La soupe populaire
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La soupe populaire
Silencieux, attristés, ils font la queue,
Regards vides, joues tendues, suspicieux.
Chacun d'eux porte un chariot rempli
De tous les biens qu'il leur reste dans leur vie.
Le vent froid souffle sur leurs visages,
Tous sont amers , quel que soit son âge.
Le ciel tamise sans relâche la neige fraîche,
Il fait déjà noir, dans cette soirée de dimanche.
Dans l' air, résonnent les vois des enfant
Depuis l'église, où joyeusement le choeur chante.
C'est le soir de veille, c'est l' esprit de Noël,
Cela devrait rendre l'âme et le vie plus belles.
Ils sont sans-abris, sans famille, solitaires,
Réunis par besoin à la soupe populaire.
Mains gelées, tremblantes, tendus pour recevoir
Un bol de repas chaud, dans le froid de ce soir.
L'ombre d'un sourure naît, lorsque comme un cadeau,
Ce soir, ils reçoivent en plus , une parte de gâteau.
Autour de feux, qui brûlent dans des tonneaux métalique,
Ils se réchauffent un peu, mais c'est pas idyllique.
Devant l' église, ils regardent la crèche avec tendresse
Et pour quelques instants, la joie atténue leur tristesse.
Chacun garde ses rêves et ses souvenirs, bien cachés,
L'histoire de leur vie, donc ils ne veulent plus jamais parler.
Aliénés du monde et aussi d'eux-mêmes,
Depuis des année, ils ont reçu le baptême
De la vie dure de la rue, de la solitude de sans-abri,
Qui leur a appris d'être durs, lutter pour survie.
Au millieu du ballet des flocons faisant leur spectacle,
Des dizaines de coeurs attristés espèrent un miracle.