« Le Christi » de René-Victor Pilhes
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« Le Christi » de René-Victor Pilhes
Sidérant.
Ce n’est pas un livre sur Jésus-Christ et l’église catholique, mais tout autant religieux et encore plus fort.
L’extraordinaire vient de sa date de parution, 1998, et donc de sa rédaction fin des années 1990. La critique de la société capitaliste mondiale s’appuie sur l’explication du maintien d’une foi cathare du XII° siècle à nos jours, avec une certaine organisation secrète. Le livre annonce une possible montée de terrorismes extrémistes autres que les cathares (ou aussi les parfaits) qui fomenteraient une rébellion majeure contre les puissants et lanceraient des actions destructrices qui ébranleraient l’ordre mondial. L’auteur rétabli la vérité sur la mission américaine Cyrus Tyler qu’il situe dans les années 1990.
J’ai beaucoup apprécié le paragraphe concernant le sirventès n°2, pages 56 à 66. « ...délivrons-nous des vanités... », et l’analyse d’un membre de l’expédition américaine, Amax : « … corruption de l’église de Rome….festoyaient et forniquaient impudemment tandis que le peuple subissait famines, épidémies, excès de pouvoir, etc...situation d’aujourd’hui étrangement la même, une église officielle ralliée au capitalisme le plus sauvage... ».
Et puis aussi page134, au milieu du texte du Sirventès n°3, l’explication que Satan est personnifié dans « la loi du marché….finance mondiale hystérique….moloch boulimique dévorant et déféquant des comptes en banques, vertigineux étrons engraissant et fumant les ’’paradis discaux’’ ….».
Je suis persuadé que tout adorateur du système économique actuel qui lirait ce livre arrêterait là sa lecture, ou alors il serait irrémédiablement converti à l’extrême opposé. Quant à moi, je n’ai aucun problème pour aller au bout, je suis déjà anti « Satan veau d’or ».
Je voudrais bien savoir ce que son auteur a pensé de son roman à la suite de l’attentat du 11 septembre 2001.
Je publie mon avis avant d’avoir lu la fin, pour ne pas dénaturer mon impression de « pleine lecture ».
Bruno
Bruno Druille 2 anni fa
Le livre fini, je complète mon avis. Car la deuxième partie du livre m’a plut encore plus que le début qui déjà m’avait incité à le citer avant de l’avoir fini. Voici mes notes prises en cours de lecture (passages marquants par leurs positions ou leur ironie) :
page215 « les américains, sommes les furoncles plein de pus »
page216 réponse américana au sirventès N°3 « ...convaincus qu’un monde d’injustice, de misère et de meurtre compromet le maintien du système démocratique »
page 217 notre belle, noble et généreuse Amérique
page221 le diable c’est la démocratie dit le général américain
pages271/272 tyrans qui s’empiffrent, engraissent et jouissent sur le dos des masses enchaînées longtemps morfondues et résignées
page282 de quoi se plaignent les multinationales ? Leurs charognes
page286 la charité
page287 échec de Saint François d’Assise
pages288/289 religion de Davos