

Falcon-Dog 3 - Chapitre 15
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Falcon-Dog 3 - Chapitre 15
Chapitre 15 : Le jugement
La plus grande salle de la base Spectror a été spécialement aménagée en
l’occasion d’un événement unique : le jugement de Suprêmiaou.
L’accusé se tient au beau milieu de la vaste pièce, enchainé et assis sur une
chaise. Pas la peine de décrire l’émotion peinte sur son visage…
Tout autour se trouvent de nombreux bancs sur lesquelles se tiennent des Canins,
dont Falcon-Dog, des soldats de l’armée féline, des villageois et même … deux
super-chiens : Anéma et Hudoros ! Ce procès est présidé par le Général Cocker, qui
a quitté son fidèle uniforme militaire pour une grande veste noire. Il se tient près
d’un pupitre juste devant Suprêmiaou. Le cocker commence sans tarder, en cognant
la table avec un petit os en guise de marteau – le martos. Sa voix résonne :
– Silence dans la salle ! S’il vous plait, nous allons commencer le procès. Bien…
L’accusé ici présent, Suprêmiaou neuvième du nom, s’apprête à être jugé devant la
cour d’Ethélys. Il a dirigé l’armée féline pour détruire des villages et capturer des
chiots pour mener de douloureuses expériences ; il a empaillé des super-chiens et
imposé aux super-chats de combattre sous ses ordres. Démentez-vous ces
accusations, Suprêmiaou ?
L’ex-chef suprême garde le silence. Il se contente de fixer le Général d’un air
furieux. Avant que sa colère suprême n’éclate, une patte se lève dans l’assemblée.
C’est Hudoros qui prend la parole :
– Permettez-moi d’ajouter un commentaire. (Cocker hoche la tête.) Je m’appelle
Hudoros et je suis un super-chien qui a servi la Révoltruffe. Cette organisation m’a
forcé, ainsi que d’autres super-chiens, à en faire de même. Toutes ces accusations
portées à Suprêmiaou valent également pour les Canins, n’est-ce pas ?
– Ce que vous dites n’est pas faux, concède le Général après réflexion.
Néanmoins nous en parlerons juste après… Reprenons le jugement : une sentence
doit être appliquée à Suprêmiaou pour ses actes. Nous allons dès à présent procéder
au vote à patte levée. Si la moitié d’entre nous est d’accord sur l’une des deux
punitions, nous la validerons. Si aucune des deux n’est acceptée, nous en discuterons
ensemble. La sentence du chef suprême sera donc … la peine de mort ou la prison à
vie.
À ce moment-là, Suprêmiaou pousse un cri strident qui perce les tympans des
chiens et chats qui l’entourent. Un soldalmatien s’empresse de lui attacher une
muselière adaptée aux chats. L’effet est radical : silence suprême.
Parmi les quarante-six individus votants, environ vingt-trois lèvent la patte. L’un
d’entre eux, un shiba, semble très indécis et demande à s’exprimer :
– Suprêmiaou a ôté la vie à d’innombrables innocents, certes, mais réfléchissons
bien à sa sentence. En tuant un tyran, nous ne valons pas mieux que lui. La peine de
mort est un mauvais exemple. N’êtes-vous pas de mon avis ?
Le shiba se tourne vers les autres villageois, comme lui, et tente de susciter leur
réflexion. Quelques pattes se baissent, petit-à-petit, jusqu’à ce qu’il n’en reste que
douze. Malgré sa muselière, on entend Suprêmiaou pousser un long soupir de
soulagement.
– Vous avez donc rejeté la peine de mort, constate le Général Cocker. Cette
sentence ne sera pas retenue, passons à la suivante.
Pas moins de trente-deux pattes se dressent aussitôt. La décision semble plutôt
unanime, contrairement à la précédente. Cocker conclut :
– À ce jour, l’accusé Suprêmiaou IX est condamné à la prison à vie pour crime
contre l’animalité. Cela implique aussi des travaux d’intérêt général sous
surveillance, chaque jour pendant six heures. En cas de désobéissance, le port de la
collerette sera imposé au prisonnier.
Discrètement, un artilleur glisse quelques mots à l’oreille d’un ami soldalmatien :
– Y parait qu’on sert la pire nourriture possible, dans c’te prison ! Bien loin de la
« nourriture suprême » qu’il a connue… C’est les croquettes qu’on utilise comme
munitions dans nos pistolets, pardi ! Faut dire que nos cuisiniers sont pas les
meilleurs non plus : les croquettes trop cuites sont tellement immangeables qu’on
s’en sert comme munitions…
Cocker marque la décision en tapant avec son martos et réclame le silence.
Ensuite, Suprêmiaou est emporté par les soldalmatiens malgré sa fureur suprême.

