Une célébration quelque part ...
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Une célébration quelque part ...
Hier, c'était mon anniversaire. Et je me sens bénie des Dieux.
Parce que je suis aimée, même s’il m’arrive d’en douter, surtout ces soirs où je doute de tout et surtout de moi.
Les anniversaires, ce sont souvent des jours où l’on regarde derrière son épaule, où l’on fait le point sur ce qu’il s’est passé dans sa vie et particulièrement, dans les derniers 365 jours écoulés.
J’ai eu, comme tout un chacun, des moments difficiles, éprouvants, couleur obsidienne.
De ces moments où l’on ne sait plus vraiment comment continuer de respirer alors que l’on se sent en apnée.
Et comme un refrain, ils reviendront parce que la vie est une ritournelle, apportant toujours son cortège de grands bonheurs et d’abyssaux chagrins.
Mais cette nuit, je me sens emplie de gratitude envers l’Univers ou quel que soit le nom qu’on lui donne.
Parce que c’est souvent le jour de notre anniversaire que les gens qui nous entourent et nous aiment nous le réaffirment, puisque pris dans la frénésie de nos existences entrecroisées, on oublie parfois de se dire le plus important. Ce qui reste quand se ferment nos yeux.
Depuis plusieurs années, je travaille en télétravail exclusif. Ma boîte est en région parisienne. J’habite à côté de Nantes.
Je ne vois plus jamais mes collègues, et la plupart de mes amis sont éparpillés à travers la France, parfois même au-delà de ses frontières.
J’ai souvent déménagé ; Nantes n’est qu’un concours de circonstances.
Je ne connais pas grand monde dans cette ville, hormis au creux de mon petit village où j’ai noué des liens qui s’étoffent de jour en jour.
Quant à ma famille de sang, les plus proches géographiquement sont mes parents ; le reste est disséminé à droite et à gauche. Et au fur et à mesure du temps et des liens qui s’éliment tandis que d’autres plus profonds se tissent, je réalise et accepte le fait que le sang ne fait pas tout.
Mes relations s’entretiennent donc principalement à travers un téléphone ou un écran.
Je ne m’accroche plus aux regards, au toucher, au contact physique, mais je déchiffre les silences, les sourires, les tessitures et les points de suspension.
Je lis dans les ponctuations, dans les caractères, en cartomancienne des temps modernes.
Mais dans ce genre d’interactions, où l’on se tourne tellement vers l’autre pour le connaître par cœur sans le voir, on ne sait pas forcément toujours ce qu’il ou elle ressent à notre sujet.
Il m’arrive de me sentir seule dans ma petite maison en orée de forêt quand le silence se fait dans mon combiné, mais la vie m’a rappelé à quel point j’étais aimée.
Minuit a sonné, et dans ce qui est, déjà hier, j’ai reçu des “je t’aime” de multiples couleurs.
Un arc-en-ciel de sentiments à travers le téléphone qui ne me quitte jamais, tout comme dans la vraie vie, si j’ose dire.
Même si j'ai souvent l'impression que ma vraie vie, c’est derrière l’ordi, en réalité.
Je me suis rendu compte que je comptais plus que je ne pensais. J’ai perçu la sincérité dans les voix, les sourires, les messages, les attentions plus touchantes les unes que les autres.
Tout à l'heure, je parlais avec une de ces âmes qui m'est devenue essentielle, d'une jolie histoire autour de l’étymologie du mot sincère. "Sine cera - en latin" sans cire. Cette mention apposée sur les statues de marbre qui n’avaient pas été retouchées suite à une fissure ou une imperfection, un gage de pureté, d’authenticité immaculée. Et c’est précisément ma couleur émotionnelle préférée.
Ce soir, je me sens reconnaissante pour tous ces gens qui font partie de ma vie, à différents degrés, parce que je mesure à quel point je compte pour eux et parce que je réalise que j’arrive aussi un peu à mettre de soleil à travers leurs nuages.
PS : J’ai ouvert cette lettre que j’attendais avec tellement d’impatience que mille fois j’ai cru que je ne réussirais pas à tenir ma promesse d’attendre cette date fatidique avant de l’ouvrir ; mais j’ai réussi. Elle contenait un poème, inédit, délicieux, qui a fait ruisseler mes yeux et s’est tatoué sur mon cœur, à tout jamais.
Faites de jolis rêves, mes douces plumes,
Xoxo, Juliette
(image réalisée avec Copilot Pro et retravaillée avec Canva)