Tiens encore un petit mot "à charge" contre les réseaux sociaux et leurs effets pervers... 

C'est sur ce bon mot du regretté Coluche que je ferai le parallèle avec le côté pervers de ce réseau "social".... 

Moi-même, j'ai été très actif sur le grand rêve pervers de Zuckerberg et franchement, ça paraissait tellement sympa comme divertissement ! 

Mais depuis des mois, je m'en suis coupé, et franchement, rien ne m'y manque.... Après mon "diagnostic" (j'ai été diagnostiqué haut potentiel intellectuel fin 2016), j'ai comme beaucoup d'entre nous, cherché à me rapprocher de mes "semblables", et de groupes en pages, j'ai pu constater à quel point cette communauté annihilait les traits de personnalité et nous faisait devenir quelqu'un d'autre.... On se prend au jeu, on "like" on commente, puis on partage..... mais qu'est ce que l'on partage vraiment ? On cherche avant tout à se mettre en avant, bien à l'abri derrière un écran et un clavier, on peut devenir qui l'on veut, au risque même de finir par se prendre pour le personnage que l'on incarne et que l'image que nous renvoient les autres nous incitent à devenir.... Et cette confusion des genres, elle fausse toutes les relations que l'on considère entretenir et que l'on finit par considérer comme réelles.... 

J'ai créé à un moment un groupe, où la règle était qu'il n'y en avait pas, et que seuls la bienveillance et le partage étaient les moteurs... Et franchement, cela m'a fait plaisir au début de voir à quel point cette petite société de zèbres interagissait virtuellement et à quel point l'état d'esprit paraissait positif... Mais derrière cette vitrine bien sympathique, on retrouvait les caractères déviants et détestables de l'humain, dans ce qu'il a de moins bon, amplifié par le phénomène de la virtualité.... On se lâche de plus en plus et convaincu de cette totale liberté, on commence à critiquer, clasher, jalouser et se cracher dessus sans jamais avoir eu l'occasion de se rencontrer "en vrai'.... Certains entrent dans le jeu des haters, d'autres tirent parti ce ces comportements bestiaux en se posant en gourous, en maîtres zen ou alors en bonne copine sympa toujours prête pour de nouvelles aventures fun, voire plus que celà..... 

Il y a donc ces grands narcissiques, épris de leur propre image qui adorent recueillir des réactions, des flatteries, quitte à "manger le cirage" si ça peut les faire briller encore plus.... Et puis, il y a leurs groupies, qui suivent, bêlant à qui mieux mieux pour être dans les courtisans les plus proches, espérant secrètement récupérer un peu de la lumière qui s'abat sur leur idole.... On se laisse doucement bercer par les sirènes de la notoriété numérique, en oubliant ainsi sa propre nature et en ne se penchant pas trop sur ses propres travers..... quitte à être en totale opposition avec des "règles personnelles de vie"... J'ai par exemple été la cible de jalousies virtuelles de la part de personnes dont le comportement de provocation était mille fois plus parlant et sans équivoque, si l'on s'en réfère à l'authenticité des propos tenus par les uns et les autres sur FB.... et là je me demande à quel point ces attaques faisaient preuve de sincérité ou d'objectivité.... Franchement la personnalité virtuelle est totalement à l'opposé de ce que l'on pense connaitre des gens dans la vraie vie. Mais lorsqu'on en discute de vive voix, il y a toujours des excuses plus ou moins crédibles et d'une puérilité incroyable, un vrai retour en enfance !! J'ai assisté à des contradictions invraisemblables entre des comportements virtuels et la réalité des personnes que j'ai parfois côtoyées IRL ... Et franchement, c'est assez cocasse de voir à quel point les gens se déjugent et sont ridicules de contradictions. Il y a des gens qui pratiquent avec talent l'humour décalé, il en est d'autres qui s'en revendiquent mais qui sont surtout des frustrés, sentant la vanité de leur quotidien... Ils ne peuvent s'empêcher d'y revenir à chaque petite baisse de moral ou de notoriété, ils entrent phase de reconquête populaire et sont vraiment prêts à tout pour éviter le reflet parfois peu flatteur du miroir de leur conscience.... Et sous couvert d'amitiés ou même de relations amoureuses, ils adoptent des comportements vraiment trash, pourvu que ça ramène du like.... Du moment que l'on ne s'adresse pas à sa propre conscience et que l'on s'en remet à l'image diffusée, tout va bien ! Faire face à ses contradictions, à ses travers, n'est pas donné à tout le monde, il vaut mieux avoir des like des "j'adore" et continuer à se bercer d'illusions plutôt que de faire face aux épreuves que la vie nous présente... la culture de l'effort n'est pas une tendance, on préfère éluder les réalités et aller en récréation. La puérilité des gens leur permet sans doute d'oublier leurs soucis, mais qu'est ce que cela règle en fin de compte ? Il y a toujours un moment ou la lucidité reprend ses droits et plus on est allé loin dans la "dépersonnalisation", le détachement de soi sur la toile, plus ce retour au réel est douloureux et difficile.... Et faire face à ses responsabilités n'est pas forcément vivre une vie de tristus, c'est juste être conscient et présent dans son propre quotidien.... On en tire au contraire une satisfaction (sans arrogance), un sentiment d'accomplissement authentique de soi-même qui n'a pas d'égal. 

Pour ma part, j'ai trouvé plus de sens à échanger de façon concrète avec des gens, quitte à parfois ne pas partager leurs opinions ou leurs centres d'intérêts mais franchement, c'est la richesse du partage et de l'échange qui prend du sens, pas la culture des abonnés et du nombre d'amis virtuels qui flattent pour entrer dans un lit, qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas, et qu'ils ne seront jamais : sincères. Je pense avoir fait le tour de la question de la sincérité désormais avec ce troisième billet d'humeur ou..... partage de ressenti...

B2R