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Le pari: Premier jour

Le pari: Premier jour

Pubblicato 31 ago 2024 Aggiornato 31 ago 2024 Horror
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Le pari: Premier jour

Sarah

Dès 14 heures, la parenthèse de tranquillité s’était terminée. Madame, Messieurs et Mademoiselle avaient pris un train de nuit et était par conséquent d’une humeur plus que massacrante. En particulier Marie De Belleau, qui s’était donné pour tâche d’épuiser sa demoiselle de compagnie à peine arrivée sur les lieux.

Cela faisait donc plusieurs heures que Sarah coiffait sa jeune maîtresse à sa convenance, convenance qui changeait toutes les trente minutes, et ne se privait pas de l’abreuver de pépiement et conseils, guère sympathiques la plupart du temps. Luzia restait en général dans l’entrée afin de saluer diverses invités, qui arrivaient en masse depuis le début de la journée, bouleversant la quiétude du manoir.

Si l’espagnole passait maître dans l’art de courtoisie et de la patience, les trois autres personnages également présents dans le petit salon la veille se faisaient plus discrets que des ombres, n’ayant à sa connaissance pas pointé le bout de leur nez en dehors de leur chambre, même le matin même, Où la Petite demoiselle de chambre était partie explorer le manoir Andalou.

Attelée à sa tache, elle songeait toujours aux évènement de la veille. Le pari, les quatre personnes attablées avec elle, partageant vraisemblablement le même type d'activité nocturne, presque comme s'ils étaient égaux. Quel doux mensonge. Elle ne ressentait cependant chez eux pas la même obsession chez eux que chez elle. Quoique. Il y en avait un, mais pas le même genre d’obsession, plus comme une faim dévorante que comme un tourment invisible.

Elle avait bien vu les mains de Samedi, qui, serrées sur sa canne à tête de loup, tremblaient, imperceptibles, incontrôlables. Mais ils ne venaient pas du même monde, elle le savait. Cependant, il l’intriguait, au même titre que les autres, chacun à sa manière. Belladone et ses gestes gracieux, au air des grandes dames de ce monde, dépourvue néanmoins d’orgueil et d’arrogance. Anubis et son visage fermé, comme les tempêtes lors des mois d’automne. Mais aussi…

Elle fut réveillée d’un claquement de doigt impérieux de Marie, qui la congédiait aussi délicatement qu’à son habitude.

- Au lieu de rêvasser, apporte-moi mon ombrelle. Glapit-elle sèchement. Je dois sortir dans les jardins en compagnie de ma mère et de Clotaire. Et dépêche-toi, je t’ai connue plus rapide.

Une fois la jeune Française partie en compagnie de son frère, Sarah retourna dans sa chambre, bien trop belle et luxueuse à son goût, le cœur battant. Elle le sentait revenir, même si loin de Paris, si loin de Sa tombe. Il revenait, murmurant à son oreille, courant le long des couloirs, pressant, insistant, omniprésent.

-Et bien, ma petite fille au cœur de lionne. Riait-t-il au creux de son cou. Tu m'ignores désormais ?

-Tu sais très bien que ce n’est pas ça. Lui répondit-elle d’un ton las.

- Alors de quoi s'agit ? Mon souvenir s’estompe ?

- Tu sais bien que je ne peux pas t’oublier. Je ne le pourrais jamais.

- Oh moi je crois que si. Un peu de confort, de poudre aux yeux, et je n’existe plus pour toi.

-Arrete, je t’en supplie ! Sa voix se brisait au fur et à mesure qu’elle parlait. Comment peux-tu dire de telles attrocités.

- Toutes les attrocités ont un fond de vérité, enfant du désert. Tu devrais le savoir mieux que personne.

Les larmes de la jeune fille roulait désormais sur sa peau noire. Il sembla se rendre compte de sa tristesse et lui caressa les cheveux.

-Je ne t’en veux pas tu sais, soufflait Sa voix, mais tu étais vraiment obligé de partir si loin ?

-Ce n’est pas comme si j’avais le choix. Ricana-t-elle, d’un rire amer et salé.

-Si tu le dis. Chuchota-t-il. Mais tu sais, tu pourrais...

-Un jour. Le coupa-t-elle abruptement. Pas aujourd’hui.

- D’accord ! D’accord ! Tu sais, tu n’es pas obligé de faire tout ça.

-Je sais. Ne t’inquiète pas. Tout ira bien.

Soudain, un bruit sourd la fit sursauter. Des coups frappés à la porte de la chambre d’emprunt de la jeune fille. Se redressant sous le regard déshabusé de son interlocuteur invisible, elle alla ouvrir, priant que ce ne soit pas un des membres de la famille De Belleau, même si elle en doutait fort. Ces Messieurs Dames ne prendraient jamais cette peine.

C’est donc rassurée mais peu étonnée qu’elle trouva sur le seuil le manoir de la maison, Ador Olivarez, qu’elle avait vu la veille lors de son arrivée. Elle ne sentait ni dégoût ni animosité venant de lui, mais il gardait une certaine distance, sans même la regarder dans les yeux, ce qui la vexait quelque peu. Elle allait lui demander les raisons de la présence, quand il lui tendit un papier noir, orné d’une écriture qu’elle commençait désormais à connaître comme si c’était la sienne.

Elle allait le remercier, quand il tourna les talons et s’en fut dans le couloir. Cela agaça la jeune fille, même si elle ne dit rien, par habitude. Elle referma donc la porte, s’asseyant sur le lit double aux draps blancs. Ce lit, l’odeur de la lessive, lui rappelait une époque plus douce, plus heureuse, à une époque qui lui paraissait désormais si lointaine. Mais elle n’avait pas le temps pour le sentimentalisme. Elle ne sentait plus Sa présence, évaporée pendant qu’elle réceptionnait la lettre. Elle l’ouvrit donc, lisant avec le plus grand soin les quelques mots qui y étaient marqués.

Cette nuit, à 3 heures, dans le salon d’hier.

Belladone ouvre le bal.

Shelley

Au moins, l’espagnole ne s’embarrassait pas de cérémonie. Ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune fille. Elle aurait préféré pouvoir passer ce soir, mais qu’importe. Elle pouvait attendre quelques nuits de plus. Mais elle craignait que lui ne le puisse pas. Elle jeta un coup d’œil à l’horloge murale. Il était pas loin de 19 heures, une heure avant l’horaire donné par l’hôtesse où les invités devaient se réunir dans la salle de bal afin de marquer l’ouverture de la fête. Il était sans doute temps d’aller voir Marie pour les derniers préparatifs. Sarah sortit donc de la chambre, épuisée d’avance par la soirée qui se profilait.

Edward

Debout devant le grand miroir de sa chambre, Edward finissait de s’habiller pour le début de la soirée mondaine. Luzia lui avait fait comprendre que si il ne jouait pas son rôle d’invité au cours des prochains jours, elle ne partagerait pas ses découvertes et projets en cours.

Projets qui l’intéressaient au plus haut point, de sorte qu’il ne pouvait simplement y renoncer. C’était donc pour cela qu’il se retrouvait vêtu d’un costume trois pièces bleu marine et finissait de nouer une cravate gris perle à son cou. Il détestait les mondanités et les fuyaient comme la peste, mais cette fois, il ne trouvait pas de porte de sortie.

Trop de monde. Trop de bruits. Trop de regards. Trop d’informations. Si les humains le fascinaient, il avait pourtant du mal à se considérer comme l’un d’entre eux. Comme il avait du mal à être considéré par eux.

Un monstre. Voilà ce qu'il était. Mais après tout, aux yeux des Néandertaliens, l’Homme moderne était lui aussi un monstre n’est-ce pas ? Un monde de primates. Voilà dans quoi il évoluait. Il avait de la considération pour l’espagnole, qu’il trouvait plutôt intéressante et loin de faire partie du commun de la société, malgré son sens du spectacle. A l’inverse, parmi les quatre personnes rencontrées hier, l’homme se faisant appelé Samedi le révulsait. Un vulgaire singe en chaleur addict au sang. Il aurait cependant fait un bon sujet d’étude. Mais il n’avait pas le droit de toucher à seul de ses cheveux.

Et tandis qu’il râlait en son fort intérieur, son œil fut attiré par un défaut dans le reflet de la glace. Comme si le miroir n’en était pas un, mais plutôt une vitre sans tain. Comme depuis son arrivée dans cette étrange maison, il se sentait surveillé. Peut-être tenait-il là la clé de ce mystère. Mais pas le temps de se pencher dessus. Et alors qu’il tournait les talons, il entendit le bruit reconnaissable entre tous d’un papier que l’on froisse.

Il n'avait pas rêvé. Une petite feuille, pliée en deux, venait de surgir de là où il se tenait quelques instants plus tôt.

Et sur cette feuille, étaient marqués ces simples mots :

Cette nuit, à 3 heures, dans le salon d’hier.

Belladone ouvre le bal.

Shelley

P.S. : Je vous attend demain à 10H30 dans l’aile Est, 3ème étage

 

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Et c'est reparti pour la deuxième partie (héhéhéhé) de cette ô combien fabuleuse histoire ! En espérant que mon travail vous plaise ! Je m'excuse également d'avance pour les fautes d'orthographes éventuelles: mon correcteur attitré avait suffisament de travail comme ça! (Oui je t'entend râler Elysio, même à 360 Km de toi)

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