Adieu l'artiste - Eddie Van Halen
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Adieu l'artiste - Eddie Van Halen
Une des premières émissions rock que j’écoutai à la radio fut l’inoubliable « Feedback » sur France Inter, animée par l’excellent et désormais retraité Bernard Lenoir. Nous étions à la fin des années 70. Cette fois-ci, c’était du vrai rock, celui que l’on n’entendait pas (ou si peu, rendons à Georges Lang et Jean-Bernard Hebey ce qui leur appartient) sur les radios périphériques.
Pour le générique de « feedback », B. Lenoir avait choisi l’intro de « Eruption ». C’est un instrumental dédié à la guitare d’Eddy Van Halen et qui annonce la couleur : « On va vous envoyer de la grosse guitare ». C’est comme ça que j’ai fait connaissance de ce groupe, aidé ensuite par mon ami Jean-Pierre qui me fit écouter l’album en entier.
À la sortie de son premier album, le groupe Van Halen était composé des deux frères Eddie et Alex (batterie) Van Halen, Michael Anthony (basse) et David Lee Roth au chant.
Le concept du guitar hero a quatre degrés de liberté : la créativité artistique, la dextérité, la prestation scénique et la capacité à créer des sons à partir du matériel mis à disposition (guitare et amplificateur). Pour ce qui est de ce dernier aspect, Eddie Van Halen était passé maître dans l’art de trafiquer les amplis pour leur faire sortir les sons les plus distordus. J’ai lu, dans un article de Rock & Folk il y a quelques années, que la durée de vie des amplis d’EVH était de quelques heures tellement il les torturait…Côté guitare, il a « inventé » la Frankenkrast, monstre créé à partir d’une Gibson E-335 et d’une Fender Stratocaster.
Le premier album du groupe est sorti en 1978 : le rock’n roll britannique s’essouffle, la première génération (Who, Stones, Led Zeppelin, …) n’est plus sur le devant de la scène. La daube disco envahit la planète et les punks nous font croire qu’ils sont le futur du rock’n roll. Le dernier bastion de résistance – AC/DC - est australien. Alors vous vous imaginez bien que l’on a accueilli à bras ouverts ce groupe californien qui déversait des flots de décibels distordus dans nos oreilles avides de riffs…
Le premier album de Van Halen s’ouvre sur un poussif « Running with the Devil », suivi par l’époustouflant « Eruption » : moins d’1 minute et 40 secondes qui introduisent leur reprise du grandiose « You really got me » des Kinks.
C’est ici : https://www.youtube.com/watch?v=OCwigPhpiXs
Tout est dit : Van Halen ne renie pas ses origines (Eddie VH reconnait que son principal inspirateur fut Eric Clapton). Le morceau qui suit s’appelle « Ain’t talkin about love », qui est mon préféré.
C’est ici : https://www.youtube.com/watch?v=Y-IUB62zDlA
Le deuxième album du groupe est assez costaud. La suite m’a moins branché. La popularité radiophonique est arrivée avec le tube « Jump » en 1984 : morceau sirupeux et sans intérêt. Eric Clapton était bien loin…
On remarquera aussi la prestation d’Eddie Van Halen sur « Beat it » de Michael Jackson, qui a le mérite d’en faire le seul morceau potable de cette bouse de «Thriller».
Un soir de juin 79, nous étions toute une flopée de potes pour le concert de Van Halen : un bon moment passé ensemble. Je me rappelle aussi de Wally nous ramenant, Michel et moi, à notre cité universitaire de de Villeurbanne. Wally essayait de bloquer le compteur de la R14 de sa maman… La mort n’a pas dû passer loin ce soir-là lorsque l’on a traversé une zone de travaux sans avoir ralenti au préalable…
Le lendemain, pas vraiment frais, je passais mon oral de maths à la fac : étude de la fonction sinx/x. Je m’en suis bien sorti. Merci Eddie !
J’ai appris il y a quelques jours que pas mal de mes potes de la bande des rayons de soleil (voir https://www.panodyssey.com/fr/article/culture/rock-n-potes-nbqqwgfaepe4 ) y étaient…
Allez, un petit dernier pour l’autoroute vers l’enfer :
https://www.youtube.com/watch?v=L9r-NxuYszg
RIP Eddie.
Sérézin, 10 octobre 2020