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Chapitre 17 - Décollage (Début Arc 2)

Chapitre 17 - Décollage (Début Arc 2)

Pubblicato 14 lug 2024 Aggiornato 15 lug 2024 Comics and Manga
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Chapitre 17 - Décollage (Début Arc 2)

 

Il est 00h20.

 

_ Moana : “ Rien à signaler. Je retourne au bureau.”

 

Sa ronde terminée, elle se dirige vers la porte d’entrée du bâtiment.

 

_ Maïko : “ Ayden, Hazel ! Sortez maintenant, la cheffe commence à faire demi-tour. “ dit-elle en chuchotant à travers les escaliers

 

Soucieux de ne pas attirer l'attention, les trois orphelins s'empressent de quitter les lieux. 20 secondes plus tard, Moana fait son apparition.

Elle rentre dans le bâtiment, se dirige vers son bureau et se pose.

 

Il est 00h30.

 

_ Son : “ Ok. Prochaine destination : l’ancien campement de Ay. “

_ Ayden : “ A partir de maintenant nous sommes des fugitifs. “

 

Il est 01h00.

 

On se fraye un chemin à travers l’épais feuillage de la forêt tropicale, contournant donc l’allée principale pour éviter d’être potentiellement repéré.

 

_ Son : “ On aurait dû prévenir Brent et Taïga quand même nan ? “

_ Ayden : “ Pas besoin. Ils ne sont pas concernés par les sacrifices, et puis en restant au village, ils restent logés et nourris contrairement à nous. “

_ Hazel : “ En effet, inutile de les embarquer dans notre périple. “

_ Son : “ C’est pas con. C’est notre combat après tout.

 

D'un coup sec, il frappe sa paume contre son poing, marquant ainsi sa ferme résolution.

 

_ Son : “ Et on va l’emporter ! “

 

Je dirige mon regard en direction de Jenna.

 

_ Ayden : “ Jenna, sais-tu le temps de trajet pour arriver à destination ? “

_ Jenna : “ Oui, maîtresse Ay indique de notre position 1h30 de route. “

_ Ayden : “ D’accord.”

 

Au même moment.

 

_ Moana : “ Bon, il serait temps d’aller se coucher. “

 

Moana ouvre le 4ème tiroir, prend la photo de famille et sourit. 

Au moment de déposer la photo, elle aperçoit les enveloppes désordonnées.

 

_ Moana : “ Tiens ? Pourquoi c’est si éparpillé comme ça ? Je n’y ai jamais touché depuis que j’ai ce bureau.“

 

Elle prend le tas d'enveloppes et les superpose proprement pour les remettre à sa place initiale.

Puis, arrivé à la dernière enveloppe, grimace et serre davantage l’enveloppe, exprimant son désarroi.

 

Dans la foulée, ses sourcils se lèvent d’étonnement.

 

_ Moana : “ Mais… ce n’est pas la lettre de la mère de Shailly. Ou est-elle ?? “

 

Plusieurs secondes passent, son esprit bourdonne de questions.

Elle se lève de sa chaise, contourne le bureau, s'accroupit, et plaque sa main sur le parquet.

Une poudre blanche émane de la paume de sa main. Cette poudre s’étend et se propage sur toute la surface du parquet.

 

Elle attend une dizaine de secondes puis constate avec surprise des traces de pas partant de la porte jusqu’au bureau, ainsi qu’en direction de l’étagère.

 

_ Moana : “ Les traces de pas sont plus petites que les miennes, et il y en a plusieurs. Donc les orphelins se sont infiltrés dans mon bureau récemment. Mais pourquoi ? “

 

Dans la foulée, ses yeux s’écarquillent d’inquiétude.

 

_ Moana : “ Non ne me dit pas que… “ dit -elle en se dirigeant à l’étagère feuilletant ses archives.

 

Elle découvre avec amertume qu’un dossier crucial manque à l’appel.

 

_ Moana : “ Et merde ! “

 

L'âme pressée, elle quitte avec hâte le bâtiment.

Avec sa Source, elle constate les traces de pas qui vont en direction du terrain d’entraînement.

 

Arrivée sûr place, elle continue de suivre les pas. Au loin, la barricade en bois d’environ 3 mètres qui encercle tout le village, fait office de barrage. Les traces de pas se stoppent à proximité.

 

_ Moana : “ Il y a des morceaux de granite au sol. Qui plus-est, devant la barricade. “

 

Quelques secondes s’écoulent qu’une pensée surgit.

 

_ Moana : “ Je vois, un orphelin a utilisé une Source pour faire passer le groupe par dessus la barricade. “

 

Elle quitte le terrain et court en direction de l’écurie.

 

_ Moana : “ Il faut absolument que je les rattrape. Je n'ai pas le temps de prévenir les autres. De toute façon Keren n’est pas encore rétablie donc sa sœur doit rester au village par précaution, autant pour lui que pour les autres villageois. “

 

 Puis, elle s'empare d'un destrier pour s'élancer sur les traces des enfants disparus.

 

_ Moana : “ De toute façon, à cheval je devrais pas trop tarder à les rattraper. “

 

Pendant ce temps là.

 

_ Son : “ Dit, tu penses qu'on va arriver à temps avant qu’ils remarquent notre fugue ? “

_ Ayden : “ Oui, c’est pour cette raison qu’on est parti directement du terrain. Personne n’est supposé y aller. “

_ Hazel : “ Dans le pire des cas, même s’ils nous recherche, encore faut-il qu’ils nous trouvent.

_ Kona : “ Oui, le village ne dispose pas de chiens traqueurs. “

_ Son : “ T’a raison. “

 

A quelques pas du groupe, légèrement en retrait.

 

_ Maïko : “ Tu es sûr que ça va ? “

_ Shailly : “ Oui, ne t’inquiète pas. Rattrapons les autres. “

 

La distance s'agrandit entre les jeunes filles.

 

_ Maïko : “ Tu dis ça… alors pourquoi tu fais toujours cette tête ? “ dit-elle inquiète

_ Jenna : “ Attendez ! “

 

Maïko se rapproche à son tour.

 

_ Jenna : “ Regardez. “

_ Kona : “ Oui, il y a un campement. Des Reclus dorment certainement. “

_ Ayden : “ Contournent le campement. On ne doit surtout pas se faire repérer. “

_ Tous les orphelins : “ Ok ! “

 

Dans le dédale obscur de la forêt, on s’avance à pas feutrés, nos silhouettes se fondant dans les ténèbres.

Hantés par le spectre du danger, on progresse comme des âmes en peine, nos yeux hagards scrutant les moindres recoins de la forêt hostile.

 

Plusieurs minutes plus tard, la peur recule lentement, laissant place au calme apaisant.

 

_ Ayden : “ Normalement on est hors de danger, mais restons prudent. “

 

Parallèlement, Moana, guidée par les empreintes qui marbrent la terre battue, poursuit sa route avec angoisse. L'allée principale, large et accueillante, cède bientôt la place à un sentier étroit. Des sourcils se haussent.

 

_ Moana : “ Les traces de pas quittent le sentier pour s’enfoncer dans la végétation. Pourquoi ils détournent ? “

 

Devant le mur végétal infranchissable, le cheval s'immobilise, ses sabots battant l'air impuissants. D'un geste las, elle guide le cheval hors du fouillis.

 

Sur l'allée principale, la seule issue possible, Moana reprend sa marche, attentive. Le silence lourd de la forêt s'enroule autour d'elle, ne laissant place qu'au bruissement des feuilles sous ses pas. 

Sa vigilance est extrême, car chaque empreinte laissée constitue un repère précieux.

 

_ Moana : “ Je vais devoir descendre du cheval pour mieux voir les empreintes laissées par les mômes. “

 

A peine libéré de sa monture, elle se retrouve soudain nez à nez avec un groupe de Reclus aux intentions malveillantes. Une dizaine l'encercle, leurs regards menaçants. 

 

_ Tous les Reclus : “ Dit donc ma jolie, on t’a jamais dit que c’est dangereux de traîner la nuit toute seule ? “  “ C’est notre allée t’es pas la bienvenu poulette. “  “ Assume et viens jouer avec nous hehehe. “

 

L'atmosphère est palpable. Prise au piège, un sourire se dessine malgré tout sûr son visage, les yeux fermés.

 

_ Moana : “ Je comprends maintenant pourquoi ils ont contourné. Ils sont plus malins que je le pensais. “

_ Reclu : “ Hein ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? “

 

Le sourire s’efface et affiche à la place un visage reflétant une concentration intense.

Ses yeux ouverts, une prestance se dégage, illustrant une force et une détermination insoupçonnées.

 

_ Moana : “ Ramenez vous. “

 

Il est 02h00.

 

Plusieurs kilomètres parcourus, les orphelins marchent toujours dans les tréfonds tropicaux.

 

_ Maïko : “ Ça fait combien de temps qu’on marche là, j’en ai marre, je suis fatiguée. “

_ Ayden : “ Faisons une petite pause de 5 minutes. “

 

On se pose le temps de récupérer notre énergie.

 

_ Son : “ Je me demande bien combien de temps on a marché. “

_ Ayden : “ Je ne peux pas le déterminer mais je dirais environ 1 heure. “

_ Hazel : “ On ne devrait être plus très loin du campement. “

_ Son : “ J'espère que t’a raison. “

_ Jenna : “ Dites… Vous pensez qu'on a pris la bonne décision ? “

 

Maïko bondit de sa place, les poings serrés.

 

_ Maïko : “  Bien sûr qu’on a raison ! On ne va pas se laisser faire gentiment et perdre nos amis.

 

Un léger sourire narquois s’installe.

 

_ Son : “ Ah ? Je pensais tu étais fatiguée ? “

_ Maïko : “ Raah tais-toi. “

_ Ayden : “ C’est une décision précipitée, j’en ai conscience. Je peux comprendre que cela dérange.

_ Son : “ Qu’est-ce que tu raconte mec ? On a tous accepté de partir à l’unanimité.

_ Hazel : “ C’est vrai. Et puis, on ne peut plus faire machine arrière. “

_ Shailly : “ On affrontera tous les obstacles qui se dresseront sur notre chemin. “

 

Les paroles de Shailly font naître une mélodie de bruissements sous la lumière argentée de la lune.

Un sourire sincère se dessine.

 

_ Maïko : “ Elle a l’air d’aller mieux. Tant mieux. “

 

Dans la foulée, Shailly se lève, le visage neutre.

 

_ Shailly : “ Bon, on y retourne ? “

_ Maïko : " Quoi déjà ?? "

_ Kona : " Plus vite on sera partis, plus vite on sera en sécurité. "

_ Maïko : " Pfff. "

 

Chacun se lève un par un, reprenant la traversée.

 

_ Ayden : “ Ils ont raison, la marche arrière n’est plus envisageable. On va tout faire pour survivre, et on se battra jusqu’au bout. “ 

 

De l’autre côté, Moana, sans réelle difficulté, vient d’achever son affrontement. Son corps se redresse lentement. Ses mains s'élèvent à son front pour essuyer la sueur  qui la perle.

Devant elle, une scène impressionnante et sombre s'étend. Les corps des Reclus gisent inertes, la vapeur émanant de leur corps partiellement brûlé.

 

Sans un mot, elle se dirige vers son fidèle destrier. D'un geste mécanique, elle l'enfourche et s'élance au galop, quittant ce théâtre macabre sans un regard en arrière.

 

_ Moana : “ J’ai perdu trop de temps avec ces imbéciles. Je dois vite me dépêcher. “

 

Pendant ce temps, les orphelins continuent leur périple, en quête du campement.

Petit à petit, le sentier parcouru s'efface derrière eux. 

Quand soudain, un panneau surgit, signalant la rentrée dans la Zone médiane.

 

_ Jenna : “ Regardez ! On vient enfin d’arriver dans la Zone médiane ! “

_ Son : “ Niquel ! On doit être proche du campement alors. “

_ Ayden : “ Est-ce que tutrice Ay a indiqué l’emplacement exacte du campement par rapport au panneau ? “

 

Jenna analyse attentivement son parchemin, puis ses joues se relèvent.

 

_ Jenna : “ Oui ! Si on traverse la petite méandre située juste ici… on atteindra son campement en moins de 10 minutes. “

_ Ayden : “ Parfait. Ne perdons pas de temps. “

 

Il est 02h30.

 

On arrive enfin devant l’ancien campement de tutrice Ay.

Une barricade en bois d’environ 2 mètres de hauteur se profile en face de nous, avec une entrée dégagée.

 

_ Jenna : “ C’est donc ça l’entrée de son campement. “ dit-elle toute excitée

_ Kona : “ Regardez à côté de l’entrée. “

 

Une petite planche en bois rectangulaire pend à moitié clouée sur la barricade indiquant une information gravée. 

 

_ Son : “ Campement de Ay, interdiction d’entrée. “

_ Maïko : “ Pourquoi elle a écrit ça ? “

_ Hazel : “ Probablement pour marquer son territoire. “

_ Kona : “ Il faut le voir comme un avertissement. Ceux qui rentrent doivent en assumer les conséquences. “

 

Un orphelin se rapproche davantage de la barricade.

 

_ Son : “ N’empêche, ça me surprend que leur barricade soit restée intact depuis qu’elle est partie avec sa tribu. “

_ Kona : “ Ça veut juste dire que personne n’est encore venu. Ou alors n’a pas osé pénétrer le campement. “

_ Ayden : “ C’est bon signe. “

 

On rentre dans le campement, observant aux alentours la composition de celle- ci.

Un espace relativement vide nous accueille. Simplement deux tables en bois, quelques arbres de fruits et enfin des champignons plantés au sol se présentent.

 

_ Ayden : “ Hormis les oiseaux qui ont fait leur besoin, les tables en bois sont en bon état. Mais ça ne durera pas s’il pleut. “

 

Je continue mon avancée dans le campement d’environ 200m².

 

_ Ayden : “ Je vois aucune trace douteuse aux alentours. Même les fruits des arbres n’ont pas encore été cueillis. Je pense vraiment qu’on est seul. “

 

Décontracté, deux mains se plaquent derrière la tête. Puis, un sourire narquois se pose, regardant du coin de l'œil une certaine personne.

 

_ Son : “ Impeccable, Maïko va pouvoir se reposer, elle qui est tant fatiguée. “

_ Maïko : “ Tu veux que je te gifle ? “

 

Détendu d’être enfin arrivé à destination, dans ce ciel nocturne, une atmosphère paisible prend place.

 

_ Ayden : “ Ils sont apaisés, c’est bon à voir. En tout cas, dès demain on devra renforcer l’entrée et améliorer notre sécurité. “

 

Jenna s’écarte de quelque mètres du groupe pour contempler la pleine lune.

Je vais dans sa direction et immédiatement, à l’opposé, mon œil est attiré par une lumière scintillante venant du ciel.

 

De manière dubitatif, j’observe avec attention ce point devenant de plus en plus massif.

Je percute rapidement qu’une situation dangereuse se dévoile.

 

_ Ayden : “ JENNA, ATTENTION !! “

 

Avant que le point scintillant s'abat, je me jette entre Jenna et le danger.

 

_ Tous les orphelins : " AYDEN !! JENNA !! "

 

La peur, glacée dans les yeux des orphelins, se combine à l'incompréhension de cette attaque surprise.

 

_ Ayden : “ Tu n'as rien ?? “

_ Jenna : “ Non… Merci… “

_ Son : “ C’était quoi ça ?? “

_ Individu 1 : “ Plutôt vif ce gamin. “

 

Nos yeux se tournent en direction de cette voix inconnue.

Situé à plusieurs mètres de nous, accrocher à un arbre, une silhouette se dévoile.

Puis, deux autres individus font leur apparition au pied d'autre arbre non loin.

 

_ Individu 2 : “ Non, c’est juste toi qui est mauvais. “

_ Individu 3 : “ Voyez vous ça, nous avons des invités. Et les invités, je les tue. “

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