Chapitre 7 : La Mise en Scène
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Chapitre 7 : La Mise en Scène
Chapitre 7 : La Mise en Scène
Quelques jours plus tard, Marbella se rendit sur les lieux du stage, déterminée à peaufiner les derniers détails de son plan. Le château médiéval, avec ses vieilles pierres couvertes de lierre, dégageait un charme envoûtant. Le lieu semblait parfait pour ce qu'elle avait en tête. Tout en marchant, elle ressentait un mélange d'excitation et de calme, mais une tension sous-jacente commençait à s’installer.
En longeant les murs de pierre, Marbella sortit son téléphone pour vérifier les derniers posts des participants. En mode incognito, elle espionnait leurs réseaux sociaux pour mieux comprendre leurs failles. C’est alors qu’elle tomba sur un post de Badou : une vidéo dans laquelle il demandait de l'aide. Son père, réticent à l’idée que son fils soit étudiant en cuisine, refusait de le soutenir. Marbella observa la vidéo attentivement, un sourire mince se dessinant sur ses lèvres.
« C’est parfait », murmura-t-elle, son esprit déjà en train de concocter un plan pour utiliser cette faiblesse contre lui. Les commentaires de soutien affluaient sous la vidéo, mais Marbella voyait là une opportunité. « Si les choses tournent mal, je saurai comment le faire plonger. Un petit mot bien placé, une critique cinglante… »
Mais alors qu’elle s’apprêtait à noter ses idées dans son carnet, elle hésita. « Non… Je ne devrais pas jouer sur la critique ou le sarcasme. » Un conflit interne la rongeait. Elle ratura les mots qu’elle avait inscrits sur Badou, mais ne put s’empêcher de garder l’idée en tête. « Je le garde dans un coin de ma tête, juste au cas où », se dit-elle, refermant brusquement le carnet. Son cœur battait un peu plus fort, mais elle se força à reprendre son calme.
Alors qu’elle continuait sa promenade dans les jardins, un souvenir amer ressurgit, la faisant grimacer. Ses frères et sœurs… Ils avaient tous réussi leur vie, contrairement à elle. La rancune montait en elle, implacable.
« Ils ont toujours été les chouchous, pourris gâtés », pensa-t-elle en serrant les poings. « Et moi, c’était toujours : Oh, mais ce n’est pas grave, la prochaine fois, c’est ton tour, tu l’auras, ça arrive d’échouer ! Tu n’as qu’à travailler davantage… Et j’en passe. » Elle secoua la tête, agacée que ces pensées la distraient. « Pourquoi j’y repense maintenant ? » Elle s’efforça de chasser ces souvenirs, sachant qu’ils n’étaient que des distractions inutiles. « Je dois me reprendre. Je ne suis plus cette fille ignorée, je suis Ivana Guest. »
Elle inspira profondément, essayant de calmer les pensées tumultueuses qui menaçaient de perturber son plan. « Ce plan va marcher. Il doit marcher. »
Marbella se dirigea ensuite vers la rivière, cherchant à retrouver un peu de sérénité. L’eau, calme et claire, reflétait les arbres et les nuages au-dessus. Mais alors qu’elle avançait, le calme apparent fut perturbé par une sensation étrange. Malgré le chant des oiseaux, elle ne pouvait se défaire de l'impression qu'elle était suivie.
Elle s’arrêta soudain, tendant l’oreille. Le silence était presque oppressant, coupé seulement par le bruissement des feuilles. Marbella se retourna brusquement, son regard scrutant les environs. Mais il n’y avait rien, personne. « C’est sûrement mon imagination », se dit-elle en essayant de se convaincre. Pourtant, l’inquiétude subsistait, une sensation désagréable qu’elle n’arrivait pas à chasser totalement.
Elle continua sa marche, se forçant à ignorer cette impression de danger latent. Mais chaque pas était désormais plus lourd, chaque bruit plus suspect. Marbella, habituellement si sûre d’elle, se surprit à marcher plus vite, désireuse de quitter cet endroit toutefois si tranquille. « Je dois me concentrer », se répéta-t-elle, tout en jetant des coups d'œil furtifs autour d’elle. « Ce n’est rien, juste mon imagination. »
Mais une part d’elle-même savait que ce sentiment ne disparaîtrait pas si facilement. Quelque chose dans ce lieu, malgré son calme apparent, l’inquiétait. Néanmoins, elle n’avait pas le choix : elle devait continuer, coûte que coûte.
Alors qu’elle levait les yeux vers un balcon, un chat noir apparut soudain, assis sur la rambarde, la fixant de ses yeux perçants. Le chat miaula, brisant le silence. Marbella esquissa un sourire. « Ils ne verront que du feu », murmura-t-elle, s’adressant au chat comme à un complice silencieux. L’animal la regardait intensément, puis se détourna, comme pour lui dire : « Mais vas-y, tu vas déchirer. »
Cette rencontre inattendue, bien que réconfortante d’une certaine manière, laissa aussi un goût amer. Même si elle avait l’impression d’avoir le contrôle, une petite voix en elle persistait à lui souffler que quelque chose pourrait mal tourner. Mais elle chassa cette pensée d’un revers de main. Le moment de sa revanche était enfin arrivé, et rien ne pourrait l’arrêter maintenant.