Comment exister sans ? : https://youtu.be/SuFScoO4tb0?si=Vut6bIAClHgu6610

Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2022, sous l’effet du shimmer de la trahison, je devenais ma pire version.

Et comme ce n’était pas ma première injection de poisons traumatiques, celle-ci - massive - a définitivement été fatale à ma psyché et en ma capacité de faire confiance.

Cette dose létifère allait se prolonger en piqûre de rappel plusieurs semaines de suite : le temps que je laisse mon instinct déterrer les « cadavres » de « Monsieur », - que je n’ai pas manqués de trouver, au fur et mesure qu’IL continuait de minimiser et de me mentir, avant et après qu’il ait fait le choix de sa « belle personne ».

Illustration Pinterest

Désormais, qu’importe l’os à ronger, je m’y casserai les dents.

Qu’importe que sous l’effet de ma noueuse colère, douleur tentaculaire,

je m’empoisonne dans ma propre encre délétère.

Qu’importe que les traces suspectes soient infimes,

que je m’y noie, m’y asphyxie l’âme, m’y abîme.

Je les décoderai, - neurones, iris et sommeil érodés.

Quoiqu’il m’en coûte, il me faut crever l’abcès des doutes !

Comme dans les films policiers, mon obsession enquêtrice

emporte les équivoques et sur ses murs, étale la carte des indices.

Les recoupe et la toile du mensonge se tisse …

Je trouve toujours. Toujours ! Je suis un bon limier.

Ou est-ce seulement que tout le monde a quelque chose à cacher ?

Malheureusement, aucune piste, aucune boîte ne me résiste.

Malheureusement car alors, c’est mon espoir en l’honnêteté qui se brise.

Je sais que si je l’avoue à qui de droit,

ce sera moi qui échouerais dans la salissure.

Je sais que sera pointée ma défaillante brisure,

mais à qui la dois-je ? Je ne suis pas née comme ça !

Je porterai la vulnérabilité fautive d’être allée trop loin …

mais ce trop loin, ce n’est que cette nécessité

que l’on réponde à mon seul besoin :

la vérité.

Aucune satisfaction à être donneuse de leçon.

Il m’est arrivé un temps d’être dissimulatrice à ma façon.

Si ridiculement en comparaison de l’impunité de certaines actions.

Je le croyais meilleur que moi, j'avais pour lui tant d'admiration ...

J’ai trouvé la force de lui avouer, de lui demander pardon.

J'étais tombée amoureuse d'un autre, j'avais besoin de l'écrire de mille et une façons.

C'était tout ce que je demandais, alors j'ai contourné son interdiction.

Au final sur l’échelle des valeurs,

j’aurai surtout fais mal à mon coeur

pour préserver chez tous ceux autours de moi, les leurs …

Honnêtement, est-il si risible de vouloir être en abandon ?

Je me demande en qui trouver la sincérité

qui nécessite d’avoir le courage de se remette en question …

À qui demander réparation quand cela demande la capacité

un temps de se regarder imparfait ?

Je suis ma pire version. Et je ne redeviendrai jamais celle d’avant.

C’est donc ainsi qu’il me fallait devenir pour survivre

dans ce monde où l’on triche comme l’on respire ?

Je ne quémanderai plus la sincérité de partages et d’élans

dont seuls sont capables les animaux et les enfants.

Je trouverai chenil dans une solitude stérile à l’hypocrisie.

Toute ma vie, j’ai eu si peur de regarder les gens droit devant,

- la peur qu’ils me heurtent en-dedans.

Qu’ils découvrent que je n’étais pas assez.

Et pourtant, je ne voulais pas grandir pour leur ressembler …

À présent, je regarde les gens droit dans les yeux.

Je suis forte de n’avoir rien à cacher d’honteux.

Je ne juge personne sauf l’injustice et la récidive du laid.

À prendre en défaut, je deviendrai trop, de trop,

mais si je me tais, c’est à moi qu’il me faudrait renoncer.

De toute ma vie, je n’ai jamais demandé qu’une chose : l’honnêteté

pour confier mon coeur aux abois en un lieu de sécurité.

Je suis ma pire version et je n’en serai plus jamais aimable.

Même si pourtant, les pires mensonges et trahisons,

ce n’est pas moi qui m’en suis rendue coupable.