Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
2. La femme en rouge

2. La femme en rouge

Pubblicato 29 mar 2023 Aggiornato 1 mar 2024 Crime stories
time 2 min
1
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb 0 commento
lecture 35 letturas
2
reaziones

Su Panodyssey puoi leggere fino a 30 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 29 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

2. La femme en rouge

Moody Hills somnole encore, dans son cercueil King size, tandis que je traverse ses artères bouchées par la misère et ses ruelles pavées aux lumières tamisées. La laideur de la ville effraie même les réverbères qui n'osent l'éclairer davantage. Tout ici a la gueule de l'échec. Un horizon noir et blanc où le blanc tire vers le gris. Les couleurs se font rares, si bien que quand elles claquent leurs talons aiguilles sur l'asphalte, elles explosent autant les tympans qu'elles aveuglent les rétines. Et comment ne pas tomber raide mort face à tel spectacle. Là, parmi les ombres, la silhouette gracieuse d'une femme vêtue de rouge, de la tête au cœur, gratifiant le monde de sa présence, comme un pétale de rose déposé sur les cendres d'un rêve parti en fumée. Hélas, la brume matinale ne mettra guère longtemps à l'emporter dans ses mystères. Moody Hills n'est pas ville à se laisser embellir sans agir. Et les passantes trépassent dans ses impasses sans mot dire. Ainsi disparut la femme en rouge : aussi vite qu'un flocon de neige égaré au creux de la paume d'un quémandeur d'attention.

"Moody Hills, t'es qu'une salope qui ne supporte pas qu'on fasse de l'ombre à tes ténèbres! Je te maudis, toi et ton foutu brouillard dévoreur de mirage..."

Je longe les docks et laisse derrière moi le spectre d'un songe. Peut-être n'était-ce là que le fruit de mon imagination. Ceci étant, je tiens à présent le sujet de ma nouvelle chronique poétique : tenter de mettre en lumière, entre deux articles nébuleux, l'éphémère beauté d'un baiser envolé.

Lèvres habillées de rouge

sur fond de film noir,

le grain crépitant d'une vieille pellicule

pour seul maquillage,

elle déambule

laissant dans son sillage

l'effluve d'un bouquet

de possibilités fleuries.

Volatile,

comme toutes les beautés du monde,

elle inonde puis s'évapore

dans l'ombre d'un port

snobé par l'écume

d'un océan trop vieux

pour se laisser embraser.

 

OLC

lecture 35 letture
thumb 0 commento
2
reaziones

Commento (0)

Puoi sostenere i tuoi scrittori indipendenti preferiti donando loro

Proseguire l'esplorazione dell'universo Crime stories

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti