard. La nuit qu’il venait de passer auprès de Marbella lui semblait irréelle. Il se redressa doucement, contemplant un instant son visage endormi. Il ressentait encore le frisson de leur échange passionné, mais une autre idée l’occupait déjà : comprendre davantage qui était Marbella.
Jetant un dernier regard sur elle, il se leva discrètement pour ne pas la réveiller et se tourna vers le bureau où s’empilaient des carnets de notes. Un frisson d’excitation le parcourut. S’il pouvait en savoir plus… D’un geste précautionneux, il feuilleta l’un des carnets, mais les premières pages n’étaient que des annotations banales, rien de compromettant.
Ensuite, il se dirigea vers l’ordinateur portable. Évidemment, il était verrouillé par un mot de passe. Yoann fronça les sourcils, essayant quelques combinaisons. Après plusieurs tentatives infructueuses, il sentit une frustration monter en lui. Que pouvait-elle cacher dans ces fichiers ? Est-ce qu’elle surveillait chaque recoin du logis, ou seulement les pièces les plus importantes ?
Pour ne pas éveiller les soupçons, il choisit de ne pas insister. Avant de quitter la chambre, il lui laissa un mot griffonné, une phrase simple mais empreinte de tendresse : « À très vite. Merci pour cette nuit. »
Yoann quitta la pièce, tentant de retrouver un air neutre en se dirigeant vers sa propre chambre. En chemin, il tomba nez à nez avec Amélisse. Elle était habillée depuis tôt, et l’expression sérieuse sur son visage contrastait avec l’heure matinale.
— « Yoann, » murmura-t-elle, visiblement mal à l’aise.
Il se figea, surpris par cette rencontre. « Amélisse ? Tu voulais me voir ? »
Elle hocha la tête, regardant rapidement autour d’elle pour s’assurer qu’ils étaient seuls. Ils s’éloignèrent dans le couloir pour éviter d’être entendus, et Amélisse prit une inspiration avant de commencer.
— « J’ai réfléchi toute la nuit… » Elle marqua une pause, ses mains se rejoignant nerveusement. « Yoann, il y a quelque chose que je dois te dire, quelque chose qui me pèse depuis le début. »
Curieux, mais aussi inquiet, il se rapprocha légèrement, la fixant avec intensité.
— « De quoi s’agit-il ? Tu m’inquiètes. »
Amélisse inspira profondément, baissant brièvement les yeux avant de relever le regard, cette fois plus déterminée.
— « C’est à propos d’Ivana… et de toi. J’ai l’impression que tu ne vois pas ce qu’elle cache, ou peut-être que tu choisis de l’ignorer. Mais je ressens quelque chose pour toi, Yoann. »
Les mots flottèrent entre eux, suspendus dans l’air comme une révélation inattendue. Yoann resta un instant sans voix, pris entre la sincérité dans les yeux d’Amélisse et les souvenirs de la nuit passée avec Marbella.
— « Amélisse… » commença-t-il, mais elle l’interrompit doucement, posant sa main sur son bras.
— « Je sais que tu es attiré par Ivana, je le vois. Mais, Yoann, j’ai déjà vu des gens comme elle. Elle pourrait te faire beaucoup de mal… et cela m’inquiète, parce que je tiens à toi. »
Un moment de silence suivit, durant lequel Yoann sentit son cœur se serrer, partagé entre sa curiosité grandissante envers Marbella et le regard honnête d’Amélisse, qui ne cherchait visiblement qu’à le protéger.
Il prit une inspiration profonde, pesant ses mots.
— « Amélisse, je ne sais pas quoi dire… Je suis touché par ce que tu ressens, et je comprends ce que tu essaies de me dire. Mais Ivana… elle a un côté mystérieux qui m’attire, même si je sais que ce n’est peut-être pas raisonnable. »
Amélisse baissa les yeux, visiblement déçue, mais elle acquiesça doucement, tentant de masquer la tristesse dans son regard.
— « Très bien. Mais promets-moi, au moins, que tu resteras prudent. Parce que si quelque chose devait t’arriver… je m’en voudrais de ne pas t’avoir averti. »
Yoann hocha la tête, ému par la sincérité d’Amélisse.
— « Je te le promets, Amélisse. Merci pour ton honnêteté. »
Elle lui offrit un sourire triste, puis s’éloigna dans le couloir, laissant Yoann seul avec ses pensées. Il se passa une main dans les cheveux, réalisant que la situation devenait de plus en plus complexe. D’un côté, il avait Marbella et le mystère envoûtant qui l’entourait ; de l’autre, Amélisse, qui semblait être la voix de la raison.
Yoann soupira profondément. Il devait trouver un équilibre, mais le sentier devenait de plus en plus glissant…