PAULOMANIA
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PAULOMANIA
Préliminaires
Cela faisait quelques semaines que la date du 4 décembre me trottait dans la tête. Et puis voilà que trois jours avant, Carole et moi allons voir sa prof de chant – Jane Cockell– se produire en trio dans un bar de la Croix-Rousse.
Nous avons passé un bon moment, bercés par de très belles interprétations (Illustration : https://www.youtube.com/watch?v=h1pChxnJ7cY), surtout que nous avons eu droit à « Blackbird », chanson écrite par qui vous savez…
Je me suis dit : « Blackbird » interprétée par un guitariste gaucher (Jean-Louis Almosnino), c’est un signe qui ne trompe pas ! Je fus alors gagné par la fièvre qui dura jusqu’au mercredi soir à 20h40, lorsque les lumières de La Défense Arena s’éteignirent.
Émotions
Notre génération a grandi avec les Beatles, alors chacun ce soir-là a vécu son Beatles, avec tout ce que ça représente de souvenirs et de présent.
En ce qui me concerne, les chansons des Beatles que Paul McCartney a interprétées m’ont bien sûr ravi, et je ne vous raconte pas à quel point je fus submergé d’émotions. Je retiens surtout :
- L’interprétation de « I’ve got a feeling », en duo avec John Lennon
- Helter Skelter : le jour où McCartney inventa le hard rock
- Le final d’Abbey Road : « Golden slumbers »/”Carry that weight”/”The end” qui reste pour moi l’apogée des fab four.
Et puis, il y a aussi ses chansons post-Beatles parmi lesquelles figurent moult merveilles. Ce soir-là, McCartney m’a fait un magnifique cadeau en chantant 4 chansons de mon album préféré, à savoir « Band on the run » (« Band on the run », « Jet », « Let Me Roll It », « Nineteen Hundred and Eighty-Five ») :
toutes magnifiquement interprétées.
Petit intermède : Nineteen Hundred and Eighty-Five
Et puis John Lennon n’était pas loin à travers cette chanson-hommage : Here today
But as for me
I still remember how it was before
And I am holding back the tears no more
I love you
McCartney n’a plus la voix d’un jeunot, mais toutes ses imperfections soulignaient sa longévité et le fait qu’il sera là jusqu’au bout. A 82 ans, en connaissez-vous
beaucoup qui font plus de 2h30 sur scène ?
Autre chose à souligner : la qualité de ses musiciens, avec qui il joue depuis bien longtemps : Wix Wickens au clavier, le batteur Abe Laboriel Jr., les guitaristes Rusty Anderson (le brun) et Brian Ray (le blond), et le trio de cuivres des Hot City Horns,
Paul McCartney laissera un héritage immense, qui a inspiré (et inspire encore) plusieurs générations de musiciens. Dans son livre « Paroles & souvenirs de 1956 à aujourd’hui », il écrit, au sujet de sa manière d’écrire ses chansons : « …il faut faire confiance à ses premières impressions car, au début, on ne sait pas vraiment
où on va ».
En tous cas, il y est arrivé !
On se quitte là-dessus :
golden slumbers/carry that weight/the end
Avec une pensée pour mon frère Yves qui m’a fait entrer dans le monde des Beatles et du rock’n roll alors que je n’avais pas 15 ans. J’ai énormément pensé à lui ce soir-là.
Sérézin, le 9/12/2024
PS : Jane Cockell trio jouera au Hot club de Lyon le 21 décembre
La set list :