UNE BELLE, UNE TRÈS BELLE HISTOIRE
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UNE BELLE, UNE TRÈS BELLE HISTOIRE
Il fait un temps superbe à cette heure qui suit juste l’aurore et laisse entrevoir le soleil en splendeur.
Je me promène dans ma tranquillité de solitude, le long du sentier des douaniers. La mer s’ébroue et offre ses couleurs multiples, sous la faible brise de sud-est.
La crique vers laquelle je me dirige est, elle, parfaitement calme et les palmiers sont les seuls à apporter des teintes ombrées à la surface de l’eau.
Je m’installe sur mon rocher habituel et prépare mon matériel de pêche. J’ai tout dans ma boite et suffisamment d’appâts pour passer les quelques heures autorisées.
Je vais préparer une soupe de poisson pour ma compagne qui en est si friande, que nous dégusterons ce soir sur la terrasse de ma maison.
Le vin est au frais dans le ruisseau qui passe dans l’arrière cuisine, pour qu’elle ne s’en aperçoive pas.
C’est quand même une grande occasion, une nouvelle exceptionnelle, un rêve qui se réalise, que nous devons fêter.
Je sais d’avance quelle sera sa réaction et je salive déjà de lui faire cette surprise. J’irais même jusqu’à dire que son futur bonheur me soumet à une excitation douloureuse.
Mais, il faut que j’attrape les poissons, qui, outre le plat qu’ils vont composer, donneront le signal.
Poséidon a donné son accord. Héra ne s’oppose plus et comme pour Ulysse, les épreuves divines se terminent et le retour autorisera la flamme.
Notre monde est en cours de transformation.
Ma maison, notre maison dorénavant, va ouvrir ses portes à la vague de changements et notre couple prendra l’orientation tellement désirée, tellement attendue.
10 ans déjà, 10 ans d’expériences, 10 ans de privations et d’espoirs déçus.
Et aujourd’hui le bonheur complet nous attend, nous atteint.
Il faut et il suffit que j’attrape ces poissons. Ils me sont promis, ils sont là.
Je sais quel sera le premier, quelle sera sa force, le temps qu’il faudra pour le sortir de l’onde.
Je le vois enfin s’approcher de mon appât, à travers l’eau limpide.
Il va mordre… Il va mordre…
Le réveil sonne et seule l’odeur du café en provenance de la cafetière programmée me donne le courage de me lever…
Jackie H 24 days ago
Dommage, ce n'était qu'un (beau) rêve... 😕
Cedric Simon 24 days ago
Heureusement qu'il reste les rêves pour certains moments difficiles de la vie.