l’amour des livres, et de leur sauvetage
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l’amour des livres, et de leur sauvetage
Ma dernière publication concernant mon avis sur la lecture du livre de Sœur Emmanuelle a attiré Laétitia Gand. Super, en retour j’ai aussi été attiré par quelque-unes de ces publications (je suis bien loin d’avoir tout lu !!).
J’ai commenté « En mode je lis, je range ou je revends... ».
Ma façon actuelle de ranger mes livres….faire des piles jusqu’au plafond !
Elle m’a fait me remémorer un sacré coup de chance. C’était en 1997, je travaillais à France-Télécom Paris Sud (Paris était découpée en deux « régions »). Mais la fusion se préparait pour ne faire qu’une seule entité. Je m’étais mis à la généalogie depuis 8 ans et j’avais par ce biais amplifié mon penchant pour la lecture. Je fréquentais d’ailleurs les 6 ou 7 boutiques de livres d’occasion parisiennes (Guénegaud, Pages d’Histoire, Sedopols, Blayo, la boutique de l’Histoire, CLIO, ….).
Mon travail à France-Télecom me permettait de circuler dans presque tout le bâtiment avenue Jean-Jaurès. Un soir, je découvre dans deux bureaux désaffectés du sixième étage, une dizaine de gros sacs postaux en toile de jute épaisse. Je les ai ouverts par curiosité, ils étaient remplis de livres anciens. Ces livres venaient d’une ancienne bibliothèque du CE de France-Télécom, bibliothèque située dans un vieil immeuble chic du 7° arrondissement et qui avait été vidée pour que l’immeuble soit vendu dans le cadre de la fusion-centralisation. Je me suis renseigné, ces livres devaient partir au pilon. Pendant une semaine, tous les soirs après mon travail, je passais plus d’une heure à fureter dans ces sacs. J’ai laissé tous les livres de poche, mais j’en ai récupéré plus de mille, environ 30 % de l’ensemble, pour la plupart datés de 1900 à 1950 et presque tous reconditionnés façon bibliophile par sans doute le service CE et le bibliothécaire de FT. Ils étaient quasi neufs, ceux qui avaient été le plus empruntés (carton de bibliothèque glissé dans la 3° de couverture) n’étaient sortis qu’une trentaine de fois. La majorité ne comportait que deux ou trois lecteurs.
Je me souviens d’un livre de Montherlant, dédicacé de l’auteur, et de plein de chef-d’oeuvres, l’intégrale de Guy des Cars.... J’en ai très peu lus, je lisais déjà énormément à l’époque (généalogies, Science&Vie, Grand Livre du Mois…). Ils sont malheureusement aujourd’hui stockés dans des cartons, dans un box depuis 10 ans, en attente que ma situation s’améliore, et je ne retrouve plus non plus la liste informatique que j’en avais faite. Mais quel bonheur de savoir que je les ais sauvés de la destruction.
Merci Panodyssey amoureux des écritures.
Bruno
Bruno Druille 2 mesi fa
Bonjour Laetitia,
(modifié)Merci pour ce long commentaire. Je n'ai lu aucun livre de ces piles, c'est de la récupération des 6 derniers mois. J'ai reconstitué la pile quand elle est tombée, les plus volumineux en bas, le dernier en haut, un pur hasard. J'aurais bien voulu garder le "Aragon" ou "Mandela" mais mes lectures des prochains mois sont déjà programmées. Et je partage totalement votre attirance aux contenus des bibliothèques quand je vais chez des amis, mais je regarde aussi l'art sous toutes ses formes (tableaux, sculptures, bibelots, mobilier, etc).
Gand Laetitia 2 mesi fa
J'aime aussi l'art. J'adore regarder des tableaux et des sculptures. On a toujours de belles surprises d'ailleurs, je travaille souvent en collaboration avec des artistes pour mes livres. Pour les bibelots, chez moi plein de statues d'anges ou de l'art africain.
Gand Laetitia 2 mesi fa
Merci Bruno pour les photos. Que vois-je ? La cité de la Joie au-dessus ? Vous n'avez pas aimé ce livre ? Le pilon, j'en ai entendu parler la première fois durant mes études à l'IUT car je voulais être bibliothécaire ou libraire. Mot glaçant mais à l'époque, je ne le voyais pas encore à ce point. On nous avait appris en effet durant les stages en bibliothèque qu'il fallait renouveler les rayons, on parlait de Fantômes pour les livres disparus, de budget... Certaines bibliothèques font parfois une bourse de livres pour les lecteurs qui désireraient en acquérir après inventaire. Je me rappelle avoir sauvé à l'époque, des magazines que je trouvais fort intéressant du pilon. Les grands salons de livres comme Paris d'ailleurs pratiquent le pilon, hélas... Les éditeurs ont souvent un retour financiers s'ils le font je crois alors que nous autres petits auteurs, on garde nos livre en stock chez nous tant qu'ils sont pas vendus et espérons qu'ils trouveront un lecteur pour les lire.
Je ne me vois pas sans livre. D'ailleurs lorsque je vais chez quelqu'un c'est une des premières choses que je regarde, s'ils ont des livres, une belle bibliothèque...