🐕 ⛏ Le gamin qui ne méritait pas de s'appeler comme sa mère ⛏ 🐕
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🐕 ⛏ Le gamin qui ne méritait pas de s'appeler comme sa mère ⛏ 🐕
Histoire vraie - vécue entre 2020 et 2024 (voir LinkedIn - Cas sociaux)
T'es arrivé chez moi aussi agité qu'une boule de flipper,
J'ai très vite compris que c'était juste de la peur,
P'tit garçon recroquevillé dans un jouet de bébé, se rappelle l'horreur.
Alban, j'étais un témoin impuissant, personne n'a compris ta douleur.
Gamin des rues, toujours soucieux des autres, toujours aimant,
Ta sale famille, ce sale foyer te collaient à l'âme comme un aimant,
Je connais : j'ai bien compris pourquoi tu devais être aussi violent.
Bagarreur, cogneur, trop chiant, ingérable, mais attachant.
Vous avez p'têt capté ? On appelle ça la survie,
Pas le choix en milieu hostile les amis.
Celui qui tape le plus fort a gagné, les autres ont déjà péri.
Tu te bats, chaque jour, et je vois tes rêves, disparus petit à petit.
P'tit Alban rêve de devenir militaire... je lui rappelle que pour ça, il faut pas de casier,
Qu'il sera le meilleur, plus que 5 ans mon pote, faut pas lâcher...
Et ça marche... tellement bien que le prédateur engagé par le foyer s'en sert, en remixé...
Coach sportif, veilleur de nuit ASE, il se prétend maintenant ancien de l'armée..
MDR gros étron... T'es rien de tout ça, juste un pédocriminel qui a bien analysé le terrain.
Identifié les gamins que personne n'aime, personne ne plaindra... c'est bien.
T'avais juste oublié une donnée... Ces gamins mangeaient avec moi, je suis jamais loin.
J'ai appelé Alban le jour de son anniversaire, ses 15 ans... Il m'a tout dit, toi aussi, un jour, t'auras faim.
Chaque fois, p'tit Alban vide mon frigo, mais toujours en dernier,
Malgré tout, toujours été respectueux,
Il vérifie que son frère ne manque de rien, sans jamais demander,
Mais... p'tit gars... je voyais la faim, à ta manière de chercher la nourriture avec tes yeux.
2019, 2020, 2021, rien n'change, les années passent,
Sans que personne tienne compte de tes traumas, tes besoins, tes angoisses,
Je te vois, livré à toi-même, affamé, perdu,
Privé de manger quand ta mère a trop bu.
Maline, elle a changé de région, déménagé,
Le nouveau juge s'est laissé berner.
T'inquiète, p'tit Alban, j't'ai jamais oublié.
T'es devenu grand, quel gâchis, merci la protection de l'enfance,
J'ai tout écrit pour que personne n'oublie : p'tit gars, merci de ta confiance.
On était en promenade tous ensemble,
Tes mots étaient si simples et si tragiques qu'encore là, j'en tremble.
Ma mère a décidé à ma naissance que je ne méritais pas son nom,
Laide, violente, toxique et méchante... d'une cruauté sans nom.
C'est une souffrance, mais pas une perte pour toi chéri,
D'être dissocié de cette harpie.
Une crasseuse vicieuse, malsaine et lâche, qui s'en prend uniquement aux plus petits...
On l'a choppée ta mère, dans le quartier avec une amie...
Juste, j'te dis... contrairement à d'habitude, on l'entendait pas...
Elle venait de frapper ton petit frère et de le jeter par terre, bah non, on va pas accepter ça.
Mon amie a fait rentrer ton frère dans le hall... et a discuté 5 minutes avec Maman, qui la ramenait pas.
Donc, courageuse face à deux petits affamés, mais devant une femme... on en est plus là.
Le jus de pomme pouce que tu as tenu à m'offrir la dernière fois,
J'en cherche un meilleur, mais je n'en trouverai pas,
Pour tous tes rêves que j'ai vus se briser, je continue le combat.
T'aurais pu acheter des gâteaux ou du pain, mais t'as fait comme un pacte entre toi et moi.
Vous l'aurez compris, je parle de cet ado, celui que je nomme Alban,
Mon roman Cas sociaux, scelle tout ça dans l'présent,
Personne n'oubliera, j'écris pour que tout ça n'soit plus du vent.
NDLA : j'peux modifier le contenu à tout moment...
J'passe sur le veilleur de nuit qui t'paie des restaurants.
Mon gars, je m'inquiète, en tant qu'humaine, en tant qu'maman.
Tu fugues, professionnel sympa... personne mesure l'ouragan.
J'ai fini d'rimer : c'est à toi que j'dédie ces vers,
C'est d'jà assez dramatique, on veut pas faire pleurer les chaumières.
Juste une prise de conscience collective, on espère...