Chapitre 24: Le retour de l’ombre .
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Chapitre 24: Le retour de l’ombre .
Chapitre 24 : Le Retour de l’Ombre.
Le salon était silencieux tandis que chacun prenait place. Certains s’installèrent sur des poufs, d’autres sur les canapés usés. Marbella s’apprêtait à s’asseoir près du fauteuil, mais Yoann la retint discrètement par le bras.
— « Viens. » Il murmura à son oreille en la guidant vers un banc légèrement en retrait. « De là, on pourra surveiller les réactions des autres sans se faire remarquer. »
Marbella hocha la tête, jetant un regard furtif vers le groupe. Amélisse, quant à elle, n’avait d’yeux que pour Carl, le fixant avec une intensité presque inquiétante. Elle semblait tellement absorbée par l’homme assis près de la cheminée qu’elle ne remarqua même pas Yoann et Marbella s’écarter.
Carl, assis dans le fauteuil près du feu, avait pris une posture nonchalante, presque détachée. Ses doigts jouaient distraitement avec son collier en bois, et un sourire énigmatique flottait sur son visage. L’atmosphère était électrique, chaque participant attendant ses mots. Mais soudain, une voix féminine retentit, brisant le silence :
— « Carl ! »
Le cri fit sursauter tout le monde. Marbella bondit presque du banc, ses yeux cherchant immédiatement l’origine de la voix. Yoann la retint par le poignet.
— « Laisse. Ce n’est sûrement pas un hasard. On va découvrir qui c’est en même temps que les autres. »
Tous les regards se tournèrent vers l’entrée. Une femme apparut, haletante, le visage marqué par la fatigue, mais ses yeux étaient déterminés. Le silence se fit plus lourd encore lorsqu’elle s’avança.
Carl éclata d’un rire grave et moqueur.
— « Ah, tu en as mis du temps ! Je me demandais si tu allais finir par te pointer. J’étais sur le point de tout leur révéler, à ces petits jeunes… »
Cyril, figé, laissa échapper un souffle court.
— « Maman ?! » Sa voix tremblait d’incrédulité. « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu es censée être à l’hôpital ! »
La femme, le regard troublé, se tourna vers Cyril.
— « Cyril… Écoute-moi. »
Carl intervint d’un ton sarcastique, un sourire mauvais aux lèvres.
— « Cyril, Cyril… Ton pauvre fils, toujours à la traîne des vérités. Ta mère a toujours été douée pour jouer les faux-semblants et mener une double vie. Il va falloir que tu tiennes le coup, mon garçon. »
Cyril se leva brusquement, les poings serrés.
— « Je ne comprends rien. Maman, tu le connais ? Pourquoi il parle comme ça ? Depuis quand tu me mens ? »
— « Arrête, Carl ! » s’écria la mère de Cyril, ses yeux lançant des éclairs. « Ne mêle pas mon fils à cette histoire. Il n’a rien à voir avec tout ça ! »
— « Rien à voir ? » ricana Carl. « Voyons, on sait tous que la vérité finit toujours par sortir. Ton fils mérite de savoir. Sur toi, sur sa demi-sœur, sur tout le reste. »
Cyril, blême, tremblait légèrement.
— « Sa demi-sœur ? Quelle demi-sœur ? De quoi il parle, maman ? Je veux savoir. Maintenant. »
La femme, les larmes aux yeux, tenta de l’approcher, mais il recula, refusant son geste.
— « Non ! Je ne bouge pas d’ici tant que je n’ai pas la vérité. »
Carl, toujours installé dans son fauteuil, jubilait presque.
— « C’est trop tard pour les secrets, ma chère. Allez, raconte-leur. Ils auraient fini par le découvrir de toute façon. »
Elle se tourna lentement vers les autres, son regard suppliant.
— « Je t’en prie… Je ne voulais pas que tout cela resurgisse. »
— « Raconte-leur, » ordonna Carl d’une voix plus ferme, savourant chaque seconde.
La mère de Cyril se laissa tomber dans un fauteuil, la tête basse. Ses mains tremblaient tandis qu’elle murmurait :
— « Très bien… Je vais vous dire la vérité. »
Cyril, encore sous le choc, sentit Amélisse s’approcher discrètement. Elle lui prit doucement la main pour le soutenir, ses doigts serrant les siens avec douceur. Il lui lança un regard reconnaissant, mais ses yeux revinrent vite sur sa mère, cherchant des réponses.
— « Quand nous étions jeunes, » commença-t-elle d’une voix brisée, « nous faisions tous partie de quelque chose qui nous a dépassés. Une société secrète… Un groupe qui croyait pouvoir manipuler les autres pour atteindre la réussite, l’argent, le pouvoir. »
Elle releva la tête, fixant Carl avec haine.
— « Mais j’ai vu ce que cela faisait. Comment cela détruisait des vies. J’ai pris la décision de tout révéler, pensant que je faisais ce qu’il fallait. Mais… mais j’ai sous-estimé les conséquences. »
— « Les conséquences ? » cracha Carl. « Tu nous as tous fait tomber. Tu as détruit des familles, des amitiés. Et regarde où on en est aujourd’hui. »
— « Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça, maman ? » murmura Cyril, la gorge serrée.
Elle se tourna vers lui, le visage ravagé par la culpabilité.
— « Pour te protéger, Cyril. Pour t’offrir un avenir meilleur. Mais je comprends que tu puisses ne pas me pardonner. »
Le silence retomba dans la pièce. Cyril, bouleversé, enfouit son visage dans ses mains, tandis qu’Amélisse resta près de lui, posant une main réconfortante sur son épaule.
Les autres participants, assis, n’en revenaient pas de ce qui se déroulait sous leurs yeux. Chacun semblait peser le poids des révélations et se demander ce qui les reliait réellement à cette histoire.
Yoann, resté silencieux jusque-là, murmura à Marbella :
— « C’est un vrai chaos… Mais Carl a ce qu’il voulait, pas vrai ? Tout éclate au grand jour. »
Marbella acquiesça, les yeux rivés sur Cyril et sa mère, le cœur lourd. Elle comprenait mieux maintenant pourquoi Carl avait parlé du « clou du spectacle ». Mais à quel prix ?
La mère de Cyril leva enfin les yeux vers son fils, la voix tremblante, mais déterminée.
— « Cyril, je ne peux pas te cacher la vérité plus longtemps. Tu as une demi-sœur. »
Cyril, encore sous le choc des premières révélations, se figea.
— « Quoi ?… Une demi-sœur ? Mais… qui ? »
Le silence s’étira dans la pièce. Amélisse, qui soutenait toujours Cyril, sentit le regard de tous se poser sur elle. Elle fronça les sourcils, cherchant à comprendre.
Carl, qui observait la scène avec un sourire satisfait, lâcha d’un ton tranchant :
— « Amélisse. C’est ta demi-sœur, Cyril. »
Un murmure d’incrédulité parcourut la pièce. Amélisse retira sa main des épaules de Cyril, sous le choc.
— « Moi ? Qu’est-ce que vous racontez ? » balbutia-t-elle, la gorge nouée.
La mère de Cyril prit une grande inspiration avant de continuer.
— « C’est la vérité, Amélisse. Ton père… était aussi le père de Cyril. À cette époque, nous faisions tous partie de cette société secrète. Nous nous côtoyions tous, jeunes, perdus, parfois imprudents. »
Amélisse secoua la tête, cherchant à refuser cette réalité.
— « Non, ce n’est pas possible. Ma mère… elle ne m’a jamais parlé de tout ça. Elle n’aurait pas caché quelque chose d’aussi grave ! »
Carl ricana depuis son fauteuil.
— « Les secrets de famille finissent toujours par éclater, Amélisse. Ta mère n’est pas différente des autres. Elle voulait te protéger, tout comme la mère de Cyril a voulu le faire. Mais les erreurs du passé reviennent toujours frapper ceux qui sont restés dans l’ombre. »
Cyril fixa Amélisse, les poings serrés.
— « Tu es… ma demi-sœur ? » murmura-t-il, comme s’il n’osait pas y croire.
Amélisse détourna le regard, cherchant une réponse dans le vide.
— « Je n’en sais rien, Cyril. J’ai besoin de comprendre… J’ai besoin d’en parler avec ma mère. »
L’atmosphère dans la pièce était irrespirable. Les autres participants, jusque-là spectateurs silencieux, commencèrent à réagir.
— « Attendez une seconde, » intervint Badou, visiblement troublé. « Tout ça veut dire que nous sommes tous liés d’une manière ou d’une autre à cette société ? Nos parents nous ont caché des choses ? »
Carl hocha la tête, ses yeux perçant chacun d’entre eux comme s’il lisait en eux.
— « Exactement. Vous n’êtes pas ici par hasard. Marbella, sans le savoir, vous a tous réunis grâce à ce que vous portez en héritage. Vos familles sont impliquées dans cette société secrète d’une façon ou d’une autre. »
— « Et vous, Carl, vous étiez quoi dans tout ça ? » demanda Aminata, ses bras croisés. « Le grand manipulateur qui s’amuse avec nos vies ? »
Carl se redressa légèrement, son sourire s’effaçant un instant.
— « J’étais celui qui savait. Celui qui a vu les rêves devenir des cauchemars, et les amis devenir des ennemis. Mais je ne suis pas le seul à porter la responsabilité de cette chute. »
— « Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? » insista Cyril, la voix rauque.
— « Parce qu’il est temps pour vous de connaître la vérité et de choisir ce que vous voulez en faire. Vos vies sont le produit des choix de vos parents, mais vous n’êtes pas condamnés à suivre leur chemin. »
Un silence tomba dans la pièce. Chacun semblait perdu dans ses pensées, essayant de donner un sens à ces révélations.