LE VOYAGE (La lettre est ouverte, suite)
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LE VOYAGE (La lettre est ouverte, suite)
SUITE DE "LA LETTRE EST OUVERTE"
Après avoir rangé la lettre dans sa boite à bidules, il décide d’accompagner le chasseur de la tribu dans sa quête.
Il se refuse, pour l’instant d’aller voir le charpentier, sachant que s’il fait cette démarche ou s’il sort une pépite de sa boite, il ne pourra plus échapper au déplacement qu’il redoute un peu malgré tout.
En effet, sa décision sera prise, ou forcée…
Quelques heures de marche devraient lui apporter la sérénité dont il a besoin et qui, par ailleurs, commençait à lui faire défaut.
En passant, il ne peut éviter de caresser le cheval de demi-trait du village.
Il lui raconte, avec douceur, à mi-voix, ce qui lui arrive, ce courrier et les questions qu’il se pose et comme une évidence, qu’il va l’accompagner en ville.
Il sait, c’est définitif, qu’il va répondre à l’appel de la civilisation et du monde des affaires.
Il s’agit de la presque totalité de sa vie.
Il rejoint malgré tout le chasseur et passe avec lui, 2 jours dans la plaine sauvage.
Ils reviennent avec suffisamment de gibier et de fruits pour nourrir le village pendant quelques jours.
Ils ont noté quelques lieux, pour les transmettre, où se trouvent les fruits, les passages giboyeux et les lits asséchés de ruisseaux aurifères.
Le chasseur lui a longuement raconté ses aventures, et expliqué comment survivre sur ce territoire avec ce que l’on trouve et comment trouver.
Il se sent plus fort, plus autonome, mais il sait à quel point lui manque l’expérience.
Il se promet donc de renouveler cette expédition.
A son retour, il reprend la lettre pour mémoriser les adresses mail et sort une poussière de sa boite à bidules.
Le lendemain il se rend sous l’abri du charpentier et lui demande s’il l’autorise à l’accompagner.
Celui-ci, surpris, l’assure du plaisir qu’il aura d’avoir de la compagnie. Il lui indique ce qu’il doit amener, tant pour l’aller que pour le retour. Il est, en effet, préférable de sortir le strict minimum de quoi payer et donc d’éviter d’éveiller la curiosité malsaine en exposant trop la taille de la bourse.
C’est d’ailleurs pourquoi, depuis des années, tous les achats de base sont effectués chez un seul commerçant, qui, outre une forme de sobriété, et même d’austérité, a compris l’intérêt de n’en parler à personne.
Il prévoit de solliciter ce commerçant pour l’usage de son branchement Internet.
Le jour du départ est venu. Il charge son barda dans la carriole et s’installe aux côtés du cocher.
Les jours passent et chacun se livre avec circonspection, avec sagesse pour le moins. Il met en pratique, sous le regard amusé du charpentier, ses nouvelles compétences de broussard.
Il découvre, malgré tout, quelques larves, fruits et eau potable, ce dont le félicite chaleureusement son compagnon de voyage.
Ce succès lui ouvre des perspectives de satisfaction croissante de sa vie actuelle.
Et peut-être même d’une envie de rester… Ou plutôt d’écarter cette tentation de changer de vie.
Mais est-ce suffisant de mener une vie par défaut ?
« On verra bien ! » : Pense-t-il.
6 jours plus tard, ils atteignent leur objectif et il ressent un affolement éprouvant devant le bruit et la fureur de la ville…
Moins de 5000 habitants mais un brouhaha constant, une fourmilière qu’il se souvient d’avoir habitée.
Son compagnon le calme en lui parlant de sa propre expérience, de presque une terreur qui l’étreignit, la première fois. Il réussit à le réconforter en lui indiquant que leur lieu d’arrivée est tout proche et parfaitement calme.
Le cheval, une fois désharnaché, le commerçant les conduit à l’intérieur de son entrepôt et commence à écrire la liste des provisions dictée par le charpentier.
Pendant que son compagnon sort de son tube de transport, une pépite de taille suffisante, pour régler ses courses, il demande au commerçant s’il peut utiliser son réseau Internet pour ouvrir sa boite mail et le numéro de téléphone de l’établissement.
Le cocher en reste bouche bée, statufié par cette demande !
Se reprenant, il poursuit son tri de pépites et les présente au commerçant. Celui-ci indique où se trouve son ordinateur et conclut la vente.
L’ordinateur est dans un bureau suffisamment éloigné pour assure toute discrétion sans en faire trop état.
Il ouvre sa boite et découvre une infinité de messages qu’il passe plus de 10 mn à effacer sans lire.
Le commerçant discute amicalement avec le charpentier en prenant une bière, semble-t-il.
Il profite de ce moment pour adresser son mail indiquant le n° joignable et calculant le décalage horaire estime qu’il faudra passer au moins une nuit sur place.
Le téléphone le surprend et lui fait fermer sa session brutalement, pour que le commerçant puisse répondre sans prendre connaissance de son message.
Il est encore plus surpris d’entendre que l’appel est pour lui. Il doit être environ 3 heures du matin chez l’appelant !
Son interlocuteur lui propose immédiatement de faire mettre à sa disposition un billet open en première, au bureau de la compagnie nationale, pour faire l’aller-retour sur Paris, et de lui préparer toutes les commodités d’hébergement et de transport pour les dates qui lui conviendront.
Il n’ose refuser. Il demande un délai de réflexion que lui accorde, sans difficulté, son correspondant.
Il remarque que son compagnon de voyage qui discute avec le commerçant, lui porte un regard insistant et surprenant de colère.
Il informe le DG qu’il pourra lui répondre d’ici un mois ou 2 et raccroche.
Il effectue alors quelques recherches sur cette société « INTERCHANGE » dont il a emporté le N° SIRET.
Il s’agit d’un groupe d’investissement portant principalement sur les sociétés de voyage et des compagnies minières.
Le voyage de retour débute, carriole chargée et un silence déroutant.
9 jours plus tard, le charpentier parviendra à sa destination de retour.
Seul…