Chapitre 33 : Faut-il Lui Dire ?
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Chapitre 33 : Faut-il Lui Dire ?
Chapitre 33 : Faut-il Lui Dire ?
Aminata cliqua sur la notification sans y prêter attention au début.
Elle pensait tomber sur un énième article de presse ou une vidéo d’actualité… jusqu’à ce qu’elle voie le logis.
Le salon.
La cheminée.
Et le corps qui bascule.
Son souffle se coupa.
— Badou…
Son fiancé, assis à côté d’elle sur le canapé, leva les yeux de son téléphone.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
Aminata tremblait en lui tendant l’écran. Badou fixa les images, les sourcils froncés, son visage se fermant progressivement à mesure qu’il comprenait ce qu’il voyait.
La chute de Félicia.
Le moment exact.
Filmée par quelqu’un.
Le silence s’installa entre eux, seulement troublé par le bruit de la vidéo qui tournait en boucle.
— C’est une blague ? souffla Badou.
Aminata hocha la tête, les yeux écarquillés.
— On doit prévenir Cyril.
Badou ferma les yeux un instant, se pinça l’arête du nez avant de répondre.
— Et lui rappeler ce qu’il essaie d’oublier depuis un an ?
Aminata ouvrit la bouche, puis la referma.
Elle hésita.
À l’autre bout de la ville, Amélisse ouvrit sa boîte mail en soupirant.
Elle n’était pas d’humeur à traiter ses courriels… jusqu’à ce qu’elle tombe sur un message sans expéditeur.
Objet : Un simple accident ?
Elle fronça les sourcils et cliqua.
Une vidéo était attachée.
Elle n’aurait jamais dû l’ouvrir.
Son cœur s’emballa immédiatement.
— Putain… lâcha-t-elle, la main plaquée sur sa bouche.
Le choc la cloua sur place.
Puis une rage froide s’empara d’elle.
Qui avait envoyé ça ?
Et surtout… pourquoi maintenant ?
Son premier réflexe fut d’appeler Yoann et Marbella.
Marbella relisait son dernier manuscrit, une tasse de café dans la main, lorsque Yoann entra dans la pièce.
— T’as vu cette merde ? lâcha-t-il, le téléphone à la main.
Marbella haussa un sourcil.
— De quoi tu parles ?
Yoann posa son portable sur la table devant elle.
La vidéo.
Marbella, d’abord impassible, se figea à la vue des images.
— C’est pas vrai… murmura-t-elle.
Le téléphone vibra.
Un message d’Amélisse.
“Urgent. Appelez-moi.”
Quelques minutes plus tard, Amélisse, Badou et Aminata étaient en appel visio avec eux.
— Quelqu’un veut nous faire peur, déclara Amélisse, les bras croisés, le regard sombre.
— Ou pire, ajouta Yoann.
— On doit prévenir Cyril, dit Aminata d’une voix ferme.
Un silence s’abattit sur le groupe.
Marbella posa sa tasse.
— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.
— Quoi ? s’étonna Badou. Pourquoi ?
— Cyril est enfin en train de se reconstruire.
— Et alors ? répliqua Amélisse. Il a le droit de savoir !
Yoann intervint.
— Je suis d’accord avec Aminata. On ne peut pas lui cacher ça.
— Et s’il ne voulait pas savoir ? rétorqua Marbella. S’il était bien mieux dans l’ignorance ?
Un désaccord naquit entre eux.
Badou, d’habitude calme, posa brutalement son poing sur la table.
— Moi aussi, je veux l’appeler.
Marbella souffla, voyant que la majorité voulait le prévenir.
— D’accord. Envoyez-lui un message. Mais ne lui balancez pas ça directement.
Aminata tapa rapidement sur son téléphone.
“Cyril, il faut qu’on parle. Appelle-nous dès que tu peux.”
Ils attendirent.
Rien.
Cyril savait exactement pourquoi ils envoyaient ce message.
Ils avaient vu la vidéo.
Il fixa l’écran, immobile, les muscles tendus.
Il ne tomba pas des nues.
Il savait ce qui s’était passé. Il l’avait vu. Il en était responsable.
Mais ce qu’il n’avait pas prévu, c’était qu’il existait une preuve.
Quelqu’un avait filmé.
Carl.
Son cœur battait plus fort. Pas de peur.
De colère.
Ils avaient tous décidé de garder le silence.
Alors pourquoi Carl agissait-il maintenant ?
Il sentit une bouffée de rage monter en lui.
Il commença à taper une réponse :
“Je sais.”
Mais il s’arrêta net.
Un autre message venait d’arriver.
Expéditeur inconnu : “Tu croyais vraiment pouvoir tout effacer ?”
Son poing se serra.
Il ne répondrait pas.
Mais il savait qu’il ne pourrait pas ignorer Carl éternellement.